ANECDOTE DE RENCONTRE AVEC LES CHAMPIONS
ANECDOTE DE RENCONTRE AVEC LES CHAMPIONS
Special report by Serge TREFEU (2017)
Le Muay Thai est l’un des sports les plus durs au monde, les boxeurs qui pratiquent ce sport à haut niveau sont dotés d’une capacité mentale exceptionnelle. Très peu de personnes réussissent à faire une carrière de boxeurs professionnels en boxe thaï, et encore moins à devenir des grands champions.
Pour se forger un mental d’acier qui va durer toute une carrière, le boxeur est obligé de se construire une carapace psychologique très dure, un mental hors du commun qui lui évitera le moindre doute sur sa combativité et ses victoires sur le ring.
Alors, il est vrai que pour les néophytes de ce sport, au premier abord, les boxeurs peuvent paraître comme des personnes froides et même inquiétantes avec leurs visages durs, portant parfois des stigmates de leurs terribles combats. Car une fois qu’ils sont sur le ring, la plupart se transforment en de véritables fauves, en guerriers prêts à détruire leur adversaire, en toute sportivité bien sûr…
Mais en vérité la grande majorité d’entre eux sont des personnes humbles, d’une grande gentillesse avec un cœur d’or. Et c’est généralement ceux qui ont un cœur d’or qui ont les plus belles victoires sur le ring.
Quelque-uns sont mêmes parfois très timides comme beaucoup de champions thaïlandais. Ce qui ne les empêche pas de devenir des terreurs quand ils combattent, au contraire, souvent, les boxeurs les plus réservés sont les plus dangereux sur le ring…
Qu’ils soient des jeunes champions qui débutent leur carrière ou des stars, tous ces champions qui risquent parfois leur santé méritent un grand respect.
J’ai autant de plaisir à interviewer un jeune champion de France qu’une légende des rings. Je les respecte tous énormément. Ainsi que les entraîneurs qui œuvrent dans l’ombre pour former ces personnes extraordinaires.
Pendant plus de quinze ans, de 1988 à 2005, j’ai été un spectateur assidu des grands galas de boxe pieds et poings, j’ai vu beaucoup de matchs mémorables avec des champions qui ont fait rêver et vibrer le publique. Je ne connaissais pas personnellement ces champions, je n’étais qu’un simple admirateur parmi tant d’autres…
Aujourd’hui, j’ai la chance de côtoyer tous ces grands champions de Muay Thai.
Je voulais donc partager avec les fans de Muay Thai, quelques anecdotes de rencontres avec des grands champions de ce sport unique au monde. Je ne peux pas tous les mettre, il y en a trop. Car j’ai interviewé énormément de champions (136 thaïlandais, 82 français, 52 étrangers), beaucoup en live et en Thaïlande.
LES SUPERSTARS THAÏLANDAISES SAM-A KAYANGHADAO (INTERVIEWÉ EN 2011), SUPERBANK SAKCHAICHOTE (INTERVIEWÉ EN 2013), SANGMANEE SOR TIEMPO (INTERVIEWÉ EN 2013), SAENCHAI SOR KINGSTAR (INTERVIEWÉ EN 2007), PAKORN SAKYOTHIN (INTERVIEWÉ EN 2013), SEKSUN OR KWANMUANG (INTERVIEWÉ EN 2014), YODWICHA POR BOONSIT (INTERVIEWÉ EN 2015)
J’ai fait aussi pas mal d’interview par l’intermédiaire d’internet comme avec les légendes Namsaknoi Yudthagarngamtorn, Nate Saknarong (Interview par téléphone), Kongnapa Watcharawit, Panomtuanglek Ha Phalang, Wanpadet Sakhroumay (Vu une fois au stadium du Radja et une fois au camp Rachanon Gym), Burlek Pinsinchai, Nungubon Sitlerchai, Sakmongkol Sitchuchok, Lamnamoon Sor Sumalee, Chanchaï Sor Tamrangsee, Jaroenthong Kietbanchong (Vu une fois au stadium du Lumpinee), Hippy Singmanee, Kaensak Sor Ploenchit, Wangchanoi Sor Palangchai, Namkabuan Nongkee Pahuyuth, Chamuekpet Ha Phalang, Coban Lookchaomaesitong, Don The Dragon Wilson, Ronnie Green, Lucia Rijker, Semmy Schilt, Lucien Carbin, Fred Royers, Ernesto Hoost, Andy Souwer, Giorgio Petrosyan, certains je ne les ai jamais rencontré physiquement mais j’ai eu de longs entretiens avec eux par le biais de facebook ou par Email.
Je parle donc seulement des champions avec qui j’ai partagé quelques moments, quelques anecdotes sympathiques…
Certains champions sont devenus des amis comme Jean-Charles Skarbowsky, Stéphane Nikiéma, Jaid Seddak, Guillaume Kerner, Albert Chey, Damien Alamos, Nicholas Read, Fabio Pinca, Rémy Pariot, Yohan Lidon, Farid Villaume, Youssef Boughanem, Yassine Boughanem, Morgan Adrar, Charles François, Jean-Louis Lahcene, Xavier Bastard, Nash Ular, Fabrice Payen, Fabrice Allouche, Kamel Jemel, André Richard-Nam, Aurélien Duarte, Cathy Paschy, Christope Leveque, Farid Kenniche, Johann Fauveau, Morad Djebli, Jimmy Viennot, Samy Sana, Mehdi Zatout, Mickael Piscitello, Abdellah Mabel, Rob Kaman, les commentateurs Kamel Khemili, Rob Cox, le speaker Daniel Allouche, que j’adore, les entraîneurs Omar Benamar, René et Antoine Desjardins, André Zeitoun, Christian Lecomte-Pitaressi, Nasser Kacem, Rodrigo Alamos, Nicolas Subileau, Philippe Baudron, Maurice Briere, Nadir Teranti, Nordine et Mamar Mahmoudi, Lucien Deroy, Christophe Richard, Olivier Gauthier, Adam Ausa, Harry Volny-Anne, les promoteurs Hakim Dida, Rachid Tahiri, Amidou Mezidi, Lahcene Brigui, Alan Kermovan, Djamel Yacouben, et beaucoup d’autres que je connais bien aussi. Mais la liste est trop longue, il faudrait écrire un livre pour citer toutes les rencontres avec ces champions et personnalités du monde du Muay Thai…
SERGE TREFEU, CHRISTIAN LECOMTE-PITARESSI, RACHID TAHIRI, MORGAN ADRAR
AVEC AURÉLIEN DUARTE
AVEC RÉMY BONJASKY
AVEC THE VOICE DANIEL ALLOUCHE
AVEC THE DUTCH ROB KAMAN
AVEC KRONGSAK BORANRAT ET YASSINE BOUGHANEM
AVEC JÉRÔME LE BANNER
AVEC NASH ULAR
AVEC MASTER PAYEN
AVEC FABRICE ALLOUCHE
AVEC SAMY SANA
Avec Jean-Charles Skarbowsky j’ai eu beaucoup de moment d’émotion, au stadium du Lumpinee pour son combat contre Khunsuk Petchsupapan (victoire aux points), au stadium du Radja pour ses combats contre Suriya Sor Ploenchit (victoire aux points) et John Wayne Parr (défaite par arrêt de l’arbitre), pour le tournoi S1.
Cette année-là, en 2004, il y a eu deux tournois S1 d’organisés en – 72 Kg, le premier en février au stadium du Radja et le deuxième comme d’habitude durant l’anniversaire du Roi, le 5 décembre. Le tournoi S1 en février a été remporté par John Wayne Parr et le tournoi S1 en décembre a été gagné par le thaïlandais Khunsuk Petchsupapan.
Quelques jours après son terrible combat contre la star australienne John Wayne Parr, j’ai eu l’occasion à Bangkok, chez lui, de discuter avec Jean-Charles sur ses combats du tournoi. Jean-Charles était encore très marqué au visage, ses blessures étaient fraîches, elles montraient la dureté des combats qu’il avait effectué.
Je lui avais dit « Tu as fait un superbe combat contre le thaï Suriya (Suriya était le favori du tournoi, champion en titre du Lumpinee et vainqueur du tournoi S1 2003 en battant Farid Villaume en finale) mais ensuite tu as mal géré ton match contre l’australien, vraiment dommage… ».
Jean-Charles m’avait expliqué en détail sa prestation au tournoi S1, « Au deuxième round, Suriya m’a donné un méchant coup de coude sur le dessus de mon crâne qui a résonné dans toute ma tête. Après le combat avec Suriya, je me reposais dans une pièce en attendant le prochain match du tournoi. J’avais encore très mal au crâne du coup de coude de Suriya. Mais dans ma tête, j’étais bien, j’avais battu le favori, c’était le principal. La pièce où j’étais avait l’air climatisé, je me suis endormi, j’étais complètement détendu, trop même. Les thaïlandais m’ont réveillé brusquement pour me dire d’aller affronter John Wayne Parr, je n’étais plus du tout dans le combat. Alors que l’australien était excité comme un fou, moi je suis monté sur le ring complètement amorphe… ».
En demi-finale, Jean-Charles Skarbowsky affronte le puncheur et pur nak muay l’Australien John Wayne Parr qui est un habitué des tournois. Les deux premiers rounds sont assez équilibrés mais au troisième round sur une terrible accélération en poing, John Wayne touche violemment Skarbowsky au visage qui met un pied à terre. Jean-Charles Skarbowsky a le nez cassé. Il récupère un peu, repart au combat mais ne peut éviter les assauts en poing de son adversaire. Jean-Charles qui résiste tant bien que mal reçoit beaucoup trop de coups, l’arbitre doit stopper le combat pour protéger la santé du boxeur. John Wayne Parr deviendra ensuite champion du monde S1 en battant Neungtrakan Por Muang Ubon en finale…
Il faut préciser que la catégorie naturelle de Jean-Charles Skarbowsky était de 63 Kg 500, lorsqu’il combattait à ce poids, bien préparé, il était presque invincible, peu de combattants l’ont battu à ce poids, en pleine forme. Jean-Charles est monté de trois catégories pour combattre dans les tournois S1 en – 72 Kg. Il a pris 9 kilos de « gras » pour aller défier des champions dans leurs catégories naturelles en – 72 Kg, des grands champions comme Paolo Balicha (victoire), Shane Chapman (défaite), Chris Van Venrooij (victoire par KO), Jordan Tai (défaite par TKO), Olé Laursen (défaite), Lamsongkram Chuwattana (victoire par KO), Wanlop Sitpholek (défaite) et John Wayne Parr…
Jean-Charles m’a fait connaître le Maître tatoueur Ajahn Kaew (Paix à son âme), un homme d’une incroyable générosité spirituel, j’ai de bons souvenirs avec Jean-Charles chez le maître, de partages autours de copieux repas.
Jean-Charles est un bon vivant, une fois, quand il habitait à Bangkok, après une soirée bien arrosée, je suis parti de chez lui sans mes chaussures, je m’en suis aperçu quand j’étais dehors sur le trottoir, pour dire dans quel état j’étais…
Aussi, si vous êtes montés en moto derrière Jean-Charles à Bangkok ou à Paris, vous pouvez aller faire n’importe quel manège à sensation forte, vous êtes immunisés contre les sensations fortes !
Je suis content de revoir souvent Jean-Charles à Paris et fier de son parcours car après sa formidable carrière de boxeur, il a maintenant son propre club, son camp à Bangkok et il est devenu l’un des meilleurs promoteurs de France avec le fameux gala Best Of Siam, une belle réussite.
Jean-Charles Skarbowsky était un terrible guerrier, ses combats en Thaïlande ont tellement marqué les esprits qu’il est devenu aussi célèbre que le légendaire hollandais Ramon Dekkers. Il a battu des grands champions thaïlandais comme Duan E-San, Weera Chalunlape, Robert Kaennorasing (KO), Kaoponglek Luksuratam (KO), Orono Por Muang Ubon (KO), Rambo Two, Chokdee Por Pramuk (KO), Khunsuk Petchsupapan, Suriya Sor Ploenchit, Mangkong Kietsomkoum (KO), Lamsongkram Chuwattana (KO) et des champions étrangers tels que Mohamed Yamani, Yiguin Osman, Kamel Mayouf, Kader Marouf, Chris Van Venrooij, Paolo Balicha !
Très peu de boxeurs peuvent se vanter d’avoir affronté et surtout battu les champions thaïlandais chez eux, dans leurs stadiums. Jean-Charles Skarbowsky fait partie de ces rares combattants étrangers qui ont battus les meilleurs thaïs, le témoignage respectueux à son égard de la part des grands champions thaïlandais en est la preuve…
Pour Kaoponglek « Black Mamba » (Meilleur boxeur de l’année 1995) c’est Jean-Charles Skarbowsky qui a été son plus dur adversaire de toute sa carrière. Pareil pour le champion Chalunlap qui dit que Skarbowsky est le combattant étranger le plus coriace qu’il a rencontré. L’ancien champion Mangkon (Champion du Radja, champion du Monde WMC), « mes combats contre Chong Skarbowsky ont toujours été très durs » dixit le champion thaïlandais !
Les fans thaïlandais l’avaient surnommé « Namhon Morana » (Le parfum mortel). Car son punch était si dévastateur que lorsque « le parfum » passait ses adversaires trépassaient…
NAMHON MORANA
AVEC JEAN-CHARLES SKARBOWSKY ET SON EX-FEMME A BANGKOK
AVEC JEAN-CHARLES SKARBOWSKY APRÈS SA VICTOIRE SUR KUNSUK AU STADIUM DU LUMPINEE
Stéphane Nikiéma, je l’ai rencontré chez Jean-Charles Skarbowsky quand il habitait à Bangkok. Je l’ai mieux connu au camp Jocky Gym, quand il a fait un stage avec quelques élèves à lui. Puis, je l’ai revu à Paris et de nouveau en Thaïlande, c’est un gars très cool qui aime bien plaisanter. Stéphane est l’un des combattants étrangers les plus connus en Thaïlande, avec son mètre 90, il est facilement reconnaissable à Bangkok.
J’ai le souvenir d’une soirée mémorable avec lui à Bangkok. Nous fêtions l’anniversaire de l’un de ses élèves et celui du célèbre entraîneur du Jocky Gym, Pipa. Nous avons commencé par un resto, puis une boite de nuit dans le quartier touristique de Khao San Road. A l’entrée de la boite, le videur reconnaît Stéphane, c’était l’un de ses anciens adversaires. Ensuite, notre groupe a prit des tuk-tuk pour aller dans une autre boite de nuit et l’un des chauffeurs de tuk-tuk a reconnu Stéphane, c’était un ancien boxeur qui avait vu les combats de Stéphane en Thaïlande, incroyable, Stéphane Nikiéma était connu de partout.
