LE MENTAL DES CHAMPIONS UN JOUR AVANT LE COMBAT ET LE JOUR J
LE MENTAL DES CHAMPIONS UN JOUR AVANT LE COMBAT ET LE JOUR J (2017)
Special report by Serge TREFEU
Le mental c’est ce qui fait la grande différence entre un boxeur lambda et un champion. La plupart des entraîneurs qui ont formé des champions sont unanimes sur le fait qu’un boxeur qui possède un énorme mental pourra devenir un grand champion.
Quelques boxeurs vont faire une grande carrière, remporter pleins de titres, alors que beaucoup d’autres ne vont pratiquement jamais gagner leur combat ou faire une toute petite carrière. Pourtant, ces boxeurs sont très biens entraînés, motivés, techniquement aux points, à la salle. Mais le jour de leurs affrontements, juste avant leurs matchs, leurs confiances s’effritent, ils doutent et lorsqu’ils montent sur le ring leur combat est perdu d’avance.
Le mental, la confiance, la gestion du stress, peut s’acquérir un petit peu avec un gros entraînement et un travail sur soi. Mais le mental naturel de battant, la niaque pour devenir champion, soit on l’a, soit on ne l’a pas. On ne peut pas entraîner « ce mental de vainqueur », c’est une attitude innée que certaines personnes ont plus que d’autres…
Aussi, même si les grands champions ont tous une énorme confiance en soi et un mental à toute épreuve, ils peuvent éprouver, la veille d’un combat, du stress, de la tension nerveuse, à cause souvent de la pression qui pèse sur leurs épaules. Car tous le monde veut voir Le Champion gagner !
Alors, chaque champion à sa méthode pour évacuer les tensions et chasser les pensées négatives. Certains écoutent de la musique, une musique familière qui les mets de bonne humeur et leur donne de l’énergie. Il y en a qui aiment avoir du monde autour d’eux, qui aiment discuter avec des amis proches qui l’encouragent et le motivent pour son futur affrontement. Par contre, d’autres préfèrent s’isoler complètement pour se concentrer sur la tactique et la stratégie qu’ils vont adopter durant leur combat. Chacun a ses petites habitudes avant chaque match avec parfois un rituel bien précis, un objet fétiche ou un porte bonheur près d’eux qui leur assure une confiance encore plus grande.
En Thaïlande, le jour de leur affrontement, les boxeurs thaïlandais sont pour la plupart dotés d’un calme Olympien. Depuis qu’ils sont enfants, ces guerriers des rings ont pris l’habitude de ses moments de tensions avant leur combat. Ils gèrent naturellement ce calme avant la tempête qui aura lieu dans un stadium avec un public chauffé à blanc.
Après la pesée officielle, qui se fait le matin même du combat, les boxeurs vont se reposer dans une chambre d’un hôtel près du stadium où ils vont combattre. Le matin et l’après midi, ils mangent beaucoup parce qu’ ils n’ont plus de privation alimentaire. Pour certains, c’est l’un des moments qu’ils préfèrent car après des mois de régime très stricte ils peuvent engloutir ce qu’ils veulent.
Dans les vestiaires du stadium, qui sont en général qu’une seul salle où toutes les personnes se côtoient, les boxeurs se préparent entourés de leurs coachs, des membres de la famille et parfois de parieurs qui viennent observer les combattants. Les combattants thaïs sont loin d’être au calme.
La première étape de la préparation du boxeur commence par le bandage des mains. Ensuite, avec la fameuse « nammuay » (huile chauffante), les boxeurs sont enduits de la tête aux pieds et massés vigoureusement. Cette huile permet de chauffer tous les muscles du corps. Ce rituel est indispensable pour éviter des claquages et des hématomes dès le premier round du combat. Aussi, pour une meilleure absorption des coups.
Puis, les boxeurs s’échauffent en shadow boxing avant de mettre leur peignoir et d’être coiffé du Mongkon, l’objet le plus sacré du Muay Thai. Quelque uns mettent des Praciats ou Prajiats autour de leur bras (Bracelet en corde qui est une sorte de talisman porte-bonheur). Les boxeurs thaïlandais sont très superstitieux, beaucoup portent des amulettes de protections accrochées à une chaîne autour du cou, ils enlèvent leur amulettes dans les vestiaires, aux derniers moments, juste avant d’aller combattre.
Au sein du vestiaire, il n’y a pratiquement jamais d’animosité, ni de grande tension, entre les différents Team adverses qui se préparent souvent l’un à côté de l’autre. Les boxeurs, tout en se faisant masser, parlent et même rigolent ensemble avec leur futur adversaire. On est loin d’imaginer qu’ils vont se livrer une terrible guerre sur le ring dans quelques instants !
Les boxeurs sont concentrés pour leur combat et ne prêtent guère attention au va et vient incessant des gens qui rentrent et sortent du vestiaire. Ils sont calmes et essayent de canaliser l’adrénaline qui monte doucement avant leur entrée dans l’arène où une foule excitée les attend.