Nous avons fait trois boites de nuit dans Bangkok by night. Dans la dernière boite de nuit, Adam Ausa (Propriétaire du camp Max Sport Gym) est venu nous rejoindre avec d’autres boxeurs, dans cette boite il y avait également le grand champion russe Dzhabar Askerov qui dansait avec sa copine…
Quand Stéphane a ouvert son camp à Pattaya et qu’il s’est installé en Thaïlande, je le voyais moins. Mais dès qu’il venait en France pour préparer son pote Jérôme Le Banner, j’étais content de l’avoir au téléphone. C’est un peu grâce à Stéphane que j’ai mieux connu la superstar du K1, Jérôme Le Banner.
Stéphane donne des cours maintenant au Skarbowsky Gym où je le vois de temps en temps, ainsi qu’au club 50 Foch à Paris.
Stéphane Nikiéma fut l’un de nos plus grands champions français, un redoutable combattant qui a marqué l’histoire du Muay Thaï.
Cette star du ring, auteur de combat d’anthologie, pur Nak Muay, a combattu durant près de dix sept ans à travers le monde. Ce qui lui a valu beaucoup de considération de la part des boxeurs surtout en Thaïlande où il est énormément respecté. Il a été surnommé “Diesel Black” par les thaïlandais, ils lui ont attribué ce nom de combattant à cause de sa taille et de sa maîtrise technique des coups de genoux. Et parce que son style ressemblait au célèbre champion des années 80 le mythique “DIESEL NOY”.
Stéphane Nikiéma a battu des grands champions thaïlandais tels que Sagat Petchyindee, Turbo Kietisak, Changpuek Kiatsongkrit (KO), Kengkrai Sor Vorapin (KO), Youssop Sor Thanikul (KO), Neungtrakan Por Muang Ubon, Lekmongkong Kietprasongchai, Prayuth et a aussi fait des combats dantesques face à Somsong Noi (Deux fois), Krongsak Boranrat (Deux fois), Nokweed Devy, Dejpitak Sityodtong et Orono Por Muang Ubon.
En Europe, il a affronté les meilleurs de son époque avec des combats mémorables face à Orlando Wiet (Défaite), Musafer Yamali (Victoire), Farid Rezzag (Victoire), Aurélien Duarte (Victoire), Moussa Sissoko (Match nul), Perry Ubeda (Défaite), Mourad Sari (Défaite). Il a battu par KO le champion australien Paul Briggs et le champion allemand Mustapha Laksem. Stéphane Nikiéma fait également partie des rares étrangers qui ont combattu pour une ceinture du stadium Lumpinee !
STÉPHANE « DIESEL BLACK » NIKIÉMA
AVEC STÉPHANE NIKIÉMA AU CAMP JOCKY GYM
Jaid Seddak est un champion aussi fantasque dans la vie qu’il était sur le ring. J’ai rencontré Jaid au stadium du Lumpinee puis j’ai fait une interview mémorable avec lui. Nous étions dans un resto de Walking Street, la célèbre rue animée de Pattaya. Durant l’interview, Jaid a mit l’ambiance dans le restaurant avec les serveuses qu’il n’arrêtait pas d’interpeller. J’ai mis du temps à finir l’interview car avec Jaid quand tu parles de boxe il ne s’arrête plus et des anecdotes il en a des dizaines à raconter sur sa longue carrière…
Le soir, nous avons été voir des combats de Muay au fameux « Marine Bar » de Pattaya. Avec nous, il y avait le champion Nash Ular, un ami que j’apprécie beaucoup. L’un des arbitres des combats qui se déroulaient dans ce bar n’était autre que le légendaire Kongtoranee Payakaroon (5 fois champion du Lumpinee), frère de la star Samart Payakaroon. J’en ai profité pour faire une interview avec Master Kongtoranee.
Je revois maintenant souvent Jaid à Paris et c’est toujours un plaisir de parler boxe avec lui. Jaid m’a présenté un monument de la musique, un personnage dont j’écoutais la musique adolescent, Mister Afrika Bambaataa. Car Jaid, en plus de sa formidable carrière de boxeur a été une figure dans le milieu du Hip Hop, sous le nom de King Jaid il est l’un des membres de la Zoulou Nation qui représente la France.
C’est aussi grâce à Jaid que j’ai mieux connu la légende vivante Rob Kaman, Rob et Jaid sont des amis très proches.
Jaid était un combattant charismatique car il divulguait son enthousiasme aussi bien sur le ring qu’en dehors du ring. Il a fait des matchs dantesques contre des grands champions tels que Payatnoi, Hippy Singmanee, Rambo Pongsiri, Pannoi Chuwattana, Maithanoy Sor Maleewan, Mickael Lieuwfat, Yigin Osman, Rachid El Herdmi, Abel El Quandili.
Jaid Seddak a marqué son empreinte à jamais dans l’histoire du Muay Thai français. Jusqu’à aujourd’hui, « Little Big Man » est toujours l’un des boxeurs pieds et poing les plus titrés en France avec trois titres de champion du monde de boxe thaï, cinq titres de champion du monde de Kick Boxing, quatre titre de champion du monde de Full-Contact, des dizaines de titres de champion d’Europe dans les trois disciplines, boxe thaï, Kick Boxing et Full-Contact !
C’est grâce à ses nombreux entraînements dans les plus grands camps de Thaïlande et ses deux combats mémorables face aux tueurs Hippy et Rambo que Jaid fut énormément respecté par les thaïlandais. Malgré avoir perdu aux points face à Hippy à Paris et contre Rambo au Japon, Jaid a marqué les esprits des fans thaïlandais car ses deux combats ont été retransmis en direct par une chaîne TV thaïlandaise !
JAID SEDDAK
AVEC JAID SEDDAK A PATTAYA
AVEC JAID SEDDAK ET BERNUNG SAKOMSING (INTERVIEWÉ EN 2013)
AVEC SOUDARETH ET JAID
Guillaume Kerner, heureux d’avoir fait la connaissance de cet immense champion. Avec Guillaume on peut parler des heures entières sur le Muay Thai, je n’ai jamais vu un champion aussi passionné que lui par sa discipline.
J’essaye de le voir dans sa salle, à chaque fois que je suis à Paris. Nous avons désormais un petit rituel, après son cours nous allons boire un café à la terrasse d’un troquet du 18eme arrondissement. Et nous refaisons le monde du Muay Thai, Guillaume est un puits d’anecdotes sur le Muay, j’ai toujours un énorme plaisir à entendre les récits de sa superbe carrière de boxeur et de ses expériences dans les meilleurs camps de Thaïlande.
Guillaume est venu plusieurs fois faire des stages à Toulouse au Supreme Thai Boxing, le magnifique club de mon ami Philippe Baudron. Nous avons passé des belles soirées restaurants avec Guillaume et toute l’équipe du Supreme Thai Boxing. A Toulouse, nous avons été assister à un spectacle où jouait le comédien Bruno Putzullu, un grand ami de Guillaume et un passionné de Muay Thai. C’est aussi grâce à Guillaume que j’ai connu cet excellent acteur qu’est Bruno Putzullu.
J’ai un souvenir sympathique avec Guillaume. Un soir, après avoir mangé au restaurant en compagnie de Jean-Charles Skarbowsky, Guillaume m’a raccompagné en moto avec sa Harley-Davidson. J’étais assis derrière « l’ange blond » et nous traversions Paris à 1 heure du matin avec sa Harley-Davidson, la classe.
Guillaume Kerner a été l’un des premiers français à être allé s’entraîner pendant de longs séjours dans les camps typiques thaïlandais, camps où il n’y avait jamais eu d’étranger. Grâce à son expérience unique en Thaïlande et son prodigieux entraîneur Pud Pad Noy, il a acquit une connaissance technique du Muay Thai qu’aucun étranger n’avait réussi à maîtriser. Sa science du combat, surtout du corps à corps, était phénoménale. C’était un surdoué des rings, au même titre que Dany Bill, l’autre grand technicien du Muay Thai français.
L’Ange blond a battu des stars thaïlandaises telles que Mekong (Champion du Lumpinee, Champion du Radja), Sittichai, Praptoranee (Champion du Lumpinee), Attapong (Champion du Lumpinee, Champion du Radja), Sponsor (Champion du Radja), Coban (Champion du Lumpinee, Champion du Monde), Khaoloi, Prather, Archai, Virachai, Chainarong !
Guillaume Kerner a aussi affronté des tueurs de la disciplines comme Wanphadet (Champion du Lumpinee, Champion du Radja), Pehdam (Champion du Radja), Krongsak (Champion du Lumpinee, Champion du Monde), Kawoaw (Champion d’Omnoi), Wanlop (Champion du Monde) et Rainbow (Champion du Lumpinee) !
Kerner a affronté les plus grands champions Thaïlandais de son époque chez eux et les a battu. Les combats de « l’Ange Blond » resteront à jamais gravés dans les annales du Muay Thai !
L’ANGE BLOND
GUILLAUME KERNER AVEC SA HARLEY DAVIDSON
AVEC GUILLAUME KERNER
Fabio Pinca, j’ai fait sa connaissance quand il est venu combattre à Toulouse. Je l’ai mieux connu ensuite en Thaïlande lorsqu’il était venu accompagner son pote Mickael Pisictello qui allait combattre pour la ceinture du stadium du Radja. Un gros show au stadium du Radja avec l’Équipe de France, un événement unique monté par le promoteur Denis-Marie Cintura (Président de la fédération FFSCDA). Je faisais partie du staff en tant que photographe avec mon regretté ami le journaliste Pascal Iglicki (Paix à son âme).
Pascal m’avait demandé de faire une série de photos spéciales pour le magazine Karaté Bushido. Il voulait que je fasse des belles photos avec Fabio dans un endroit typique de la Thaïlande. Car Fabio Pinca allait combattre pour la finale du tournoi Thai Fight, un événement important que Fabio a ensuite remporté en devenant le premier étranger à conquérir ce prestigieux titre.
Tous le staff de l’équipe de France de Muay Thai était basé dans le somptueux camp Baan Muay Thai à Pathumthani (40 Km de Bangkok). Nous sommes partis en taxi, Fabio et moi, accompagné d’un boxeur du camp Baan Muay Thai, à la recherche d’un endroit particulier pour faire des photos. Dans le taxi, nous avons parlé longuement de Muay. J’avais demandé à Fabio pourquoi il ne tentait pas l’aventure d’une carrière en Thaïlande comme les anciens champions Jean-Charles Skarbowsky et Fabrice Payen. Mais Fabio m’avait dit en rigolant « J’ai peur de rentrer ensuite chez moi avec le crane rasé et des tatouages thaïs partout sur le corps, ma famille ne me reconnaîtrait plus ».
Nous avons finalement trouvé un superbe endroit pour faire des photos, devant un temple avec une grandiose statue de Bouddha en or. Et j’ai fait l’une de mes plus belles photos sur le Muay Thai qui est parue dans le magazine Karaté Bushido.
J’ai toujours plaisirs à retrouver Fabio pour ses combats à Paris et je suis fier de connaître ce champion hors norme qui fait partie des plus grands champions de l’histoire du Muay Thai français.
Fabio Pinca (Champion du Monde WBC en – 63 Kg 500, Champion du Monde WBC en – 67 Kg, Champion du Monde ISKA en – 67 Kg, Champion du Radja en – 67 Kg, Vainqueur du Tournoi Thai Fight) est certainement le plus doué de sa génération, un combattant exceptionnel qui a affronté tous les grands champions thaïlandais d’aujourd’hui, une star aussi bien en France qu’à l’étranger. Il a battu des pointures telles que Keansak Sor Ploenchit, Sudsakorn Sor Klinmee, Bovy Sor Udomson, Danthai Siangmanasak, Singmanee Sor Srisompong, Petchmonkong Petchfocus, Big Ben Chor Praram, Malaipet Sasiprapa, Diesellek Aodonmuang et c’est le seul européen à avoir battu la star Saenchai Sor Kingstar.
Il a également battu les meilleurs champions étrangers comme Mustapha « Totof » Youcef, Raouf Beliouz, Hassan Ait Bassou, Rafi Zouheir, Youssef Boughanem, Mosab Amrani, Mehdi Zatout, Liam Harrison, André Kulebin, Azize Hlali, Bobo Sacko.
Fabio Pinca a aussi fait des combats de folie face à des tueurs de la discipline comme Attachai Fairtex, Kaopong Lek, Sittichai Sitsongpeenong, Aikpracha Meenayothin, Saiyok Pumpanmuang, Giorgio Petrosyan et Kem Sitsongpeenong. Le français avait rencontré Kem en finale du Tournoi Thai Fight 2011, le thaï avait gagné aux points dans un match très serré…
Fabio Pinca, détenteur de nombreuses ceintures, est le premier étranger à avoir conquis en Thaïlande la célèbre ceinture du Tournoi Thai Fight en 2010. Et il est le seul français à avoir gagné la fameuse ceinture du stadium du Ratchadamnoen en battant le tenant du titre, le thaïlandais Manaowan Sitsongpeenong, le 23 février 2017 !
FABIO PINCA « THE SNIPPER »
AVEC PHILIPPE BAUDRON (PROPRIÉTAIRE DU SUPREME THAI BOXING) ET FABIO PINCA
PHOTO EN THAÏLANDE AVEC FABIO PINCA POUR LE MAGAZINE KARATÉ BUSHIDO
Ramon Dekkers (Paix a son âme), j’ai rencontré cette immense légende du Muay Thai en Martinique. Il venait faire un stage dans le club de mon ami Harry Volny-Anne, le Lamentin Muay Thai Gym. Ramon était un champion extrêmement gentil.
Lors de notre départ de Martinique, la compagnie Air France a eu un problème avec l’avion qui partait pour la métropole. Le vol a été annulé, alors pour nous dédommager de cet incident, Air France a logé à ses frais tous les voyageurs dans un hôtel. Et j’ai retrouvé par hasard Ramon qui était avec sa femme dans cet hôtel. Dans le restaurant de l’hôtel, nous avons bu un coup ensemble, c’était sympa.
J’ai revu Ramon à Toulouse lorsqu’il a effectué un stage dans le club Tago Gym de Teddy Guillemet. J’ai fait une belle interview avec Ramon ainsi qu’avec la superstar du K1 Rémy Bonjasky qui était également là pour un stage.
J’ai croisé ensuite Ramon dans les rues de Toulouse, il cherchait un bon resto typique de la région, je lui avais conseillé un restaurant qui faisait la spécialité du coin, le cassoulet, un plat pas très recommandé pour un sportif de haut niveau, mais Ramon avait mis fin à sa carrière…
Sa disparition brutale en février 2013 a choqué toute la planète du Muay Thai, j’ai toujours une pensée pour cet incroyable champion qui a fait rêver les fans de Muay Thai avec ses fabuleux combats.
Surnommé « The Diamond », Ramon Dekkers a effectué 210 combats pour 185 victoires avec 98 KO, il a remporté huit titres de champion du Monde de boxe Thaï et de Kick Boxing dans quatre catégories de poids. Les fans thaïlandais l’avaient surnommé « Ay Mat Khanghanarok » (La Turbine de l’enfer).
Ce formidable puncheur a été l’un des premiers occidental à battre les champions thaïlandais chez eux. En Thaïlande, il est considéré comme une légende du Muay Thai. Il est le premier, et l’un des rares étrangers, à avoir eu l’opportunité de combattre pour la ceinture du mythique stadium du Lumpinee, défaite aux points contre Issara Sakririn en 1990.
Ramon Dekkers s’est vu attribuer le prix du « Meilleur combattant étranger en Thaïlande », il reste à ce jour le seul combattant étranger à avoir reçu une telle distinction !
Dans le monde entier, son nom est gravé à jamais dans l’histoire de la boxe pieds et poings. Plusieurs champions l’ont battu mais très peu ont réussi une carrière aussi prestigieuse que la sienne. Son punch et son courage sans pareil lui ont permis de terrasser les plus grandes pointures de son époque. « The Diamond » a fait régner la terreur pendant de longues années sur tous les rings de la planète…
La liste des champions thaïlandais qu’il a battu est impressionnante, de plus, il les a battu chez eux. Il a aussi livré des combats mémorables en perdant de peu aux points ou par arrêt sur blessure contre des grands champions étrangers.
Ramon a battu les champions thaïlandais Mungkordum Sitchang (Championnat du Monde), Namphon Nong Kee Pahuyut (Championnat du Monde), Anukun (KO), Cherry Sor Wanich (KO), Superlek Sor Isan, Coban Lookchaomaesaitong (KO), Sangtienoi Sor Rungroj, Sombat Sor Thanikul, Decharwin (KO), Rittichai Tor Chalermchai, Nattawhut Pralomran (KO), James Bond Thai (KO) ainsi que les champions étrangers Ramkisoen (KO), André Richard Nam (KO), Kevin Morris, Mike Morris, Gilbert Ballantine (KO), Joël Cesar (KO), Jo Prestia, Hassan Kassrioui (KO), Taro Minato (KO), Hiroshi Yoshitaka, Fernandos Calleros (KO), Hector Pena (KO), Gerald Mamadeus (KO), Marino De Florin (KO), Kenichi Ogata (KO), Duane Ludwig, Mourad Djebli !
The Diamond a fait des combats mémorables contre Daris Sor Thanikul, Jomhod Kiatadisak, Den Muangsurin, Sakmongkol Sitchukok, Orono Por Muang Ubon, Jaroenthong Kietbanchong, Namkanbuan Nong Kee Pahuyut, Saimai Chor Suanatant, Boonchai Sor Towanon, Dida Diafat, Khalid Rahilou, Rayen Simson, Jerry Morris, Dany Bill, François Pennachio, Takayuki Kohiruimaki, Joerie Mes.
RAMON DEKKERS
AVEC RAMON DEKKERS
RAMON DEKKERS EN STAGE A TOULOUSE
Yohan Lidon, Yohan je l’ai vraiment connu quand il a fait son combat à Toulouse contre Walid Haddad qu’il a battu aux points. Tout de suite, j’ai apprécié ce grand champion qui a un cœur d’or et des poings d’acier. J’ai revu Yohan en Thaïlande pour son combat au show S1 à Bangkok, il avait affronté le thaïlandais Jaochalam Sitkanokgym qui malheureusement l’avait battu aux points (Quatre ans après Yohan a prit une superbe revanche en battant Jaochalam par KO).
Avant son combat, Yohan était venu se chauffer les tibias au camp Baan Muay Thai situé à 40 Km de Bangkok. Le soir, nous sommes partis ensemble dans un mini bus où il y avait Denis-Marie Cintura, Kouider Abdelmoumeni, Nadir Allouache, Alan Kermovan, Brice Guidon, nous devions rejoindre le centre ville de Bangkok. Mais nous sommes tombés dans un bouchon gigantesque, interminable. Alors, Yohan et moi avons prit un taxi car nous allions dans la même direction. Mais là encore, nous avons mis plus d’une heure pour arriver au centre ville, les embouteillages à Bangkok c’est l’enfer. J’ai eu le temps d’avoir une longue discussion avec Yohan qui est un vrai passionné de son sport, c’était un régal de parler boxe avec lui.
J’ai revu plusieurs fois Yohan pour ses combats à Paris et c’est toujours un plaisir de voir ce champion unique qui fait partie des meilleurs de sa génération.
Yohan Lidon (Champion du Monde WBC, Champion du Monde WMC, Champion du Monde WKA, Champion du Monde It’s Showtime, Champion du Monde A1, Vainqueur du Tournoi F1 World Max, Vainqueur du Tournoi A1 Grand Prix), surnommé « Le Bûcheron », c’est la force à l’état pur, un boxeur au physique impressionnant, avec des high kick ravageurs et des terribles low kick. Ses poings sont aussi dangereux car il a remporté 55 combats par KO sur ses 92 matches victorieux !
« Le Bûcheron de Saint-Fons » est l’un des champions français les plus titrés en pieds-poings avec une douzaine de ceintures de champion du Monde en boxe thaï, K1 et Kick Boxing, il a terrassé des champions thaïlandais de renoms comme Lamsongkram Chuwattana (KO), Narupol Fairtex (TKO), Big Ben Chor Praram 6 (KO), Bernung Top King Boxing (KO), Jaochalam Sitkanokgym (KO), Diesellek Top King Boxing, Panom Top King Boxing et Kongjak Sor Tuantong. Il a également battu des pointures internationales telles que Jonathan Camara, Roberto Coco, José Reis, Egon Racz, Mohamed Bourkhis (KO), Walid Haddad, Jo Spain (KO), Karim Gahjii, Gregory Choplin (TKO), Bakari Tounkara, Steve Moxon, Cosmo Alexandre, Samy Sana, Cedric Doumbe et Djibril Ehouo !
Yohan Lidon a aussi fait beaucoup de grands combats, perdant de justesse aux points, face à des champions de gros calibres comme l’anglais Steven Wakeling, les français Moussa Konaté et Farid Villaume, le Biélorusse Dmitry Valent, le Slovaque Vladimir Moravcik, l’australien John Wayne Parr, les hollandais l’Houcine Ouzgni et Ali Gunyar, les thaïlandais Yodseanklai Fairtex, Dernchonlek Sor Sor Niyom, Karuhat Eakchumpon et Aikpracha Meenayothin !
YOHAN « LE BÛCHERON » LIDON
AVEC SAM BERRANDOU ET YOHAN LIDON
Farid Villaume, j’ai un souvenir mémorable de son combat pour le titre de champion du Lumpinee. J’ai eu la chance d’être présent à cet événement exceptionnel. A l’hôtel du camp Baan Muay Thai où était la délégation française qui participait au France contre Thaïlande, ma chambre était mitoyenne avec celle de Farid. Je le voyais souvent partir courir puis à la superbe piscine du Baan Muay Thai. Il y avait beaucoup de champions français au camp Baan Muay Thai, des champions qui faisaient partie de l’équipe de France tels que Albert Chey, Damien Alamos, Xavier Bastard, Abderamane Coulibaly ainsi que les coachs Kouider Abdelmoumeni, Nadir Allouache, Nicolas Subileau, Rodrigo Alamos et Ben Miloud. L’ancienne star des rings Dida Diafat est même passé voir les entraînements de l’équipe de France.
Le grand champion Kamel Jemel (Deux fois champion du Monde de boxe Thaï, deux fois champion d’Europe de boxe Thaï, sept fois champion de France de boxe Thaï) combattait lui aussi pour la ceinture du Lumpinee contre Kongfah Uddonmuang mais il n’a malheureusement pas réussi à vaincre le thaïlandais. Kamel est devenu un ami et j’ai toujours plaisir à retrouver cet immense champion d’une grande gentillesse qui était surnommé « Mister Dynamite » avec plus de 90 victoires par KO dont beaucoup au premier round.
Farid Villaume rencontrait le redoutable Sayok Punpanmuang, un thaïlandais qui était à l’époque au top de sa forme et qui est devenu par la suite une véritable terreur des rings. Le match fut épique mais à notre grand désespoir, Farid n’a pas pu réussir l’exploit d’accrocher à sa taille la ceinture mythique du Lumpinee. Après son combat, j’ai vu Farid à l’hôtel, je lui ai posé la question « Ça va, tu n’es pas trop déçu, la ceinture du Lumpinee c’était un rêve… ». Farid m’a répondu tout simplement « Non ça va, un jour tu gagnes, un jour tu perds, c’est normal, j’ai eu un grand adversaire en face de moi… », c’est la réponse d’un très grand champion, humble et gentleman des rings.
J’ai revu Farid à Paris et à Toulouse lorsqu’il est venu faire un stage accompagné de son entraîneur Nicolas Subileau. De bons souvenirs avec ce grand champion.
Farid Villaume qui a souvent combattu en Thaïlande et remporté une ceinture de champion du monde en Thaïlande contre le redoutable Orono Por Muang Ubon était surnommé « Khotmuay Muang Namhom », « Le coté de la ville aux parfums ». Parce que le champion français était de Paris et la capitale de la France est connue dans le monde entier pour ses boutiques de parfums de luxe.
Farid Villaume fait partie des champions français qui ont marqué, en France, l’histoire du Muay Thaï. Son palmarès est remarquable avec 112 combats, 102 victoires (80 KO), 8 défaites et 2 nuls, en professionnel il a été six fois Champion du Monde dans les fédérations WAKO, WFKB, A1, WMC, MTA, WMTC, Champion d’Europe EMF, deux fois Champion de France et en amateur Champion du Monde IFMA !
Farid Villaume a combattu au quatre coins de la planète, il est l’un des rares étrangers à avoir combattu pour une ceinture du Lumpinee, à Bangkok en 2010, contre le redoutable Sayok Pumpanmuang, défaite aux points. Il a combattu plusieurs fois au stadium du Lumpinee, en 2001, il a été classé N° 5 de ce prestigieux stadium. A l’anniversaire du Roi, en 2003, il est arrivée en finale du grand tournoi S1 où il s’est incliné face à Suriya Sor Ploenchit qui était alors champion en titre du Lumpinee. Farid Villaume a combattu également avec succès en Hollande, au Japon, en Turquie, en Jamaïque et au Maroc.
Farid Villaume a battu des pointures thaïlandaises telles que Vihoknoi (KO), Orono, Saimai (KO), Sakmongkol, Nungtrakarn (KO), Mankong (KO), Wanlop, Samkor (TKO), Nonthanon, ainsi que des grands champions français et étrangers comme Youssef Akhnih (KO), Sofiane Allouache (KO), Olé Laursen( KO), José Reis, Abdellah Mabel (KO), Yohan Lidon, Johan Fauveau, Fabio Siciliani, Moussa Konaté !
Et on se souvient tous de ses terribles affrontements qu’il a fait face aux deux terreurs thaïlandaises Yodseanklai Fairtex (Un match nul et une défaite par arrêt de l’arbitre) et Lamsongkram Chuwatana (Deux défaites aux points) !
Son punch était foudroyant, Farid Villaume a électrocuté plus d’un combattant avec son fameux crochet du gauche, il possède à son actif 80 victoires par KO, c’est un record !
FARID VILLAUME
AVEC NICOLAS SUBILEAU, FARID VILLAUME ET NICHOLAS READ AU SUPREME THAI BOXING
Youssef Boughanem, la première fois que je l’ai rencontré, il m’a accueilli comme un ami de longue date. A Pattaya, nous avons été dans un petit restaurant dans lequel il m’a invité à manger. Je lui avais dis c’est vraiment gentil de ta part de m’offrir le resto, Youssef m’avait répondu « C’est l’hospitalité marocaine, c’est normale, nous sommes comme ça les marocains, quelques soit le pays où nous sommes nous devons bien recevoir nos invités ».
J’ai fait une longue interview avec Youssef, il avait besoin de parler, de s’exprimer sur le milieu du Muay Thai, de dire des choses, et je pense avoir été le premier à faire une interview complète avec ce grand champion. Dans cette interview, il avait lancé un défi à n’importe quels combattants étrangers de l’affronter en Thaïlande avec un dumpan d’un million de baht enjeu, jusqu’à maintenant personne n’a relevé le défi…
Youssef m’a ensuite emmené en balade à Pattaya, nous avons été au camp à Stéphane Nikiéma puis au camp Sitpholek, dans lequel nous avons rencontré le propriétaire du camp, le célèbre promoteur hollandais Franck Sitpholek. Youssef connaît tout le monde à Pattaya !
Youssef n’avait pas encore son propre camp quand je l’ai connu, je l’ai revu quelques années après à Pattaya dans son superbe camp le Petchsaman Gym. Youssef était devenu une star en Thaïlande mais il est resté toujours aussi humble et gentil. En plus d’être un immense champion, c’est un réel passionné du Muay Thai et un véritable expert dans ce domaine. Youssef m’a souvent aidé pour des articles spéciale sur le Muay Thai, sa connaissance du « Vrai » Muay Thai made in Thailand est épatante.
Je suis content de l’avoir revu combattre à Paris car Youssef à une belle boxe sur le ring et c’est toujours un régal d’assister à ses combats.
Youssef Boughanem (Champion du Radja, Champion d’Omnoi, Champion du Monde WMA, Champion du Monde WAKO K1, Vainqueur du Tournoi THAI FIGHT, Vainqueur du Tournoi MAX MUAY THAI, Vainqueur du Tournoi 1-King) qui est surnommé « Terminator » a un palmarès exceptionnel, il a effectué 194 combats professionnels avec 169 victoires (89 KO) et 25 défaites. La plupart de ses combats, il les a fait en Thaïlande, dans les provinces et à Bangkok aux stadiums du Radja, de la TV7 et d’Omnoi.
Youssef Boughanem est le seul étranger au monde à avoir remporté la ceinture du stadium d’Omnoi en 2015, l’un des plus grands stadiums de la région de Bangkok. Mais le Belgo-Marocain a fait encore plus fort en s’emparant aussi de la ceinture du mythique stadium du Ratchadamnoen. En août 2016, il a battu par KO le tenant du titre Kompetlek Lookprabat. Youssef Boughanem est également l’un des rares étrangers à avoir gagné le tournoi Thai Fight (Fabio Pinca en – 67 Kg en 2010 et Patrice Quarteron en poids lourds en 2012). Le 31 décembre 2015, il a battu en finale la star Sudsakorn Sor Klinmee pour la ceinture du Thai Fight en – 72 Kg 500.