Pour les boxeurs occidentaux, le chemin du vestiaire au ring est toujours un moment délicat. Mais pour les combattants thaïs cela paraît presque comme une simple formalité tellement ils sont impassibles avant leurs terribles affrontements…
LA PRÉPARATION DES BANDAGES
LE MASSAGE AVEC LA NAMMUAY (HUILE CHAUFFANTE) EST TOUT UN ART
UN BON ÉCHAUFFEMENT EST PRIMORDIAL AVANT DE MONTER SUR LE RING
LES PRACIATS SONT ACCROCHÉS PAR LE MANAGER OU L’ENTRAÎNEUR DU COMBATTANT
LE BOXEUR EST PRÊT POUR SON COMBAT, AVANT D’ÊTRE COIFFÉ DE SON MONGKON (SERRE-TÊTE QUI REPRÉSENTE SON CAMP ET SON ENTRAÎNEUR), IL EFFECTUE TOUJOURS UNE PRIÈRE
La préparation, juste avant leurs combats, pour les combattants étrangers est un peu différentes par rapport à celles des boxeurs thaïlandais. Mais mentalement, ils sont comme les champions thaïlandais, prêts à monter sur le ring pour la victoire.
Pour Siamfightmag plusieurs grands champions nous ont confié leur état d’esprit quelques heures avant le jour J !
CHAMPIONS ACTUELS ENCORE EN ACTIVITÉS :
ANISSA MEKSEN (CHAMPIONNE DU MONDE WPMF, CHAMPIONNE DU MONDE WBC, CHAMPIONNE DU MONDE S1, CHAMPIONNE DU MONDE K1, CHAMPIONNE DU MONDE DE BOXE FRANCAISE, CHAMPIONNE D’EUROPE WFC, CHAMPIONNE D’EUROPE WBC)
Le jour de la pesée ou le jour du combat, je ne fais strictement rien de ma journée à part me reposer et me concentrer sur mon objectif.
Je n’écoute pas de musique, juste je me détends tout en étant concentré et en pensant au combat.
Avant le fight, je suis généralement un peu seule pour pouvoir me reposer ou je suis avec mon coach une partie de la journée. Je fais une sieste d’environ une heure l’après midi.
Avant de monter sur le ring, je pense à ce que je vais produire contre mon adversaire, à ma stratégie !
Je ne fais pas de séance de relaxation. Et il n’y a rien en particulier que je n’aime pas avant le fight sauf l’attente qui est parfois longue…
DYLAN SALVADOR (CHAMPION DU MONDE WAKO, VAINQUEUR DU TOURNOI GLORY CONTENDER)
Le jour de la pesée, c’est généralement un peu d’excitation, c’est le premier face à face avec son adversaire mais surtout on sait qu’on va pouvoir se faire plaisir pendant le repas du soir. Mentalement, je suis plutôt bien parce que je gère bien mes régimes et j’arrive sans forcer. Ce qui me permet d’être plus confiant. Le jour du « fight », je sais que je suis prêt pour un combat bien rempli, j’arrive donc toujours confiant pour ma condition physique. J’essaie de ne pas trop me poser de question et d’y aller au feeling, sans trop faire de « game plan ».
Ma journée, je la gère avec un lever assez tôt, un footing d’éveil sans forcer, de bons étirements. Un déjeuner complet en continuant mon régime alimentaire. Puis une sieste et c’est l’heure d’aller au vestiaire du gala.
Avant le combat, je fais ma petite sieste avec un épisode de Dragon Ball, il n’y a rien de plus stimulant. La durée de la sieste dépend de combien de temps nous avons devant nous.
Je n’écoute pas de musiques particulières, j’écoute ce qui passe en ce moment dans mon registre rap français ou rap us.
Je ne m’isole pas, c’est tout le contraire, j’aime être entouré, ramener le plus de monde possible, rigoler, m’amuser. Mettre une enceinte avec du son et danser. Je fais quelque étirements, je rigole, cela aide à se relaxer.
J’aime être entouré et m’amuser, c’est peut être un moyen de relâcher la pression, de me concentrer à ma façon. Je pense qu’il ne faut pas se prendre au sérieux mais faire les choses sérieusement. Que cela soit un petit ou un grand combat j’ai toujours été comme ça et même dans la vie de tous les jours.
Avec Nasser (Coach) on n’a jamais de « game plan », on sait à peu prêt qui je vais boxer à chaque fois donc nous connaissons son style et son coup favoris. Nous n’avons pas de stratégie particulière, je boxe au feeling. Nasser me dit quoi faire de son œil extérieure. J’essaie d’exécuter ses conseils et si ça se passe bien on continue.
J’ai un rituel d’avant fight, je brosse mon protège dent au dentifrice, pour garder une haleine fraîche pendant le combat (Rire), c’est la seul chose que je fais systématiquement avant un combat. Je n’ai pas d’objet fétiche ni de porte bonheur. Je passe un coup de téléphone à mes parents et après tout va bien.