Ce redoutable technicien a battu des champions tels que Saiyok (Champion du Lumpinee, champion du Radja, champion de Thaïlande, champion du Monde WMC, champion du Monde WMO, Vainqueur du tournoi Thai Fight), Rungravee (Vainqueur du Tournoi Isuzu) (KO), Numbeechai (Champion du Radja), Yodnapa (Champion du Radja), Peemai (Champion d’Omnoi), Chanajon (Champion du Radja, Vainqueur du Tournoi Isuzu), Big Ben (Champion du Radja, Champion du Monde WBC, Champion de Thaïlande), Fahmongkol (Champion d’Omnoi, Vainqueur du Tournoi Isuzu, Vainqueur du Tournoi Thai Fight), Kanongsuk (Champion du Radja) (2 victoires par KO), Anthony David Kane (Champion du Monde WAKO), Stephen Meikle (Champion du Monde ISKA), Robin Van Roosmalen (Champion It’s Show Time), Armen Petrosyan (Champion du Monde WMTA, champion du Monde ISKA), il a également affronté ce qui se fait de mieux en Thaïlande comme les champions Aikpracha, Prakayseng, Buakaw, Dernchonlek (match nul), Suriya, Diesellek, Thepsutin et Thongchai.
A la force de ses poings Youssef Boughanem s’est forgé une réputation au Royaume du Siam et aujourd’hui il est devenu l’un des combattants étrangers les plus respectés par les thaïlandais !
YOUSSEF BOUGHANEM
AVEC YOUSSEF BOUGHANEM
LE PETCHSAMAN GYM
YOUSSEF BOUGHANEM AVEC SON FILS
Anecdote avec les champions thaïlandais :
Boonlay Sor Thanikul (Deux fois champion du Lumpinee, 400 combats), lorsque je l’ai rencontré dans son quartier où il y avait son camp de boxe à Bangkok, il a été plutôt froid à notre première discussion. Mais dès que je lui ai parlé de Paulo Tocha (Acteur de film à Hollywood et premier étranger à combattre pour le camp Sor Thanikul dans les années 80) en lui disant que je le connaissais et que je l’avais rencontré à Paris, Boonlay a changé d’attitude, il me parlait ensuite comme à un vieux copain.
Les élèves de son camp ne devaient arriver qu’à partir de 18 H pour leur entraînement, il était juste 14H. Je devais patienter 4 heures avant de pouvoir commencer mon reportage sur son camp.
Alors, Boonlay m’a dit « Je vais t’emmener chez un masseur que je connais, il masse tout le monde dans le quartier même mes boxeurs, tu vas voir, tu seras bien après son massage ». Je n’étais pas trop chaud car pour les massages traditionnels thaïs je préfère de loin être massé par une femme que par un homme, le massage traditionnel est fait pour détendre les muscles.
En général, les hommes qui pratiquent les massages sont plutôt des masseurs de sportif, ils effectuent des massages rudes pour tonifier les muscles comme pour les boxeurs avant leur combat. Mais ce masseur m’a fait l’un des meilleurs massage de tout les salons que j’ai pu faire en Thaïlande. Après le massage, Boonlay m’a dit « Alors tu vois, je te l’avais dis qu’il était bon ce masseur, maintenant tu vas bien manger ». Effectivement, nous avons ensuite fait un bon gueuleton avec des amis à lui. Et j’ai bien rigolé durant l’interview avec Boonlay, un champion d’une simplicité et d’une gentillesse incroyable. Ce qui m’a surpris c’était sa façon de faire son Way (Salut thaïlandais) aux gens, au lieu de joindre les deux mains, lui, il ne levait qu’une main et faisait un salut presque comme un salut militaire. Je lui avais demandé s’il saluait tout le monde comme ça et Boonlay m’avait répondu oui en rigolant. Puis, j’ai ajouté « Même le Roi ». Là, Boonlay a prit un air sérieux et m’a dit « Ah non, les personnes de la royauté, et même les moines je ne peux pas faire ça ! »…
Boonlay « Le Méritant » était un technicien exceptionnel, l’un des meilleurs de sa génération, il fait partie des légendes de « l’age d’Or » du Muay Thai en Thaïlande, il était surnommé « Faedlek Muay Thai » (Le jumeau d’acier du Muay Thai). Boonlay Sor Thanikul et Boonlung Sor Thanikul (Décédé) ont été les jumeaux les plus célèbres dans l’histoire du Muay Thai, ces superbes champions ont représenté le fameux camp Sor Thanikul pendant de longues années.
Dans les années 90, cet immense champion a battu toutes les stars de son époque telles que Jongsanan Fairtex, Chatchai Paiseethong, Karuhat Sor Supawan, Lamnamoon Sor Sumalee (KO), Superlek Sor Isan, Oley Kiatoneway, Chamophet Ha Phalang, Jaroensap Kiatbanchong, Langsuan Phayutaphum, Wangchannoi Sor Palangchai, Cherry Sor Wanich et Namkabuan Nongkee Pahuyut !
BOONLAY SOR THANIKUL
AVEC BOONLAY SOR THANIKUL (TEE SHIRT BLANC)
Buakaw Por Pramuk (Champion d’Omnoi, Champion de Thaïlande, vainqueur du tournoi K1 World Max, vainqueur du tournoi Thai Fight, vainqueur du Tournoi Toyota, vainqueur du Tournoi S1, champion du Monde WMC, WBC, MTA), pour le rencontrer cela été toute une aventure. Buakaw venait de monter son propre camp en seulement 10 jours, en mars 2012. Ce grand champion avait quitté précipitamment son camp d’entraînement de toujours, le fameux Por Pramuk Gym situé dans la région de Chachoengsao.
Buakaw avait disparu en ne donnant aucune nouvelle de lui. Il avait ensuite expliqué sa disparition, en direct, devant les caméras d’une télévision nationale. C’était en fait un différend important avec son ancien Team qui aurait été à l’origine de son départ du Por Pramuk Gym. Buakaw était retourné dans son village natal, chez lui, au sein de sa famille, pour prendre du recul par rapport aux problèmes financiers avec son ancien manager. Pour pouvoir continuer à s’entraîner, Buakaw et son sponsor Yokkao avaient créé un petit camp à Ban Songnong, dans le village qui a vu grandir la star internationale.
Je suis allé dans ce minuscule village, d’à peine une centaine d’habitants, situé au cœur de l’Isaan, dans la région de Surin, une région aride et très pauvre, dans le Nord-Est de la Thaïlande. J’ai parcouru plus de 60 Km en scooter pour parvenir au village de Ban Songnong pour rencontrer le champion Buakaw, le camp était au milieu de nulle part, entouré de rizières à perte de vue et de troupeaux de buffles disséminés un peu partout. Le coin était tellement isolé, dans les champs de rizières, que les moustiques envahissaient les lieux en permanence. Des moustiques qui m’ont bien accueilli en me dévorant de la tête aux pieds, trois jours après, à mon retour sur Bangkok j’avais attrapé la fièvre dengue, une fièvre tropicale terrible qui m’a terrassé pendant une semaine, j’ai terminé mon séjour à l’hôpital…
Lorsque je suis arrivé au camp de Buakaw, il y avait plein de photographes et des journalistes thaïlandais. Une télévision nationale faisait également un reportage sur lui. Le présentateur m’a même filmé car il était surpris de voir un étranger débarquer dans ce coin paumé de l’Isaan (Région Nord-Est).
Malgré qu’il soit sollicité en permanence par les journalistes, Buakaw a été très sympa et m’a accordé une longue interview avec lui. Il était gentil et très cool. Je suis le premier étranger à avoir fait une interview complète avec ce grand champion, je ne parle pas de quelques mots avant ses combats mais d’une vrai interview. L’interview avec Buakaw a été publiée dans plusieurs grands magazines spécialisés, Karaté Bushido en France, International Kickboxer en Australie et Muay Thaimes aux États-Unis.
J’ai croisé Buakaw plus tard à Bangkok et une fois à Paris lorsqu’il est venu pour combattre au Top King Paris en 2013. Mais ce n’était plus du tout la même personne que le Buakaw de l’Isaan…
Certaines personnalités changent complètement d’attitude et deviennent hautaines quand elles se retrouvent entouré de beaucoup de monde. Mais cela peut se comprendre car Buakaw est une véritable icône dans son pays et les flashs lui font parfois tourner la tête.
Buakaw totalise près de 300 combats avec seulement une quarantaine de défaites et quelques nuls, il a marqué l’histoire de la boxe pour toujours, Buakaw est déjà rentré dans la légende du Muay Thai.
BUAKAW POR PRAMUK
AVEC BUAKAW
ENTRAÎNEMENT DE BUAKAW A SON CAMP DE SURIN
BUAKAW DANS LE MAGAZINE AUSTRALIEN INTERNATIONAL KICKBOXER
BUAKAW DANS LE MAGAZINE FRANÇAIS KARATÉ BUSHIDO
Pornsanae Sitmonchai (Champion du Radja, Deux fois Champion du Lumpinee, Champion du Monde WMC, Champion de Thaïlande, Vainqueur du tournoi TV7, Vainqueur du Tournoi Toyota), je l’ai rencontré quand il est venu faire son combat à Paris pour le Best Of Siam 4. Porsanae est arrivé en France le jour même de son combat. Il est arrivé le matin, nous avons été le chercher en voiture à l’aéroport avec un ami Eric Espejo dit Doudou. Pornsanae est un champion extrêmement gentil. Nous avons fait connaissance dans la voiture, et j’ai fait son interview dans la voiture qui nous menait dans le centre de Paris, c’était marrant. J’avais un petit blouson noir, et Pornsanae m’a demandé « Il est joli ton blouson, je peux en trouver un comme ça à Paris ? ». Il voulait absolument acheter un blouson comme le mien mais malheureusement il n’a pas eu le temps, il n’a même pas eu le temps de visiter Paris. Pornsanae a dû se reposer toute la journée pour son combat qui avait lieu le soir. Malgré le décalage horaire, Pornsanae a effectué un combat de folie contre le grand champion Yetkin Ozkul qui l’a battu aux points.
Pornsanae « Le charmeur » Sitmonchai est surnommé « Aymatnaka » (Les poings de tueur), c’est un terrible « Muay Bouk » (Combattant qui avance). Pornsanae a battu des champions comme Rungruanglek Lukprabaht (Meilleur combattant de l’année 2009) (KO), Thongchai Tor Silachai (Meilleur combattant de l’année 2001), Chatchainoi Sitbenjama (KO), Payannoi Sor Aranya (KO), Detsuriya Sitthiprassert (KO), Janrob Sakhomsin (KO), Wuttidet Lukprabart (Meilleur combattant de l’année 2007) (KO), F16 Rajanont (KO), Dokmaipa Wor Sangprapai (KO), Dendanai Kiatsakkongka !
Pornsanae a reçu, en 2010, le trophée de « Meilleurs combattant du Lumpinee » et celui de « Meilleurs combat de l’année » pour son match mémorable au Lumpinee contre Pakon Sakyothin, le 5 mars 2010 !
PORNSANAE SITMONCHAI
AVEC PORNSANAE
PORNSANAE CONTRE YETKIN OZKUL AU BEST OF SIAM (VICTOIRE DE YETKIN OZKUL)
Dieselnoi Ha Phalang (Champion du Lumpinee, champion du Monde de boxe thaï WFMA, Meilleur boxeur de l’année 1982). J’ai eu la chance d’interviewer cette légende des rings et je pense être le seul étranger à l’avoir interviewé. Dieselnoi m’a reçu dans sa modeste demeure comme un ami de longues dates. Je dis « modeste demeure » car cet immense champion ne vit pas dans le luxe, il n’a malheureusement pas fait fortune grâce au Muay Thai comme beaucoup de champions de sa génération.
J’ai passé l’après-midi avec Dieselnoi et quelques amis à lui. Dieselnoi était enchanté de se faire interviewer par un « Farang » (Étranger). Je me souviens qu’il m’avait dit « Je suis très content que l’on pense toujours à moi et ma carrière, et je suis très honoré que des français se souviennent de moi ». Incroyable, ce champion est d’une humilité déconcertante. C’était plutôt moi qui était honoré de pouvoir faire une interview avec ce monument du Muay Thai.
Après l’interview, il m’a montré ses albums photos de famille et m’a beaucoup parlé de sa vie, des choses qui n’avaient rien avoir avec la boxe, comme sa vie de moine pendant plusieurs années, les études de sa fille au Japon, ses problèmes de blessures au dos…
Dieselnoi habite dans la banlieue de Bangkok, alors Dieselnoi a demandé à son voisin de me raccompagner en voiture à mon hôtel qui se trouvait dans le centre de Bangkok. En partant, il m’a encore remercié et m’a dit « Je t’aurai bien accompagné en voiture mais j’ai mal au dos en ce moment, bon retour en France, j’espère te revoir en Thaïlande… ». Dieselnoi est vraiment un champion serviable et d’une grande générosité. Je lui envoi parfois des messages par sa boite Email, et il me répond toujours avec un message vocale sympathique. Cela m’a fait de la peine de savoir qu’il est gravement malade, et j’espère de tout cœur qu’il se rétablira très vite…
Dieselnoi avec Samart Payakaroon, est certainement l’un des boxeurs qui a le plus marqué l’histoire du Muay Thai en Thaïlande. Ce combattant hors norme, mesurant près d’un mètre quatre vingt dix, pour un poids de 62 Kg, détruisait tous ses adversaires grâce à ses fabuleuses techniques de coups de genoux. Il était surnommé «Khun Khao Sao Thorlek » (Le coup de genoux qui perce le ciel). En 1981, il a gagné la ceinture de Champion du Lumpinee en 135 lbs contre Kaopong Sittichoochai, il a conservé son titre durant quatre ans, personne n’a réussi à battre Dieselnoi. Les plus grands tels que Vicharnoi Porntawee, Pohsai Sittiboonlert, Kaopong Sittichoochai, Sakad Petyindee, Samart Payakaroon, Padejsuek Pisanurachan, Nonekai Sor Prapassorn, Krongsak Prakong Boranrat, Raktear Muangsurin se sont tous inclinés face au Roi des coups de genoux. Dieselnoi restera à tout jamais parmi les plus grandes légendes de l’histoire du Muay Thai !
DIESELNOI HA PHALANG
AVEC DIESELNOI
Kaoklai Kaennorasing (Deux fois champion du Radja, champion du Monde WBC, champion du Monde IKKC, vainqueur du tournoi World Grand Prix de Séoul catégorie Poids Lourds), Kaoklai je l’ai connu au fameux camp Jocky Gym, un camp dans lequel je suis souvent allé. Kaoklai est une crème, un champion adorable qui a fait des combats mémorables. C’est l’un des premiers grands champions thaïlandais que j’ai interviewé.
J’ai assisté à son combat pour la ceinture du stadium Ratchadamnoen en 160 lbs contre le redoutable Lamsongkram Chuwatthana. Quelques heures avant son match, à l’entrée du stadium du Radja, je croise Kaoklai qui arrivait avec sa famille. Après les salutations, Kaoklai me dit « Viens avec moi et ma famille, tu rentrera gratuitement dans le stadium ». Mais le policier chargé de la sécurité n’a pas voulu me laisser entrer. Kaoklai avait beau lui expliquer que j’étais un ami, ce policier borné n’a rien voulu savoir. « Toi et ta famille vous pouvez rentrer mais ce « farang » ne rentre pas, il doit payer sa place… » répétait ce stupide policier. Kaoklai était vraiment gêné et désolé de ne pas pouvoir me faire rentrer. Je lui avais dit « Mai pen raï (Ce n’est pas grave) Kaoklai, je vais payer ma place ». C’était une situation ubuesque, j’étais avec le champion du combat vedette de la soirée et je ne pouvais même pas entrer dans le stadium pour l’accompagner…
Kaoklai a perdu aux points son combat face à Lamsongkram qui a conservé sa ceinture de champion du Radja. Les deux hommes ont fait un match très durs, Kaoklai a mis beaucoup de temps à récupérer dans les vestiaires après son combat…
J’ai revu ce grand champion à Paris quand il est venu accompagner son poulain Yodpayak pour son combat contre le champion français Djimé Coulibaly. Kaoklai était content de me revoir et m’avait dit qu’il fallait absolument que je vienne dans son camp qu’il avait créé dans sa région natale, à Kon Kaen dans l’Isaan.
Kaoklaï est l’un des rares boxeurs thaïlandais à avoir combattu, en poids lourds, dans le circuit japonais du célèbre tournoi K1. Ne pesant pas plus de 75 Kg, il a affronté des titans qui étaient souvent plus lourds que lui avec parfois 30 Kg d’écart en sa défaveur, comme Alexy Ignashov (105 kg) victoire aux points, Tsuyoshi Nakasako (100 Kg) victoire aux points, Denis Kang (90 Kg) victoire par KO au 1er round, Musashi (105 Kg) défaite aux points, Hiraku Hori (103 Kg) victoire aux points, Ray Sefo (120 kg) défaite aux points, Tsuyoshi Nakasako (100 Kg) victoire aux points, Hiromi Amada (105 Kg) match nul, François Botha (118 Kg) défaite aux points, Mighty Mo (130 kg) victoire par KO au 1er round, Azem Maksutaj (95 Kg) victoire aux points, Hong Mai Choi (2m20, 140 kg) défaite aux points et Mike Bernado (110 kg, 2m) match nul !
KAOKLAI KAENNORASING
AVEC KAOKLAI
KAOKLAI AU JOCKY GYM
KAOKLAI AVANT SON COMBAT CONTRE LAMSONGKRAM
ENTRÉE DE KAOKLAI POUR LE TITRE DE CHAMPION DU RADJA
KAOKLAI CONTRE LAMSONGKRAM POUR LA CEINTURE DU RADJA EN 160 LBS
Karuhat Sor Supawan (Deux fois champion du Lumpinee), je l’avais interviewé par internet et ne l’avait jamais rencontré physiquement. Lorsqu’il est venu à Paris en tant qu’invité vedette au gala Best Of Siam 6 j’ai été très content de le voir. Nous avons bien sympathisé autour d’une bonne bière dans un troquet bien français. Karuhat est un champion aussi gentil que talentueux sur le ring. Chez notre ami l’ancien grand champion Jean-Charles Skarbowsky, nous avons regardé des vidéos de ses combats, Karuhat fait partie des stars de l’age d’Or du Muay en Thaïlande.
Dans les années 90, ce champion hors norme était redouté, étant de petite taille pour sa catégorie Karuhat a dû déployer une boxe très habile pour battre ses adversaires souvent plus grand que lui. Ce magnifique technicien maîtrisait à la perfection les techniques de contre et de coup de coudes, lors d’un match avec Karuhat ses opposants étaient presque assurés de finir le combat avec une ouverture au visage !
Karuhat était fier de me montrer aussi son dernier combat qu’il a effectué à l’age de 46 ans. Il m’avait dit en toute humilité « Je suis encore pas mal sur le ring…».
Je l’ai revu ensuite pour le gala Best Of Siam 9, nous avons passé une belle soirée parisienne en compagnie du Champion Benz, du manager de Benz, Jit Cheosakul et des anciens grands champions Jaid Seddak et Jean-Charles Skarbowsky. Le pauvre Karuhat souffrait d’une rage de dent qui avait commencé dans l’avion qui l’amenait en France. Mais après quelques cachets et surtout plusieurs bières dans la soirée, sa rage de dent à disparu. Un bon souvenir avec ce chic champion.
Ce grand champion a été considéré par de nombreux spécialistes comme le meilleur combattant de la catégorie des 122 livres des années 90 !
Karuhat a battu des grands champions tels que Chainoi Muangsurin, Lamnamoon Sor Sumalee, Chatchai Paiseethong, Pairojnoi Sor Sayamchai, Nungubon Sitlergchai, Kaensak Sor Ploenchit, Kruekchai Kaewsamrit (TKO), Matee Jedipitak, Weerapon Sahaprom, Meechok Sor Ploenchit, Hippy Singmanee, Pongsiri Rambo Por Rumrudee.
Karuhat a eu plusieurs surnoms de combattants car les fans de Muay Thai en Thaïlande adoraient son style de boxe très propre, pour sa renommé il était appelé « YodSiyan » (La Superstar), pour sa boxe intelligente il était surnommé « Yodmuayèchriya » (Le Génie de la boxe) et « Aysiyan » (Le surdoué) !
KAREUHAT SOR SUPAWAN
AVEC KAREUHAT
KAREUHAT ET JEAN-CHARLES SKARBOWSKY
KAREUHAT ET JAID
Kem (Deux fois Champion de Thaïlande, champion du Radja, champion du Monde WMC, champion du Monde MTA, vainqueur du tournoi S1, vainqueur du tournoi Thai Fight, vainqueur du tournoi Isuzu) est certainement le champion thaïlandais que j’ai le plus croisé en Thaïlande. La première fois c’était lorsqu’il était encore dans le camp qui l’a formé, le Sor Ploenchit Gym. Ensuite, je l’ai vu au célèbre camp Fairtex de Pattaya où j’ai fait une belle interview avec lui et enfin dans son dernier camp, le Sitsongpeenong Gym. Kem est un champion très gentil mais qui ne parle pas beaucoup. Quand il est venu combattre la première fois en France, à Toulouse, j’ai servi de guide à Kem et son manager Tim. Je leur ai fait visiter la ville rose et fait découvrir la gastronomie toulousaine. Kem était toujours fermé comme une huître.
Deux jours avant son combat, Kem a été se défouler un peu les muscles dans le club Tago Gym. Après son entraînement, je l’attendais dans les vestiaires où nous étions seulement tous les deux. Kem était détendu et a commencé à me parler de lui, de sa famille, de la Thaïlande, il n’arrêtait plus de parler, l’huître c’était complètement ouverte. J’avoue que je ne comprenais pas tout ce qu’il me disait car mon thaïlandais est assez limité pour les longues conversations et Kem vient de l’Issan, il a un accent qui est proche de la langue Laotienne. A un moment, j’ai dis à Kem en rigolant « Il va falloir que l’ont retourne dans la salle là, parce qu’ils vont se demander ce qu’ont fait dans les vestiaires… ».
J’ai revu plusieurs fois Kem en Thaïlande, notamment pour son combat au stadium d’Omnoi pour le fameux tournoi Isuzu. Aussi, j’ai été content de le revoir à Paris pour son combat au Best Of Siam 3, un gala dans lequel il a battu le champion français Mickael Piscitello. Kem est un champion respectueux et humble qui a fait une carrière phénoménale. Je suis heureux pour lui qu’il a maintenant son propre camp, un magnifique camp situé dans la montagne Yai Thiang, près du célèbre parc naturel Khao Yai, dans la région nord-est.
Kem a été l’un des meilleurs boxeurs, toute catégorie confondue, en Thaïlande. Kem, surnommé « The Blade Cut » (La lame qui tranche), maîtrisait les coups de coude à la perfection, ses coups de coude sont de véritables lames de rasoirs, il combattait beaucoup en contre et savait s’adapter à n’importe quel type d’adversaire.
Après avoir battu les meilleurs champions thaïlandais comme Saenchai Sor Kingstar, Nongbee Kiatyongyut, Phuja Sor Suwanee, Kongpipop Petchyindee (KO), Sanchainoi Wor Phetpoon, Nopparat Keatkhamtorn (KO), Singmanee Kaewsamrit (KO), Big Ben Chor Praram 6, Diesellek Kingboxing Gym, Sudsakorn Sor Klinmee (KO), Prakaisaeng Kayanghaadao (Arrêt de l’arbitre), Kongjak Sor Tuantong (KO) et Thepsuthin Pumpanmuang, il s’est attaqué aux champions étrangers en allant les battre chez eux. Kem a battu les champions de l’Est Egon Racz (Deux fois), Vladimir Konsky et Rudolf Durica, les champions français Abdallah Mabel (Deux fois), Ludovic Millet, Fabio Pinca (Deux fois), Mickael Piscitello, Dylan Salvador, l’australien Toby Smith !
Ce grand champion a rencontré aussi des pointures du pieds poings telles que les vainqueurs du mondialement célèbre Tournoi K1 Max, l’italien Giorgio Petrosyan et le hollandais Andy Souwer. Il s’est incliné aux points face à eux mais il a affronté ces champions en règle K1 (sans coup de coude, saisie et projection), une discipline qui n’était pas la sienne…
KEM SITSONGPEENONG
AVEC KEM
KEM AU CAMP SOR PLOENCHIT AVEC CUBA
KEM AU CAMP FAIRTEX
KEM AU CAMP SITSONGPEENONG
COMBAT DE KEM AU GALA DE TOULOUSE CONTRE L’ESPAGNOL ALEX BEANA (VICTOIRE DE KEM)
KEM A L’ENTRAÎNEMENT AU CLUB TAGO GYM
AVEC KEM ET TIM A TOULOUSE
COMBAT DE KEM AU BEST OF SIAM CONTRE MICKAEL PISCITELLO (VICTOIRE DE KEM)
COMBAT DE KEM AU TOURNOI ISUZU AU STADIUM D’OMNOI CONTRE KONGJAK (VICTOIRE DE KEM PAR KO)
Krongsak Boranrat (Champion du Lumpinee, champion de Thaïlande, champion du monde de boxe thaï, champion du monde de Kick Boxing), cela fait maintenant huit ans que je connais ce grand champion qui est devenu un ami. Avant de le connaître, j’avais vu beaucoup de ses combats mémorables sur Canal Plus. J’ai été très fier de pouvoir l’interviewer, une belle interview car Krongsak qui est installé en France depuis près de 30 ans maîtrise parfaitement le français. J’ai encore mieux connu ce champion grâce à un ami, Maurice Brière, qui tient un club à Toulouse, le Nakitail Gym. Maurice a fait venir plusieurs fois Krongsak en stage à Toulouse. Nous avons fait de sympathiques soirées restos avec lui et même une soirée loto malheureusement nous n’avons pas gagné le gros lot.
Je le vois très souvent dans les galas à Paris et surtout au gala Best Of Siam dont il est le co-organisateur avec Jean-Charles Skarbowsky et Hakim Dida. C’est toujours un plaisir de le rencontrer, Krongsak est un champion d’une simplicité et d’une gentillesse rare.
Krongsak est un champion qui a marqué l’histoire de la boxe thaï en Thaïlande et en Europe. Son palmarès est remarquable, il a effectué plus de 300 combats, a été N°1 du Lumpinee, 3 fois Champion du Monde de Kick Boxing et 6 fois Champion du Monde de Boxe Thaï !
En Thaïlande, il était surnommé « Nakrop Wat » (Le guerrier du Temple) parce que lorsqu’il était enfant, il a été initié à l’art du Muay Thai par des moines.
Krongsak a affronté les plus grands champions thaïlandais de sa génération tels que Sagat Petchyindee, « Fanta » Attapong, Kaopong Sittichuchai, Ped Noi, Samart Prasanmit, Savaynoi, Payap Panchai, Diesel Noi, Somsong. Ensuite, il est venu s’installer en France pour terminer sa carrière. En Europe, il est resté invaincu, il a battu les meilleurs champions du moment que sont Kaman, Varthorst, Wiet, Druif, Hypolite, Nikiéma, Kerner, Panza, Scalp !
Surnommé « Le Professeur » par les fans français ce combattant unique maîtrisait à la perfection les techniques de corps à corps et de coups de coude, sa vaillance au combat était aussi exceptionnelle, en Europe aucuns champions n’a pu terrasser le «King »…
KRONGSAK BORANRAT
AVEC KRONGSAK
AVEC KRONGSAK ET MAURICE BRIERE
KRONGSAK EN STAGE A TOULOUSE
Lerdsila Chumpertour (Trois fois champion du Radja, champion du monde WLF, champion du monde WCK), je le voyais souvent au camp Jocky Gym à Bangkok. Lerdsila est un joyeux champion qui aime bien plaisanter. Je n’ai pu assister à ses combats dans les stadiums de Bangkok quand j’étais en Thaïlande car à chaque fois, je n’étais pas sur Bangkok quand il combattait. Mais je regardais en live ses combats sur les chaînes TV thaï et c’était un régal de voir boxer ce génie des rings.
Après sa carrière, Lerdsila s’est reconverti dans plusieurs domaines. Une fois, je le croise au stadium du Radja avec un appareil photo en train de shooter des combats. Je lui dis en rigolant « Tu es photographe maintenant ». Une autre fois, je le vois au stadium d’Omnoi avec une carte de « Reporteur de presse » autour du cou. « Alors, tu as changé tu n’es plus photographe mais journaliste maintenant », Lerdsila m’a répondu en rigolant « Je fais un peu de tout en ce moment, j’aime bien ça ».
J’ai appris plus tard qu’il donnait aussi des cours de Muay et qu’il coachait des combattants, et qu’il était même remonté sur le ring pour reprendre sa carrière. Je suis content de voir que Lerdsila combat maintenant à l’étranger, les fans de Muay du monde entier peuvent apprécier sa boxe extraordinaire. Lerdsila devrait venir combattre en France pour que le public français découvre ce boxeur unique avant qu’il ne stoppe définitivement sa carrière, Lerdsila a bientôt 37 ans…
Lerdsila est un phénomène des rings au même titre que Saenchai, il a d’ailleurs une boxe similaire à son ancien partenaire de ring, une boxe très technique et audacieuse. Il était surnommé « Plalay Say Saket » (Le rapide comme une anguille à roulette) car il était difficile à toucher et ses enchaînements étaient fulgurants.