Ce que je pense avant de monter sur le ring, c’est de me faire plaisir, de faire plaisir à mon entourage et bien sûr de tout donner sur le ring. C’est frustrant de sortir d’un combat sans avoir été jusqu’au bout de soi-même. J’aime les combats difficiles où l’on se fait la guerre, celui qui c’est déchiré le plus gagne. Je n’aime pas trop les fights stratégiques où l’on compte nos points…
YOUSSEF BOUGHANEM (CHAMPION DU RADJA, CHAMPION D’OMNOI, CHAMPION DU MONDE WMA, VAINQUEUR DU TOURNOI THAI FIGHT, VAINQUEUR DU TOURNOI MAX MUAY THAI)
C’est un jour normal pour moi et en même temps j’ai conscience qu’il y aura un moment important.
Je me repose et j’économise mon énergie.
Je ne suis pas très téléphone avant les combats. Je suis toujours prêt mentalement car je suis prévenu longtemps à l’avance du rendez vous.
Je suis du genre à regarder la télé en étant allongé tranquillement. Je fais plusieurs siestes de 20 minutes dans mon lit.
Je ne suis pas fétiche ou porte bonheur, je ne crois pas au hasard. Si je gagne c’est le destin et si je perds c’est aussi le destin. Le ring est une compétition où parfois tu gagnes et parfois tu perds. C’est l’ordre des choses qui veut ça…
Je n’ai pas de rituel particulier à part celui d’attendre le combat avec patience, tranquillement.
Je m’isole seulement pour me reposer dans mon lit. En général, je suis avec ma Team et nous parlons de tout et de rien en attendant l’heure du combat…
RAFI BOHIC (CHAMPION DU MONDE WBC, CHAMPION DU MONDE WMC, VAINQUEUR DU TOURNOI MUAY THAI FURY, VAINQUEUR DU TOURNOI MAX MUAY THAI)
En Thaïlande, le jour du combat pour la pesée qui se fait le matin, je dois être entre 140 livres (63 Kg 500) et 142 livres (64 Kg 400), donc j’essaye la veille au soir de courir jusqu’à ce que mon poids tombe d’1 livre (0,450 g) ou plus en dessous du poids de la pesée officielle, comme ça ensuite je peux manger (Je mange jusqu’à 2 livres (0,900 g) au dessus de mon poids de pesée officielle).
Si j’ai tout fait correctement, au matin, il ne me reste plus qu’1 livre (0,450 g) à perdre. Ce n’est pas beaucoup mais à 6h30 du matin (Heure de la pesée), le soleil se fait rare donc il faut quand même courir 15 à 20 minutes pour perdre ces quelques grammes. Si j’ai craqué la veille au soir, à beaucoup boire, je devrais ensuite le matin perdre trop de poids et trop courir. Dans ces cas là, souvent le combat est pratiquement perdu d’avance (Les jambes sont coupées pour les deux derniers rounds). Et là, le mental travail toute la journée à essayer de se faire une stratégie de dernière minute et en général ça ne paye pas…
La pesée terminée, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles, enfin presque car j’ai très soif mais je dois d’abord manger un maximum avant de me faire plaisir sur le jus de fruit. Ensuite, c’est un seau de glaçons dans l’eau pour un massage tonique. Je mange de nouveau, puis une sieste, et je mange encore léger quelques trucs sucrés. Ensuite, je fais un massage à l’huile de boxe, une douche et en route pour le stadium. Le combat trotte gentillement dans ma tête.
Durant la journée du combat, je n’ai pas vraiment le temps de stresser car tout s’enchaîne très vite. J’aime le calme, seul ou accompagné cela ne me dérange pas. Pendant la journée, j’évite le téléphone ou la télé, je préfère dormir ou manger. Je n’écoute pas forcement de musique lors d’une journée comme ça.
Arrivée au stadium, c’est la mise des bandages et le massage à l’huile nammuay. Je fais un peu de shadow boxing avant d’être au pied du ring, assis à côté de mon adversaire en regardant le combat qui a lieu juste avant le mien. C’est à ce moment là que parfois on se dit “mais qu’est-ce que je fous là !”. Je ne suis bien qu’après le premier coup de gong et le début du combat…
Mon rituel d’avant combat c’est un shadow, un étirement et une prière.
Je ne crois pas aux objets portes bonheurs ou autres grigri.
Avant un fight, je déteste les changements de dernières minutes qui n’étaient pas prévus, cela me met un coup de speed…
ABDALLAH MABEL (CHAMPION DU MONDE WFC, CHAMPION DU MONDE WAKO, CHAMPION DU MONDE WPMF, VAINQUEUR DU TOURNOI TK2, VAINQUEUR DU TOURNOI UKC)
Ma journée mentalement le jour du match, c’est le grand vide et le grand repos par rapport à toute cette préparation physique et mentale endurée auparavant. Le matin, un bon petit déjeuner, bien copieux, ensuite une petite marche, je regarde la télé, j’écoute de la musique, je me repose. A 12/13 H, je mange légèrement puis encore une bonne marche, une lecture religieuse et je file à la sieste jusqu’au départ aux alentours de 18 H au gala. En général, je fais une sieste de 2H30 maximum.