Lerdsila est resté champion du Radja pendant 4 ans, de 2004 à 2008, il a conquis la ceinture du Radja dans trois catégories différentes en 115 lbs (- 52 Kg), en 118 lbs (- 55 Kg) et en 122 lbs (- 56 Kg).
C’était de loin avec Saenchai et Anuwat Kaewsamrit, l’un des boxeurs les plus médiatisés des années 2000. Son style spectaculaire était apprécié des fans de Muay Thai. Lerdsila a battu beaucoup de grands champions comme Fahsuchan Sit O, Watcharachai Kaewsamrit, Thailand Pinsinchai, Phet O Sitjaopor, Phet Ek Kiatyongyut, Nongbee Kiatyongyut, Jaroenchai Kezagym, Anuwat Kaewsamrit !
LERDSILA CHUMPERTOUR
AVEC LERDSILA
LERDSILA AU STADIUM D’OMNOI
LERDSILA AU CAMP JOCKY GYM
CHAOWALIT JOCKYGYM (INTERVIEWÉ EN 2007) ET LERDSILA
Nong O Kayanghadao (Quatre fois champion du Lumpinee, deux fois champion de Thaïlande, champion du Radja, vainqueur du tournoi Toyota, Meilleurs boxeur de l’année en 2005 et en 2010), la première fois que j’ai rencontré ce champion cela ne s’est pas bien passé, pas avec lui spécialement mais avec son manager.
J’étais venu faire un reportage dans le camp où Nong O s’entraînait, le Sit Or Gym situé près de l’ancien stadium du Lumpinee. Pour ce reportage, j’étais avec mon pote Tony, boxeur professionnel en Thaïlande, nous avons été accueilli un peu froidement par le manager du camp. Mais il m’a laissé faire mon reportage sur son camp.
Puis, lorsque j’ai demandé au manager si je pouvais faire une interview avec la star de son camp Nong O, il est devenu très mauvais. Tony qui parle couramment le thaïlandais comprenait parfaitement ce qu’il voulait. Le manager voulait que je paye pour interviewer Nong O. Pas question de payer pour une interview. J’ai dis au manager « Ok, on s’en va, ce n’est pas grave pour l’interview ». Mais la situation s’est envenimée. Cet abruti de manager voulait maintenant que je paye pour le reportage que je venais de faire sur son camp. Il commençait à nous parler de plus en plus mal en disant que si je ne paye pas, je devais effacer de mon appareil toutes les photos sur son camp. C’était tendu, les boxeurs du camp avec Nong O nous regardaient méchamment. Mais je n’ai pas cédé à son chantage et nous sommes vite partis, loin de cet escroc…
Un an plus tard, j’ai revu Nong O, il n’était plus dans le camp Sit Or mais dans le New Camp Petchyindee, un superbe camp High-Tech qui venait d’être construit devant le stadium du Lumpinee (Ancien stadium). Le manager et propriétaire du camp était M. Nuttadaj Vachirarattanawong (Fils du promoteur Petchyndee), un jeune homme charmant qui m’a bien reçu dans son camp. J’ai pu faire mon interview avec Nong O. Je lui avais demandé s’il se souvenait de moi quand j’étais venu au camp Sit Or. Mais Nong O n’avait qu’un vague souvenir de notre altercation avec son ancien manager. Et puis, il m’a dit « Ce manager n’était pas un homme correcte, maintenant il n’a plus de boxeurs dans son camp, ils sont tous partis de chez lui… ».
Nong O est un grand champion très gentil et l’interview avec lui a été sympa. J’ai vu ensuite plusieurs fois Nong O, notamment pour son combat contre le redoutable F16 Rajanont, au stadium du Radja.
Nong O est un combattant solide, un grand technicien qui était doté d’un coup d’œil incroyable avec un middle jambe gauche extrêmement puissant.
Nong O a remporté sept ceintures. Il a gagné la ceinture de Thaïlande en 118 lbs et 135 lbs, la ceinture du Lumpinee en 122 lbs, en 126 lbs, en 130 lbs et en 135 lbs, et la ceinture du Radja en 135 lbs.
Nong O a battu les plus grands champions de sa catégorie, sa seule bête noire a été le phénoménal Saenchai Sor Kingstar, un autre grand technicien. En cinq confrontations avec Saenchai, Nong O n’a jamais réussi à vaincre la star des rings. Mais Nong O a vaincu des pointures telles que Singdam Kiatmuu 9, Sakkeddao Phetpayathai, Petboonchu FA Group (KO), F16 Rajanont, Wuttidet Lookprabat, Pokeaw Sor Boonya, Denkiree Sor Sommai, Anuwat Kaewsamrit, Orono Wor Petchpun, Lerdsila Chumpertour, Jomthong Chuwattana, Sam-A Thor Rattanakiat, Mongkolchai Phetpayathai, Singthongnoi Por Teelakon, Kangwanglek Petchyindee, Pornsanae Sitmonchai, Kongsak Sitbonme, Pakorn Sakyotin !
Cet extraordinaire combattant a été élu « Meilleurs boxeur de l’année » en 2005 par « The Sport Writers Association of Thailand » et « Meilleurs boxeur de l’année » en 2010 par « The Society of Friends of Sports Writers ».
NONG O KAYANGHADAO
AVEC NONG O
NONG O DANS LES VESTIAIRES DU RADJA
NONG O CONTRE F16 AU STADIUM DU RADJA (VICTOIRE DE NONG O)
Penaik Sitnumnoi (Deux fois champion du Lumpinee, champion TV7, champion Omnoi, champion de Thaïlande, champion du Monde WPMF, Meilleur boxeur de l’année en 2011), j’ai rencontré ce jeune champion dans son camp dans le sud à Phuket, le Singpatong Gym. Un camp tenu par Somnuk Patburee dit Numnoi, j’ai fait la connaissance de Penaik et Numnoi en même temps, ce sont deux personnes adorables.
Penaik, lorsque je l’ai interviewé commençait seulement sa fulgurante ascension, il venait de remporter sa première ceinture, la ceinture du stadium d’Omnoi en 126 lbs. Six mois après l’interview, Penaik remportait la ceinture du stadium Lumpinee en 126 lb et la ceinture du stadium TV7 en 130 lbs, il a été détenteur de trois ceintures des trois plus grands stadiums de Bangkok pendant un an. Il ne lui manquait plus que la ceinture du stadium du Radja pour obtenir le Grand Chelem.
Un an après mon passage au camp Singpatong, Numnoi m’a invité au stadium du Lumpinee, il tenait absolument à ce que je sois présent pour la conquête d’une nouvelle ceinture du Lumpinee de son poulain Penaik. Penaik rencontrait Wanchalerm Chor Cheankamon pour le titre de champion du Lumpinee en 130 lbs. Ce fut une soirée mémorable avec quatre ceintures du Lumpinee enjeux, Muangthai Sor Bonyiam contre Kongburee Wor Sangprapai pour la ceinture du Lumpinee en 108 lbs (Victoire de Muangthai), Penthai Singpatong contre Mondam Sor Weeraphon pour la ceinture du Lumpinee en 112 lbs (Victoire par KO de Penthai), Saenchai Sor Kingstar contre Saketdao Phetpayathai pour la ceinture du Lumpinee en 135 lbs (Victoire de Saenchai) et Penaik contre Wanchalerm. Penaik a battu par KO Wanchalerm, il a remporté ainsi sa deuxième ceinture du Lumpinee dans la catégorie des 130 lbs.
En quittant le stadium du Lumpinee, je n’ai pas eu le temps de dire au revoir et de remercier Numnoi car il y avait trop de monde. Je prends le métro, j’étais avec le champion Rémy Pariot qui avait assisté aussi à la soirée du Lumpinee et sur le quai j’entends quelqu’un qui m’appelle, c’était Numnoi. Il était tellement content de la victoire de ses deux champions Penaik et Penthai qu’il est venu me serrer dans ses bras. Nous nous sommes fait des adieux chaleureux sur le quai de la station de métro Lumpinee…
J’ai été heureux de retrouver ensuite Numnoi et Penaik en France, à Bordeaux, au gala Impact Fight Night organisé par Sandra Sevilla et Rodrigo Alamos avec le jeune Damien Alamos en combat vedette, Damien affrontait Singsuriya Mor Ratanabanthit. Penaik a rencontré le rugueux Amine Kacem qu’il a battu aux points.
Penaik a été un très grand champion, il a remporté six ceintures dans sa carrière. Il a battu Pet Ek Kiatyongyut pour le titre de champion d’Omnoi en 126 lbs, Mongkolchai Petsuphapan pour le titre de champion du Lumpinee en 126 lbs, Sitisak Siangsimewgym pour le titre de champion TV7 en 130 lbs, Wanchalerm Chor Churnkamol (KO) pour le titre de champion du Lumpinee en 130 lbs et Sam-A Kaiyanghaadaogym pour le titre de champion du Lumpinee et de Thaïlande en 126 lbs. Penaik a également gagné la ceinture de champion du Monde WPMF en 126 lbs !
Ce phénomène du Muay Thai a battu des champions comme Pokaew Fonjaengchonburi, Farmai Skindiew gym, Saenkeng Jor Nopparat, Saeksan Or Kwanmuang, Denchiangkwan Laemthonggarnpaet, Phetphanomrung Wor Sungprapai, Anuntachai Lookbaanyai, Sanghiran Lookbaanyai, Denkiri Sor Sommai (KO), Rungrat Naratreekoon, Pinsiam Sor Amnuaysirichock, Pakorn Sakyotin.
Penaik a reçu le trophée du « Meilleurs boxeurs de l’année » en 2011, titre honorifique qui récompense chaque année les meilleurs combattants thaïlandais !
PENAIK SITNUMNOI
AVEC PENAIK
PENAIK AU CAMP SINGPATONG
PENAIK CONTRE WANCHALERM POUR LA CEINTURE DU LUMPINEE EN 130 LB (VICTOIRE DE PENAIK)
PENAIK AVEC NUMNOI (CHEMISE BLANCHE)
Phetboonchu FA Group (5 fois champion du Lumpinee, 6 fois champion de Thaïlande, champion du Radja, champion du monde WMC, vainqueur du Tournoi Toyota), la première fois que j’ai interviewé cet incroyable champion c’était lors de son combat contre Jomthong Chuwatthana pour la ceinture du Lumpinee en – 57 Kg.
Après sa victoire, Phetboonchu était sollicité par tous les photographes et journalistes thaïlandais. Je l’ai abordé dans les vestiaires du stadium Lumpinee sans être sûr qu’il accepte d’être interviewé à ce moment là, car il y avait beaucoup de monde autour de lui. Mais Phetboonchu m’a dit « Viens on va dans un coin tranquille avec ma famille ». Il ne me connaissait pas, j’étais un « Farang » (Étranger), il venait de remporter la ceinture du Lumpinee, et pourtant il m’a parlé comme à un ami, Phetboonchu est l’un des champions thaïlandais les plus adorables que j’ai rencontré.
J’ai fait mon interview avec lui entouré des membres de sa famille qui plaisantait avec moi comme si je faisais partie de la famille du champion, c’était sans doute l’euphorie de la victoire qui avait créé cette ambiance étrange.
J’ai revu ensuite plusieurs fois Phetboonchu dans son camp le FA Group Gym et dans les stadiums de Bangkok. Ce champion, un peu timide, était toujours souriant et respectueux avec moi à chaque fois que je lui ai parlé.
Trois ans après sa victoire sur Jomthong au stadium du Lumpinee, j’ai retrouvé Phetboonchu au stadium du Radja, il rencontrait de nouveau le redoutable Jomthong Chuwatthana (Meilleur boxeur de l’année 2006, un grand champion que j’ai aussi interviewé dans son camp en 2009). Dans les vestiaires du Radja, j’ai vu Phetboonchu et je lui ai dis « J’espère que tu battras de nouveau Jomthong comme au Lumpinee, chookdee à toi ». Phetboonchu m’a répondu par un large sourire et il a acquiescé d’un signe de tête, il était déjà dans son combat, concentré pour son affrontement…
Phetboonchu a gagné aux points contre Jomthong, une belle victoire de ce champion exceptionnel qui est devenu l’un des champions les plus titrés de l’histoire du Muay Thai !
En 2015, j’ai fait de nouveau une interview avec Phetboonchu pour le magazine Karaté Bushido, un article que j’ai préparé avec mon ami Pascal Iglicki (RIP). Phetboonchu était très fier d’avoir un article sur lui dans le plus gros magazine spécialisé de France.
Phetboonchu (Le diamant Boonchu) a été le combattant le plus titré en Thaïlande avec 14 ceintures remportés, il a fait partie des grandes stars thaïlandaises qui touchaient les plus grosses bourses au même titre que Saenchai, Pakorn, Singdam, Nong O, Sam-A, Sangmanee et Yodvicha !
Phetboonchu était surnommé « Khoun Khao Rim Kong » (Le genou tueur de la rivière Kong) car c’était un redoutable « Muay Khao » (Fort en genoux), sa boxe n’était pas très spectaculaire mais terriblement efficace, ses coups de genoux étaient dévastateurs. Il était également très bon avec ses poings parce qu’il a souvent combattu en boxe anglaise, en décembre 2014 il a remporté la Médaille d’Or en boxe amateur pour les championnats du centre de la Thaïlande à Korat dans l’Isaan !
Phetboonchu a battu tous les grands champions de sa catégorie, il a été élu « Meilleur boxeur du Lumpinee » pendant quatre mois, de novembre 2013 à février 2014 !
Il a reçu également en 2013 le prix du « Meilleur combattant de l’année » par le célèbre magazine Siamkeela !
Phetboonchu détient un record avec 14 titres remportés dans neuf catégories différentes, il a été Champion de Thaïlande en 105 lbs (47Kg500), Champion de Thaïlande en 108 lbs (49 Kg), Champion de Thaïlande en 112 lbs (50Kg800), Champion du Lumpinee en 118 lbs (53Kg500), Champion de Thaïlande en 122 lbs (55 Kg), Champion du Lumpinee en 126 lbs (57 Kg), Champion du Lumpinee en 130 lbs (59 Kg), Champion de Thaïlande en 135 lbs (61 Kg), Champion du Lumpinee en 135 lbs (61 Kg), Champion du Monde WMC en 135 lbs (61 Kg), Champion du Lumpinee en 135 lbs (61 Kg), Champion de Thaïlande en 140 lbs (63Kg500 Kg), Champion du Radja en 140 lbs (63Kg500 Kg), Champion du Tournoi « Toyota Marathon » en 140 lbs (63Kg500 Kg)
Ce diamant du Muay a battu des grands champions tels que Saenchai Sor Kingstar, Wuttidet Lookprabat, Jomthong Chuwattana, Nong O Kaiyanghadaogym, Singdam Kiatmuu9, Panomrunglek Kiatmuu 9, Orono Wor Petchpun, Phetmankong Kaiyanghadaogym, Saketdao Petpayathai, Wanchalerm Aooddonmuang, Diesellek Aooddonmuang et Tongchai Sitthongsak, il est l’un des rares combattants à avoir battu trois fois la superstar Saenchai !