J’écoute de la musique, du rap français et américain du « Bone Thugs-N-Harmony, DMX, 2 PAC ».
Je ne m’isole pas, j’aime avoir la présence de Nasser Kacem, mon coach, à mes côtés et les collègues de la salle.
Je n’ai jamais de tactique pour un fight, je suis instinctif, le combat je le prends et cela se fait au feeling. J’aime seulement quand il y a le coach.
Je n’ai pas de rituel, je ne suis pas superstitieux. Je pris juste mon Seigneur.
Je regarde mes SMS et je passe peux d’appels téléphoniques, je n’aime pas entendre les gens le jour du fight (Rire).
Avant de monter sur le ring, je pense à la famille, à ma femme, mon fils, mon père, ma mère, mes frères et sœurs, mes neveux…
Cela m’est déjà arrivé de faire des séances de relaxation mais c’est occasionnel et c’est d’ailleurs pas mal. Ce que je déteste avant mon combat, ce sont les allées et venues des gens dans le vestiaire.
AZIZE HLALI (CHAMPION D’EUROPE WPMF, CHAMPION WORLD GRAND PRIX MOHAMMED VI, CHAMPION DE FRANCE)
Le jour de la pesée, je suis en général sur la route donc en train de dormir dans la voiture à attendre que l’on arrive.
Autrement, si je suis à l’étranger j’essaie au maximum de me reposer en regardant des films ou dormir en attendant l’heure.
Pour le jour J, je me lève de bonheur afin de prendre un bon petit déjeuner et je fais une marche d’une quinzaine de minutes avant de remonter dans ma chambre pour faire la sieste jusqu’au déjeuner.
Une fois le repas de midi passé, rebelote, je vais marcher, me balader, découvrir la ville si je n’y ai jamais mis les pieds et je finis par rentrer dans ma chambre pour une dernière sieste avant de décoller au lieu convenu pour la rencontre.
Les moments où je me retrouve seul sont seulement lorsque je vais me coucher autrement les balades sont des moments où je suis entouré de ma Team.
La musique, je l’écoute mais pas forcément plus que d’habitude. J’aime en écouter un peu dans mon vestiaire.
Comme la plupart des boxeurs, je ne fais pas d’activités avant mon combat donc juste le choix de se balader un peu et je finis par m’isoler dans ma chambre.
Je pense à la tactique mise en place mais très peu avant le fight (Surtout dans le vestiaire pendant le moment d’échauffement). Çà me permet d’être concentré juste avant le combat. Mais je n’aime pas trop y penser longtemps avant car j’aime lorsque l’ambiance est détendu.
Ce que je déteste avant un combat c’est “L’attente”. C’est chiant car la seule chose dont j’ai envie c’est de monter sur le ring pour kiffer et faire kiffer le public !
MEHDI ZATOUT (CHAMPION DU MONDE WBC, CHAMPION DU MONDE ISKA, CHAMPION D’EUROPE WMC)
Le jour de la pesée, je suis un peu faible cela est dû au fait que je n’ai pas mangé (Rire). Je suis très stressé de ne pas être au poids même parfois si le poids est OK. C’est toujours le fait d’y penser que notre balance peut déconner.
Le Jour J du fight, je me fais un petit-déjeuner royal et je m’hydrate toute les heures, je regarde un film pour me vider la tête du combat, un film plutôt marrant. Je me repose et j’essaye d’oublier le fight. Je ne suis pas trop sieste. Je regarde tranquillement la télé.
Je ne pense pas à une stratégie ou une tactique pour mon combat, je n’aime pas car cela me met trop la pression.
La journée, j’aime rester avec mon équipe et rigoler pour oublier le combat.
Au vestiaire, avant le combat, je fais 15 minutes de stretching.
Mes rituels sont une prière, des invocations de protections envers mon adversaire et moi et c’est parti pour le fight.
Avant, j’avais un objet fétiche qui était mon short blanc qui n’était pas spécialement beau mais j’ai réussi à gagner avec ce short, à la fois le championnat de France, le championnat d’Europe et le championnat du monde !
Juste avant de monter sur le ring je pense à mon père et à mon premier entraîneur qui est décédé, cela me donne de la détermination.
Ce que je déteste juste avant mon combat se sont le retard, le manque d’organisation et les personnes qui te mettent la pression.
Quand il faut monter sur le ring, pleins de choses comme ça arrivent, on n’a déjà assez de pression et tu as des personnes qui tant rajoutent pour rien !
MORGAN ADRAR (CHAMPION DU MONDE WBC, CHAMPION D’EUROPE WMC, CHAMPION D’EUROPE WBC, CHAMPION D’EUROPE WFC)
Dans les débuts de ma carrière, le jours de la pesée, il ne fallait pas trop me parler, je n’étais pas à l’écoute des personnes car j’avais soif et faim, c’était dur de passer une journée voir deux sans boire ni manger. Mais avec le temps et l’expérience j’ai appris à le gérer. Maintenant, je me repose un peu, si mon combat a lieu près de chez moi, je me promène au bord du lac d’Annecy. J’achète un peu de réserve à boire et à manger. Et cela m’arrive de regarder des films ou de lire un bouquin.
Le jours J, j’aime bien être avec mon coach, au calme, j’ai besoin d’être concentré, d’être libre dans ma tête, pour faire correctement mon job sur le ring. Dans l’après-midi, je me repose un peu à l’hôtel.
Je ne fais pas de séance de relaxation mais plutôt du stretching en maîtrisant ma respiration.
Les rituels particuliers sont les classiques Way Khru et Ram Muay et pour les objets fétiches, les Prajiats (Rire).
Avant de monter sur le ring, je pense à faire une belle prestation pour mon coach, pour les promoteurs, pour ma famille et mes amis qui me soutiennent ainsi que pour mon sponsor « Equipe Ring Out » et surtout de gagner le combat !
Je déteste l’attente dans le vestiaire et le froid de l’huile sur mon corps. Je n’aime pas aussi monter sur le ring à froid ainsi que les faux départ pour aller sur le ring. J’apprécie les organisations quand elles sont carrées et bien encadrées !
CHEICK SIDIBE (CHAMPION DU MONDE WBC, CHAMPION DU MONDE WMC, CHAMPION DU MONDE WMF, CHAMPION DU MONDE FIBA)
Le jour de la pesée c’est déjà une journée assez relax pour moi. C’est quasiment jour de fête pour moi mais en restant concentré. Pourquoi jour de fête ? Parce que je vais enfin pouvoir me restaurer et les heures de souffrance de la salle sont derrière moi.
Le jour J, c’est une journée très calme, je pratique ce que l’on appelle le désengagement. C’est à dire que j’essaie de penser à tout sauf à la boxe. J’appelle mes amis, ma famille, pour passer le temps. L’objectif pour moi est d’être détendu et relâché.
Ma journée est très simple. J’essaie de dormir au maximum, je me restaure, j’essaie de marché un peu dans la journée et faire une petite sieste dans l’après-midi. Jusqu’au départ pour le fight. En général, je fais des siestes d’une heure.
J’écoute bien entendu de la musique mais pas bien différente de ce que j’écoute habituellement. J’essaie de ne pas sortir de mes standards.
Je téléphone à mes amis et ma famille et même à des gens qui ne savent pas que je boxe le soir même. Du coup, ils me parlent de tout et pas de la boxe. Ce qui me permet de penser à autre chose.
J’ai besoin de rester concentrer sur mon combat. J’aime le calme, j’aime rester avec peu de personne. J’ai besoin d’avoir du calme autour de moi, pas trop de monde et pas trop de bruit. Ce qui me permet de m’évader dans mes pensées.
Je n’élabore pas de tactique ni de stratégie car tout à été mis au point durant les heures d’entraînement. Par contre, je me rappelle mes séries d’enchaînements que j’aime placer, je m’imagine et me vois boxer.
J’aime être avec un minimum de personne, le coach, voir un ou deux amis supplémentaires. Moins il y a de monde et plus je suis calme.
Je n’ai pas d’objets fétiches mais je réalise toujours une routine : une sorte de rituel que je fais toujours les jours de fight.
Mon rituel avant le combat est simple, j’arrive dans la salle du fight, je fais un petit tour, je passe à mon vestiaire poser mes affaires, je sors mon matériel : chevillères, short, protège dent, puis j’essaie de faire une dernière petit sieste.
Avant le combat, je fais des séances de relaxation. Je fais d’abord des séries d’étirements puis des techniques de sophrologie. Cela me permet de me détendre et d’être relâché.
Juste avant de monter sur le ring, je suis une autre personne. Je pense au fight, à la douleur psychologique du combat, a là difficulté du combat, aux enchaînements que je vais mettre à mon adversaire et à la victoire qui va en suivre.
Je déteste l’imprévu ou qu’on vienne me déranger psychologiquement. J’ai programmé mon esprit à toutes les étapes jusqu’au fight alors je déteste qu’on vienne modifier cela. Exemple : changement de planning.
Je déteste que l’environnement autour de moi soit agité. Je parlais de calme tout à l’heure. Donc ce qui va me déranger c’est que ça vienne crier autour de moi ou qu’il y ait de l’agitation.
XAVIER BASTARD (CHAMPION DU MONDE WPMF, CHAMPION D’EUROPE WPKA, CHAMPION D’EUROPE WPMF, CHAMPION INTERCONTINENTAL IPMF)
Le jour de la pesée, je pense et stress toujours à être au poids mais une fois la pesée effectué je suis déjà soulagé et une partie du stress s’envole, j’essaye de ne pas penser à mon adversaire mais plutôt à me détendre.