PHETBOONCHU FA GROUP
PHETBOONCHU AU CAMP FA GROUP
PHETBOONCHU A 18 ANS APRÈS SON COMBAT CONTRE JOMTHONG AU STADIUM DU LUMPINEE
PHETBOONCHU A 21 ANS DANS LES VESTIAIRES DU STADIUM DU RADJA
PHETBOONCHU CONTRE JOMTHONG AU STADIUM DU RADJA (VICTOIRE DE PHETBOONCHU)
PHETBOONCHU DANS LE MAGAZINE KARATÉ BUSHIDO
Pud Pad Noy Worawoot (Trois fois champion du Lumpinee, vainqueur du Tournoi du stadium du Radja, Meilleur boxeur de l’année en 1975), une grande rencontre avec ce monument du Muay Thai. Master Pud Pad Noy, je l’avais déjà croisé plusieurs fois, notamment à la fête du Roi en 2010, mais je l’ai mieux connu lorsque je l’ai interviewé en 2012. Pud Pad Noy est un homme généreux autant dans ses paroles que dans ses actes. Nous avons bien fait connaissance car nous avons des amis communs dans la boxe comme ses anciens élèves Olivier Gauthier (Propriétaire du camp Sit O Inter) et le grand champion Guillaume Kerner.
Avant d’aller voir des combats ensemble au célèbre stadium TV7 à Bangkok, Pud Pad Noy m’a invité au restaurant près du stadium TV7. Nous mangions avec un ami à lui et presque toutes les cinq minutes, il y avait une personne qui venait saluer Pud Pad Noy dans le restaurant, cette légende est énormément respectée en Thaïlande. Après le resto, nous avons été boire un café et j’ai fait une belle interview avec Pud Pad Noy, une interview très complète car Pud Pad Noy parle parfaitement le français, il a vécu plus de 20 ans en France.
Ce qui m’a surpris durant l’interview c’est sa décontraction et ses plaisanteries sur des sujets plutôt graves comme la mort de ses frères. « J’avais quatre frères, deux sont morts, il n’en reste plus que deux, ouhla j’espère que le prochain c’est pas moi ! » m’avait dit en rigolant Pud Pad Noy…
Pud Pad Noy travaille pour un sponsor au stadium TV7, lorsque je suis rentré au stadium avec lui et qu’ensuite j’ai été dans le coin des photographes près du ring, un photographe thaï m’a demandé « Tu connais Pud Pad Noy ? Super ! » en me montrant son pouce levé.
J’ai revu encore Pud Pad Noy au stadium TV7 et au National Stadium à Bangkok où il officiait en tant qu’arbitre pour les championnats du Monde Amateur de Muay Thai. Malgré qu’il était en plein travaille, en tant qu’arbitre, il a prit le temps de venir me voir pour me dire bonjour et échanger quelques mots avec moi, c’est vraiment une bonne personne et un champion fantastique, je suis content d’avoir fait sa connaissance !
Pud Pad Noy Worawoot, surnommé « Djanoukeang Thong » (Le tibia d’or), est une légende vivante en Thaïlande, ce combattant extraordinaire est classé parmi les dix meilleurs boxeurs thaïlandais de tous les temps. Sa férocité sur le ring, la puissance de sa jambe gauche, ses redoutables techniques de coups de coude lui ont permis de terrasser les meilleurs combattants de son époque. Durant cinq ans, de 1970 à 1975, il a dominé le circuit thaïlandais, à tel point qu’il ne trouvait plus de combat et devait combattre contre des boxeurs plus lourds que lui.
Pud Pad Noy a remporté la ceinture du Lumpinee dans trois catégories différentes en – 51 Kg, en – 54 Kg et en – 58 Kg. Il a aussi été le grand vainqueur de l’un des plus importants tournoi de l’époque au stadium du Radja, un tournoi avec les 16 meilleurs combattants du moment qu’il a tous battus. Le Premier Ministre en personne a remis la coupe du vainqueur à Pud Pad Noy dans un stadium du Radja plein à craquer !
Pud Pad Noy a battu des grands champions tels que Soksin, Vicharnoi, Kunkotnoi, Sirimongkol, Kiatpathum, Suksawadee, Chaiyuth, Prayuth, Apidet, Huasai.
A Bangkok, il ne s’est incliné que face à des pointures telles que Soksin Sor Phayathai, Vicharnoi Porntawee, Wangwon Lookmatulee, Kwanmuang Jitprasert ou Toshio Fujiwara. Ses exploits pugilistiques ont été récompensé par de nombreux prix. Honneur suprême, il a reçu le trophée du « Meilleurs combattant » par le Roi en personne. Et pour l’ensemble de sa carrière, il a eu un prix prestigieux qui lui a été remis par les hautes autorités thaïlandaises, un trophée unique, « La Jambe d’Or » !
Pendant plus de 20 ans, il fut entraîneur en France où il a formé des grands champions français comme le légendaire Guillaume Kerner, son meilleur élève, qui a conquis deux titres de champion du Monde, deux titres de champion d’Europe et cinq titres de champion de France.
En 2014, Pud Pad Noy Worawoot est devenu membre du « Hall Of Fame », au côté de Poot Lorlek et Vicharnoi Porntawee. Ce titre élogieux est décerné aux plus grands champions de l’histoire et Pud Pad Noy fait partie de ces légendes immortelles du Muay Thai.
Ajahn Pud Pad Noy, « The Golden Leg », est entré pour toujours dans le panthéon des légendes du Muay Thai !
PUD PAD NOY WORAWOOT
AVEC PUD PAD NOY
PUD PAD NOY, CHAMOPHET (INTERVIEWÉ EN 2012), GUILLAUME KERNER
WICHARNOY PORNTAWEE, PUT LAOLEK, PUD PAD NOY, SONT MEMBRES DU « HALL OF FAME »
Saenchai Sor Kingstar (5 fois champion du Lumpinee, Champion du Monde MTTA, WMC, WBC DIAMOND, WPMF, Vainqueur du Tournoi Toyota, vainqueur du Tournoi Thai Fight, Meilleur boxeur de l’année en 1999 et 2008), Saenchai je l’avais aperçu rapidement la première fois que je suis allé au célèbre camp Jocky Gym en 1998, c’était déjà une star, je l’ai revu plusieurs années après quand il a intégré le camp 13 Coins Resort, en banlieue de Bangkok. Cela faisait seulement cinq mois que Saenchai avait emménagé dans ce camp. J’ai fait une interview sympa avec lui, l’une des premières réalisée par un étranger, seul le journaliste Pascal Iglicki (Rip) avait fait une interview avec lui, deux ans auparavant.
Un an après, je suis resté une semaine dans le camp 13 Coins Resort, Saenchai avec sa petite famille avait sa chambre juste à côté de la mienne dans l’hôtel 13 Coins, je le voyais souvent.
Une fois, je l’ai croisé au stadium du Lumpinee avec l’ancien grand champion Orono Por Muang Ubon, nous avons bu un coup à la buvette du Lumpinee, c’était sympa.
J’ai revu Saenchai ensuite à Paris lorsqu’il a combattu au Best Of Siam. Mais j’ai mieux connu ce grand champion quand il est venu faire un stage en France, un stage organisé par Julien Gilles et sa femme qui s’est déroulé notamment à Houplines dans le Nord-Pas-de-Calais au club de l’ancien champion Lucien Deroy et en Normandie dans le club de Julien Gondouin. Pendant plusieurs jours, j’étais avec Saenchai et son entraîneur Manop, je servais un peu de guide à Saenchai. Saenchai était beaucoup plus ouvert qu’en Thaïlande, il était plus décontracté et plaisantait souvent.
Saenchai est une star mondiale, il est connu dans toute l’Europe, on se baladait avec Saenchai dans le quartier asiatique, dans le 13eme arrondissement de Paris, et Saenchai se faisait accoster par les asiatiques du quartier pour des photos !
A Paris, Saenchai a participé à une émission organisée par l’ancienne championne Lucie Bertaud. Une émission qui s’appelait « Face à Face » et qui est passée sur la chaîne Kombat Sport. Lucie Bertaud devait d’abord interviewer Saenchai puis mettre ensuite les gants avec lui pour une démonstration. J’ai servi de traducteur pour l’interview avec Saenchai. L’interview s’est très bien passée. Mais ensuite, pour le sparring, Lucie Bertaud ancienne championne en boxe anglaise, a commencé à appuyer un peu avec ses poings. Saenchai était surpris mais il a vite calmer les ardeurs de Lucie Bertaud qui a eu la lèvre bien amochée. Après l’émission, Saenchai nous avait confié un peu énervé « Pourquoi elle a frappé aussi fort, si cela avait été un garçon je l’aurais mis KO » !
Je me souviens d’un moment cool et marrant avec Saenchai et Manop, nous étions au pied de la Tour Eiffel en train de déguster des crêpes accompagné de bière. A un moment, Saenchai nous dit « Je n’en peux plus, la nourriture Farang ça cale trop, je préfère la nourriture de l’Isaan » après avoir ingurgité trois énormes crêpes et deux bières…
J’ai fait beaucoup de photos du King Saenchai dont une qui a servi de couverture au magazine Karaté Bushido !
Saenchai c’est le magicien des rings, un boxeur exceptionnel, comme on en voit qu’une fois tous les 20 ans. Depuis plus de quinze ans, il est considéré en Thaïlande comme le meilleurs combattant toute catégorie confondue. Sa domination et la longévité dans sa catégorie est unique !
A 36 ans, l’âge où beaucoup de champions thaïlandais sont à la « retraite » depuis longtemps, Saenchai est toujours là. Il ne combat plus dans les grands stadiums de Bangkok face aux jeunes champions thaïlandais. Il affronte désormais uniquement des champions étrangers. Et depuis deux ans, il n’a subit aucune défaite sur ses 24 derniers combats. Le 26 décembre 2016, il est devenu champion du Thai Fight des – 70 Kg en version Kard Chuek (Sans les gants).
Surnommé « Khot Muay Sarakham » (Le super coté de Sarakham), le palmarès de la 11 ème merveille du Muay Thai est admirable avec 341 combats pour 290 victoires (28 KO), 49 défaites et 2 nuls. Ce combattant qui a été élu « Meilleurs boxeurs de l’année » en 1999 et 2008 n’a perdu que trois fois par KO dans sa longue carrière, lorsqu’il était tout jeune à 13 ans et 15 ans, et en 1999, à 18 ans, contre le puncheur Thongchai Thor Silachai, depuis en plus de 300 combats il n’a jamais été terrassé !
Saenchai a battu tous les cadors thaïlandais tels que Thongchai Tor Silachai, Nong-B Kiatyongyuth, Wanmechai Meenayothin, Pornsanae Sitmonchai, Wuttidet Lukprabart, Kem Sitsongpeenong, Bovy Sor Udomson, Singdam Kiatmuu9, Kongipop Petyindee, Orono Wor Petchpun, Nopparat Kiatkamtorn, Nong-O Kaiyanghadaogym, Jaroenchai Kesagym, Jomthong Chuwattana, Saenchainoi Toyotarayong, Petchboonchu F.A Group, Sakeddaow Petchpayathai, Kongsak Sitboonmee, Pakon Sakyothin, Attachai Fairtex !
Ce surdoué du Muay a également battu des grands champions étrangers comme Fabio Pinca, Mehdi Zatout, Damien Alamos, Houcine Benoui, Rachid Bellani, Morgan Adrar, Charles François, Liam Harrisson, Yetkin Ozkul et Andréi Kulebin !
SAENCHAI SOR KINGSTAR
AVEC SAENCHAI AU CAMP 13 COINS RESORT
SAENCHAI AVEC SON ÉPOUSE ET SON FILS
AVEC SAENCHAI A L’HÔTEL 13 COINS RESORT
SAENCHAI A L’ENTRAÎNEMENT AU CAMP 13 COINS RESORT
SAENCHAI CONTRE SAKKEDAO (INTERVIEWÉ EN 2009) POUR LA CEINTURE DU LUMPINEE EN 135 LBS (VICTOIRE DE SAENCHAI)
AVEC SAENCHAI ET MANOP AU PIED DE LA TOUR EIFFEL
SAENCHAI EN COUVERTURE DE KARATÉ BUSHIDO
L’ÉMISSION « FACE A FACE » AVEC SAENCHAI
Samart Payakaroon (Quatre fois champion du Lumpinee, champion du monde de boxe thaï, champion du monde de boxe anglaise WBC, Meilleur boxeur de l’année en 1981, 1983 et 1988), j’ai rencontré Samart grâce au champion Sangtiennoi. Sangtiennoi m’avait emmené chez Samart, il venait tout juste de terminer son camp, le camp Poptheeratham Gym de Samart venait d’ouvrir ses portes seulement depuis un mois.
Ce fantastique champion a été vraiment gentil et très accueillant avec moi, il était fier de nous montrer à Sangtiennoi et moi, son nouveau camp, un camp magnifique qui se trouve dans la banlieue nord de Bangkok dans le quartier de Khet Sai Mai, un quartier qui n’est pas très loin de l’ancien aéroport Dong Muang.
J’ai été le premier étranger à faire un reportage sur son camp, un reportage qui a été publié dans le magazine Karaté Bushido. Lorsque j’ai revu Samart, un an après je lui est offert le magazine Karaté Bushido qui contenait l’article sur son camp, Samart était très fier. J’ai fait aussi une longue interview avec Samart, il y a très peu d’étranger dans le monde qui ont pu faire une interview avec cette icône du Muay…
Samart nous a fait visiter les lieux, il m’a présenté à sa femme et à son beau-père qui a une maison mitoyenne à la sienne. Dans sa somptueuse maison, Samart nous a montré ses nombreux trophées et ses photos de sa fabuleuse carrière de boxeur.
Samart est une méga star en Thaïlande, champion de Muay Thai, champion de boxe anglaise, chanteur, acteur, entraîneur, promoteur, Samart c’est tout faire avec une réussite exemplaire. Il est connu dans toute la Thaïlande.
Je me souviens d’une fois, bien avant que je rencontre Samart, je l’ai croisé dans un restaurant à Bangkok. J’étais avec un groupe d’amis thaïlandais, quatre filles et deux garçons qui n’étaient pas du tout dans le monde de la boxe, les filles ont reconnu tout de suite Samart lorsqu’il est passé près de notre table. Et d’un coup, elles se sont mises à chanter très fort une chanson connue de Samart. Samart a salué notre groupe en rigolant…
Dans sa maison, Samart m’a présenté à son fils qui est musicien et chanteur. Son fils a absolument voulu que nous écoutions sa dernière composition musicale. Avec sa guitare, il nous a joué un morceau de sa création, j’étais avec Samart et Sangtiennoi, deux des plus grands champions de l’histoire du Muay Thai, en train d’écouter le fils de Samart jouer de la guitare, une situation étrange et mémorable.