Le matin du combat, je prends un bon petit-déjeuner et je pars faire un petit tour à pied avec des bons étirements à la fin. Je pense à ma stratégie pendant ma promenade. Je ne suis pas trop téléphone mais plutôt du genre à dormir (Rire). Avant le combat, je fais une sieste d’environ 2h avec un bon réveille sous une douche froide et des petits étirements.
Je n’écoute pas de musique particulière mais ma musique habituelle.
J’aime bien être entouré de monde avant mon combat ça m’aide à me détendre.
Avant chaque combat, depuis que j’ai mon fils, je regarde une photo de lui et de ma famille.
J’ai un porte bonheur Thaï que je porte à la taille qui m’a été offert par ma cousine.
Juste avant de monter sur le ring, je pense à tout donner pour n’avoir rien à regretter après.
Je ne fais pas de séance de relaxation avant mon combat mais par contre j’ai un rituel que j’aime faire deux jours avant le fight, c’est d’aller au cinéma avec un petit pop-corn, ça me détend (Rire).
Ce que je détestes avant le fight, c’est de me prendre la tête avec ma femme au téléphone (Rire).
MALIK ALIANE (CHAMPION DU MONDE WPMF, CHAMPION D’EUROPE WPMF, CHAMPION D’EUROPE WBC)
La majeur partie de la préparation mentale je la fais pendant ma préparation qui se déroule des semaines avant le combat.
Le jour du combat, j’essaie de ne pas me mettre de pression à penser 24H sur 24 au combat.
Je suis plutôt du genre à être relax de la pesée jusqu’à la montée sur le ring.
Bien sûr, j’essaie de me concentrer dans les vestiaires avant de monter, de bien refaire la tactique et de répéter les gammes avec le coach.
J’aime bien être seul, pas trop entouré.
Je ne suis pas du genre à monter un fan club pour qu’ils viennent me voir.
Après la pesée, j’essaie de me couper au maximum de la boxe, j’aime bien aller au cinéma ou faire autre chose pour me divertir.
Le jour J, je fais une sieste de 2h ou 2h30 car on ne sait jamais à quelle heure on passe pour son combat. Et il arrive souvent qu’on boxe tard, il faut rester bien éveillé et lucide.
Je n’ai pas de rituel ou d’objet fétiche. Mais quand j’ai débuté, je changeais de short à chaque défaite, c’était une sorte de superstition. Mais j’ai arrêté de le faire depuis un moment…
Juste avant de monter sur le ring, je pense à bien appliquer les consignes du coach, à la stratégie et à tous les sacrifices que j’ai fait pour être sûr ce ring.
Après, le mental, je l’ai forgé avec l’expérience et surtout avec toutes les périodes que j’ai passé à l’étranger pour boxer où tu n’as pas ton coach avec toi ou ton équipe pour t’entourer…
RAFAEL LIODRA (CHAMPION DU MONDE WBC, CHAMPION DU MONDE ISKA, CHAMPION INTERCONTINENTAL WMC, MJM CHAMPION)
Il n’y a pas de journée type, je n’ai pas de rituel. Je préfère peut-être lorsque je boxe à l’extérieur ou à l’étranger pour l’immersion, le déplacement est déjà une première partie de l’aventure, tu es vraiment dans l’ambiance du début à la fin !
Il y a des moments où j’aime m’isoler pour penser au combat, d’autres ou je me détends complètement, en discutant, lisant, regardant un film ou en écoutant de la musique, mais le combat reste toujours présent dans un coin de mon esprit.
J’aime boxer avec mon short Batman, chaque fois qu’il m’est possible de le faire, ainsi que de monter sur le ring avec mon Mongkon.
Je n’apprécie pas trop le téléphone, mais j’aime écrire des mails à mes amis en narrant la pesée, le voyage, mon ressenti, en joignant des photos et les articles concernés s’il y en a. Si je reste à domicile, j’envoie quelques sms cursifs.
Il m’arrive de faire des siestes le jour du combat, pas à chaque fois, en fonction de la nuit que j’ai passé, du déroulement de la pesée, de la perte et la reprise de poids, la durée dépend de mon état et du temps que nous avons.
Je ne fais pas de séance de relaxation.
Je n’aime pas être dérangé ou sollicité par des contingences extérieurs avant mon combat…
KEVIN RENAHY (VAINQUEUR DU TOURNOI TK2, CHAMPION DE FRANCE)
Le jour de la pesée, mentalement, je me détend et j’essaye de penser à autre chose que le combat, un peu comme un examen. Si possible, je reste entouré d’amis, histoire de rigoler et pour être franc j’attends l’heure du repas avec impatience.
Le jour J, je reste avec mon coach et je commence à rentrer dans mon match, j’imagine le combat que je dois livrer avec les coups que j’aimerai placer. J’aime bien rester à l’hôtel, seul pour me reposer et faire le vide. Pour la sieste, j’ai un peu de mal à m’endormir donc je reste dans le noir et je ferme les yeux, des fois j’arrive à dormir une heure ou deux dans l’après midi quand je boxe le soir.
Juste quelque heures avant d’aller boxer, je peux passer quelque coups de téléphone. Si j’ai fait le déplacement seul, j’écoute souvent des musiques de film ou parfois de la musique classique pour me détendre.
Je ne pense pas à une stratégie en particulier, je fais confiance en ma préparation et à mon coach et je m’adapte sur le ring.
Je suis souvent entouré de mes proches, ils font souvent le déplacement pour me voir. J’aime me dépasser et faire un beau fight pour avant tout leur faire plaisir.
Dans les vestiaires, j’aime être seul avec mon coach. Je n’ai pas de rituel en particulier, pour un temps j’avais un côté superstitieux, je ne faisais pas un fight sans mon slip fétiche (Rire).
Avant de monter sur le ring, je pense à ma famille et à mes proches. Je me remémore toutes mes années de travail et qu’il faut que je me face plaisir avant tout, tout donner pour avoir le moins possible de regret.
Parfois, je repense même à certaine défaite qui m’ont marqué et que je ne veux plus revivre.
Ce que je n’aime pas avant un fight, c’est la dernière semaine de préparation, j’ai toujours l’impression d’avoir oublié de travailler certaine chose. Je monte vite en pression, je peux être insociable, bref, l’inverse de ce que je peux être au quotidien. Les pics de stress sont désagréables et peuvent m’empêcher de dormir les quelques jours avant le combat…
CHARLES FRANÇOIS (CHAMPION DU MONDE WMC, CHAMPION DU MONDE WPMF, CHAMPION DU MONDE ISKA, CHAMPION D’EUROPE WPMF)
Durant ma préparation, je travaille beaucoup sur la visualisation et je continue jusqu’au jour J, je me fais et refais le combat dans mon imaginaire jusque dans le vestiaire et quelques minutes avant le combat.
Pour le reste, je n’ai pas de rituel ou de gri-gri, que je sois entouré ou seul, il n’y a rien qui me dérange, j’essaye de n ‘avoir aucun rituel.
Le plus gros de la préparation mentale se fait en même temps que la préparation physique durant l’entraînement, je travaille aussi en sophrologie et je fais de la relaxation.
Juste avant de monter sur le ring, je me dis que je vais donner le meilleur et je reste bien concentré, je pense aux gens que j’aiment et qui me supportent et je me dis que je ne veux pas les décevoir.
Ce que je déteste avant les combats ce sont les personnes négatives.
H – 4 AVANT LE FIGHT AVEC LE CHAMPION CHARLES KARLITO FRANÇOIS
JIMMY VIENOT (CHAMPION DU MONDE WPMF, CHAMPION D’EUROPE, CHAMPION THAI TOURNAMENT, CHAMPION DE FRANCE)
Le jour de la pesée, dans ma tête, je suis serein, comme d’habitude, je suis bien parce que je sais que je vais pouvoir bien manger. Le matin, je me fais un bon petit déjeuner, ensuite, je fais un jeûne jusqu’à l’heure de la pesée du soir. Si jamais je ne suis pas encore au poids, je vais courir un peu. Quand la pesée est terminée, je suis vraiment content. Ensuite, la deuxième étape c’est le combat.
Le jour J, j’aime bien être un peu isolé, je suis un peu dans ma bulle. Mais s’il y a un peu de monde avec moi cela ne me dérange pas non plus. Le matin, je fais une petit marche dans le quartier où je suis, une ballade pour me détendre. Après, l’après midi, je reste dans mon hôtel. En général, je fais une sieste de deux heures, dans le noir, je ne regarde pas la télévision.
Pendant la préparation dans les vestiaires, j’aime bien écouter de la musique, un bon petit rap français ou us, un bon son qui me stimule.
Juste avant de monter sur le ring, je fais le vide dans ma tête, je sais ce que j’ai à faire, après ça passe ou ça casse. J’ai un peu de pression mais je suis relax, je pense à ma famille, je pense à leur faire plaisir.
Ce que je n’aime pas trop avant le combat, c’est la préparation dans le vestiaire, parce que c’est une ambiance pesante, je suis pressé de passer ce moment et de vite monter sur le ring !
ADRIEN RUBIS (CHAMPION DU MONDE WPMF, VAINQUEUR DU TOURNOI MAX MUAY THAI)
Le jour de la pesée, c’est l’attente et la privation. Il faut s’économiser au maximum pour être prêt le lendemain. Si vous combattez aux stadiums du Lumpinee, du Raja, d’Omnoi et autres stadiums standards en Thaïlande, on se pèse le matin du combat. Cela se passe alors très tôt le matin, et nous devons profiter le mieux possible du peu de temps qu’il nous reste avant le combat du soir pour récupérer le maximum de poids et d’énergie.
Si le combat a lieu le lendemain de la pesée alors c’est plus tranquille, on peut se permettre de perdre plus de poids que si c’est le jour même, car on a plus de temps pour récupérer.
Être au poids est important mais ce que vous ferez ensuite compte encore plus.
Cette phase passée, il ne reste que la partie amusante, le combat (Rire).
Mais penser au combat ne sert à rien, à ce stade, il n’y a plus rien à faire. Si vous n’êtes pas prêt, rien ne pourra vous aider…
Les heures et les minutes s’écoulent lentement, et ainsi monte l’adrénaline. Avant de monter sur le ring, la mâchoire est serrée, le palpitant en action, je prends de grandes respirations.
Au moment au vous montez sur le ring et croisez le regard de votre adversaire, toute la pression disparaît, c’est entre vous et lui, “Chok” !
ANCIENS CHAMPIONS :
FARID VILLAUME (CHAMPION DU MONDE WMTC, CHAMPION DU MONDE MTA, CHAMPION DU MONDE WMC, CHAMPION DU MONDE A1, CHAMPION DU MONDE WFKB, CHAMPION DU MONDE WAKO, CHAMPION D’EUROPE EMF)
Le jour de la pesée, je mangeais à la hauteur du poids prévu, pas beaucoup d’eau pour gérer le poids avant la pesée.
Le jour J, par contre, je mangeais bien et je m’hydratais tout le long de la journée. Mon repas était composé de poulet, de riz et des fruits.
Pendant la journée du fight, je restais à la maison en regardant un petit film tranquille et je faisais une petite sieste d’une heure. Je n’écoutais pas de musique particulière.
La stratégie et la tactique je l’avais déjà travaillé en amont, à la salle, après il n’y a plus qu’à s’y mettre.
Je ne m’isolait pas, au contraire, j’étais toujours entouré, le monde ne me dérangeait pas car ça rigolait beaucoup avec toujours une bonne ambiance (Rire).
Avant mon combat, je faisais toujours une prière pour que rien de grave ne se passe de mon côté comme du côté de mon adversaire.
Juste avant de monter sur le ring, j’étais toujours relax mais je restais concentré pour donner une belle boxe et se faire plaisir.
Vers la fin de ma carrière, je faisais un peu d’acupuncture dû à certaines blessures.
La seul chose que je n’aimais pas c’était le régime, comme tout boxeur je pense (Rire).
En conclusion, comme j’ai toujours été entouré de boxeurs thaïs depuis tout jeune, j’ai acquis cette mentalité naturelle pour faire un combat comme quelque chose de normal. Et d’aimer ce moment attendu avec une préparation toujours sérieuse pour faire un beau combat. J’avais vraiment la mentalité comme les thaïs, je ne me prenais pas du tout la tête, pas de pression, pas de stress, vraiment relax…
SANDRA SEVILLA (CHAMPIONNE DU MONDE WPMF, CHAMPIONNE DU MONDE K1, CHAMPIONNE D’EUROPE WBC)
Le jour de la pesée, c’était plus ou moins dur suivant le poids auquel mon combat se déroulait (-57 Kg à-65 Kg).
Mais cependant cela n’a jamais été un jour agréable. Les efforts de la sèche et l’impatience du combat faisait que la seule chose agréable ce jour là c’était de finir la pesée et d’aller boire et manger !
Le jour du combat, je me levais avec l’envie de combattre mais je préférais rester à la maison ou à l’hôtel, au calme, pour garder mon énergie et ma concentration. Je me préparais mentalement toute la journée avec de l’imagerie mentale et des exercices de respiration pour optimiser ma concentration et occuper souvent ces longues heures d’attente…
Je n’avais aucun cérémonial, musique ou grigri, une simple prière. D’ailleurs, je n’aimais pas les protocoles trop établie, ils me stresses et surtout j’aurai tendance à penser que si il y a un grain de sable dans un chemin tout tracé cela pourrait me désorienter. Je préfère prendre les choses comme elles viennent et m’y adapter, comme ça je me sent intouchable et imperturbable. Ce sport m’a appris qu’il faut toujours savoir s’adapter jusqu’au dernier moments, cela doit venir de là (Rire).
Mais j’essaie toutefois d’être la plus organisée possible dans la préparation de mes affaires, mon temps de concentration et mon temps d’échauffement.
J’aimai être entouré de mon entraîneur et de ma team, cela m’a toujours stimulé. D’ailleurs, j’aimai que l’on soit plusieurs à combattre dans la même soirée cela mettait une énergie incroyable dans le vestiaire, ça nous portait !
J’aimai avoir du monde mais j’aimai avoir également un temps solo avec mon coach pour mettre en place le fight qu’ il répond à des doutes ou des questions. Cela se passait souvent pendant l’échauffement que je réalisais en deux temps, un temps solo, concentration et un temps avec mon entraîneur qui me stimulait.
Je n’aimai pas la télé, ça m’endormait (Rire). Donc, je l’ai souvent allumé pour essayer de dormir un peu avant mes fights. Mais je ne suis jamais arrivée à faire une grande sieste avant mes fights.
Je peux dire que j’ai toujours bien dormi la nuit avant mes combats. J’ai souvent eu des insomnies une à deux semaines avant, généralement pendant la préparation. Mais Jamais le jour J.
Je ne pensais à rien à part gagner et atteindre mes objectifs. Être la numéro 1 !