J’ai eu le plaisir de revoir Samart en France au gala Best Of Siam puis au gala Warriors Night. Samart était toujours aussi souriant et disponible, ce champion unique ne sera jamais égalé !
Samart était surnommé « Payakmat » qui littéralement signifie « Le Tigre ». Mais les fans de Muay l’avait surnommé « Phayak Nahyok » (Le tigre de Jade).
Sur le ring sa férocité était légendaire surtout au début de sa carrière. Cet immense champion était aussi surnommé « Baby Face Tiger ». Car malgré ses combats d’anthologie face aux meilleurs de son époque, Samart est toujours resté « Beau Gosse ».
Il était aussi fort en Muay Thai qu’en boxe anglaise, en boxe thaï il a fait 150 combats avec 129 victoires, 19 défaites et 2 nuls. En boxe anglaise, il a livré 23 combats professionnels avec 21 victoires et 2 défaites. Il a gagné quatre ceintures du Lumpinee dans quatre catégories différentes, en 47 Kg, en 49 Kg, en 52 Kg et en 57 Kg.
Il a aussi gagné une ceinture de Champion du Monde professionnel de boxe anglaise, la ceinture WBC en – de 57 Kg, c’était en 1986 contre le mexicain Lupe Pintor (victoire par KO). Titre qu’il a défendu contre le mexicain Juan Meza (victoire par KO). Mais il a perdu son titre en 1987 contre le redoutable australien Jeff Fenech.
Samart a battu les plus grands champions tels que Kongsamut Sor Tanikul, Chavalit Sod Jitlada, Paruehuslek Sitchunthong, Bangkhlanoi Sor Thanikul, Prabpipop Lukklongtan, Chamophet Ha Phalang, Pounlak Sakniran, Singthong Prasopchai, Fonluang Luksadetmaepuanthong, Mafeuang Weerapon (Combat de l’année en 1981), Paruhat Longnoen, Samingnoom Sitibountham, Kitty Sor Thanikul, Nongkai Sor Prapason, Padetsuk Pitnurachan, Samransak Muangsurin, Rabout Sor Thanikul, Samart Prasarmit, Wattana Soudareth, Nampon Nongkee Pahuyut, Jaroentong Kiatbanchong, Panomthuanlek Ha Phalang !
Son coup d’œil, sa capacité d’adaptation à tous les combattants et sa science du ring étaient phénoménales. Ses techniques de coups de coudes étaient tellement parfaites que certaines maintenant sont appelées « Technique de Samart ».
Pour beaucoup de spécialistes il est considéré comme le plus grand nakmuay que la Thaïlande ait connu. Il fait partie en Thaïlande des trois grandes légendes vivantes de la boxe avec Somrack Khamsing et Khaosai Galaxy.
Samart est l’un des rares combattants qui a obtenu trois fois le trophée de « Meilleur boxeur de l’Année ». Trophée décerné par la célèbre institution « The Sport Writers Association of Thailand » (l’Association des journalistes sportifs de Thaïlande). Il a reçu ce prestigieux trophée en 1981, 1983 et 1988. Et, il a été élu meilleur boxeur de l’année en 1986 par le célèbre magazine international « The Ring » !
C’est une grande star en Thaïlande car tout ce qu’il a entrepris il l’a toujours réussi que ce soit le Muay Thai, la boxe anglaise, la chanson ou le cinéma. Son nom lui était prédestiné car « Samart » veut dire « La capacité » en clair celui qui est capable d’entreprendre et de réussir.
Un film biographique sur la fabuleuse histoire de Samart Payakaroon est sortie en Thaïlande en 2015
SAMART PAYAKAROON
AVEC SAMART
SAMART AVEC SON FILS DANS SA MAISON
SAMART AVEC SON ÉPOUSE
AVEC SAMART ET SANGTIENNOI
SAMART EN ACTION DANS SON CAMP LE POPTHEERATHAM
AVEC SAMART A PARIS
LE CAMP DE SAMART PAYAKAROON, LE POPTHEERATHAM GYM DANS LE MAGAZINE KARATÉ BUSHIDO
SAMART EST FIER D’AVOIR EU UN ARTICLE DANS LE MAGAZINE FRANÇAIS KARATÉ BUSHIDO
Sangtiennoi Sor Rungrot (Champion du Lumpinee, champion du Radja, champion du monde WMC), Sangtiennoi était dans les vestiaires du stadium du Radja quand je l’ai abordé, il était en train de masser l’un de ses boxeurs qui allait combattre. Ce très grand champion a tout de suite été cool avec moi, dès le premier contact Sangtiennoi m’a dit, « Tu es français, j’aime les champions français tu connais Dany Bill, Dida, Stéphane (Nikiéma), ce sont des grands champions ! », je lui ai répondu que je les connaissais et le courant entre nous est passé immédiatement.
J’ai fait une interview sympathique avec Sangtiennoi dans les vestiaires du stadium du Radja. Ensuite, il m’a invité à venir le lendemain dans son camp qui se trouvait à 40 Km de Bangkok, à Pathumthani.
J’ai passé la journée chez Sangtiennoi, il m’a présenté sa femme une excellente cuisinière, son fils qui avait 17 ans et qui était déjà champion du Monde S1. Aussi, toute la team de son camp est venu me saluer chacun son tour, Sangtiennoi tenait à ce que je suis reçu respectueusement.
Sangtiennoi était un peu nostalgique de son époque héroïque sur les rings, il m’a montré plusieurs magazines qui relataient ses exploits pugilistiques. Dans une pièce de sa maison, il y avait des photos de sa période de champion. « Regarde, cette photo, c’était pour mon combat contre Dany Bill » m’avait dit fièrement Sangtiennoi. Il m’avait confié que Dany Bill avait été plus difficile à battre que le grand Ramon Dekkers, car contrairement au puncheur hollandais, le français était un technicien exceptionnel. Sangtiennoi a affronté deux fois le champion Dany Bill avec une victoire et une défaite. Il a rencontré trois fois Ramon Dekkers avec deux victoires et une défaite.
Sangtiennoi a tenu absolument a me montrer son élevage de coq de combat, il possède une cinquantaine de volatiles, une armada de coqs impressionnant à voir. Il m’avait demandé si en France nous faisions aussi des combats de coq, je lui avais répondu en plaisantant que nous ne faisions que des combats de Muay Thai.
J’ai revu plusieurs fois Sangtiennoi à Bangkok puis au superbe camp Baan Muay Thai où il était devenu l’entraîneur en chef.
C’était avec l’un des élèves de Sangtiennoi que j’ai réalisé les belles photos de Fabio Pinca devant le temple du Bouddha en or. Je me souviens que Sangtiennoi m’avait dit « Fais attention avec mon élève, il combat bientôt… », en me voyant partir avec Fabio Pinca, car il connaissait la réputation de Pinca. Je lui avais répondu en rigolant « Ne t’inquiète pas Sangtiennoi ce n’est pas pour un combat, c’est juste pour faire des photos ! ».
Sangtiennoi veut dire « la flamme qui brille » et Sangtiennoi s’est tatoué ce dessin, une bougie avec une flamme sur l’épaule gauche. Sangtiennoi était surnommé « Djomdjumphit » (le baiser mortel) car il embrassait sur le front ou sur la joue ses adversaires après ses combats, et même parfois avant de mettre K.O son adversaire.
Fort de plus de 200 combats, il a durant sa longue carrière qui a durée 20 ans, décroché trois titres prestigieux, en étant champion du Lumpinee, champion du Radja et champion du monde WMC. Sangtiennoi était apprécié des fans de Muay Thai et les parieurs étaient fous de ses combats, ce terrible « Muay Bouk » (Combattant qui avance) a effectué 50 combats dans le stadium du Lumpinee et encore plus au stadium du Radja avec 80 combats.
Sangtiennoi a joué dans le célèbre film français CHOOKDEE de Dida Diafat, il jouait le rôle de Kaokor qui était l’un des entraîneurs de Dida dans le film.
Sangtiennoi a battu des grands champions comme Chamoiphet Ha Phalang, Nokweed Dewy, Keng Singnakonkuay, Cherry Sor Vanich, Jongsanan Fairtex, Namphon Nong Kee Pahuyut, Teudkiet Sitthepitha, Sakmongkol Sithchuchok, Orono Por Muang Ubon, Chanchai Sor Tammarangsi. Il a rencontré et battu aussi les stars étrangères du moment telles que Ramon Dekkers, Dany Bill et Hassan Kassrioui. Il a toujours fait des combats mémorables même contre les champions qu’il n’a pu terrasser comme Namkabuan Nong Kee Pahuyut, Superlek Sor Isaan et Samkor Kietmontep.
Cette légende vivante a marqué l’histoire du Muay Thai en affrontant et battant les meilleurs boxeurs de son époque.
SANGTIENNOI SOR RUNGROT
SANGTIENNOI AVEC FARID VILLAUME
SANGTIENNOI AVEC KAMEL JEMEL
SANGTIENNOI AVEC JAID SEDDAK
SANGTIENNOI AVEC SON MEILLEUR COQ DE COMBAT
AVEC SANGTIENNOI
SANGTIENNOI DANS SA MAISON
Singdam Kiamuu9 (Quatre fois champion du Lumpinee, trois fois champion de Thaïlande, vainqueur du Tournoi Wrangyer, deux fois vainqueur du tournoi Toyota Marathon, Meilleur boxeur de l’année 2002), Singdam je l’ai rencontré dans son camp le Kiamuu9, il y a environ huit ans. Un camp très difficile à trouver à l’époque, il se trouve dans le village de Takothapi qui fait parti du district de la ville de Prakonchai. Prakonchai est une ville à 45 Km de Buriram au cœur de l’Issan. La ville n’est pas loin de la frontière cambodgienne. Seul le grand journaliste de Muay Thai Rob Cox qui vit en Thaïlande avait déjà fait un reportage sur le Kiatmuu9.
Le propriétaire du camp, M. Sutjai Pumprakhon m’a accueilli avec courtoisie. J’ai pu faire de belles interviews avec les deux stars du camp Panomrunglek et Singdam. Je me souviens qu’il y avait aussi deux jeunes prometteurs dans le camp, Phetpanomrung (Le jeune frère de Panomrunglek) et Superlek (Le neveu de Singdam), deux petits champions qui sont aujourd’hui devenus des grandes stars dans le circuit thaïlandais.
Singdam est un champion super cool, un gars qui aime plaisanter. Avec lui l’interview a été joyeuse. Après l’interview, Singdam m’a proposé d’aller dans un restaurant qu’il connaissait dans la région avec son entraîneur. Un restaurant qui faisait la spécialité du coin le « Rap Plaa Dou » (Plat avec une espèce de poisson chat). Il m’a présenté l’entraîneur en chef du camp et m’a donnez rendez-vous à 20 h.
A 20h, l’entraîneur était bien là. Mais pas de Singdam en vu. L’entraîneur m’avait dit, « c’est l’Isaan, des fois on vient au rendez-vous, des fois on ne vient pas ». Ce n’est pas que dans l’Isaan, en général, en Thaïlande, j’ai remarqué que pour avoir un rendez-vous avec une personne, ce n’est pas comme en Europe. Les thaïlandais ont une notion complètement différente du « rendez-vous », c’est vraiment aléatoire, une fois sur deux ils ne viennent pas à un rendez-vous. Ils ne le font pas exprès, c’est comme ça, « Mii Nat » (avoir un rendez-vous), ce n’est pas quelque chose d’important à leur yeux…
Du coup, je suis parti avec l’entraîneur du Kiatmuu9, assis derrière sa vielle moto, nous avons fait 15 Km sur la national, dans la nuit, avec des camions énormes qui nous frôlaient constamment, j’ai cru que nous n’arriverions jamais au fameux restaurant. Le retour a été encore plus chaud car l’entraîneur avait bu quatre ou cinq bières, il chantait en conduisant…
J’ai revu Singdam au stadium du Lumpinee pour son combat contre Wanchalerm Aodonmuang. Et j’ai été content de voir Singdam en France, à Paris, pour son combat au Best Of Siam contre Azize Hlali (victoire de Azize Hlali aux points). J’ai fait de nouveau une belle interview avec lui pour le magazine Karaté Bushido, Singdam était fier d’avoir son interview dans un magazine spécialisé étranger !
Singdam « Le lion noir » a fait partie des « Yod » (Champion au dessus du lot) pendant plus d’une dizaine d’années. En 2014, il détenait encore une ceinture du Lumpinee. A 33 ans, il est toujours sur le ring et très actif. En 2016, il a fait huit combats pour autant de victoires, essentiellement contre des étrangers. Son dernier combat, il l’a remporté le 6 juin 2017 en battant le chinois Gu Hui à Bangkok.
Singdam a tout gagné, il a effectué plus de 300 combats, il été champion du Lumpinee dans trois catégories différentes en – 63 Kg 500, en – 61 Kg et en – 59 Kg (Deux fois), champion de Thaïlande dans trois catégories en – 61 Kg, en – 59 Kg et en – 57 Kg, vainqueur du Tournoi Toyota Marathon en – 63 Kg 500, vainqueur du Tournoi Wrangyer en – 59 Kg et vainqueur du Tournoi Toyota Marathon en – 52 Kg.
En 2002, il a été élu « Meilleur combattant de l’année » par la prestigieuse « Association des journalistes sportifs de Thaïlande » (The Sport Writers Association of Thailand) !
En 2003, il a reçu le trophée de « Meilleur combattant du Lumpinee » !
Singdam (9 combats en 2012 avec 7 victoires et 2 défaites) a été aussi dans les finalistes pour le trophée du « Meilleur boxeur de l’année 2012» avec Sangmanee (9 combats en 2012 avec 8 victoires et 1 défaites) et Yodvicha (9 combats en 2012 avec 5 victoires, 2 défaites et 2 nuls), mais ce sont finalement les deux jeunes Sangmanee et Yodvicha qui ont remporté les faveurs du jury !
Singdam est un surdoué des rings qui a battu des pointures comme Nong O Kayanghaddao (douze affrontements, 5 victoires pour Singdam, 6 victoires pour Nong O, un match nul), Leudsila Chumpertour, Samkor Keatmontip, Orono Wor Petchpun (neuf affrontements, 5 victoires pour Singdam, 4 victoires pour Orono), Yodseanklai Fairtex, Saenchai Sor Kingstar (neuf affrontements, 4 victoires pour Singdam, 5 victoires pour Saenchai), Kongpipop Petchyindee, Sakadpetch Sor Sakunpan, Keaw Fairtex (trois affrontements, 3 victoires pour Singdam), Klairung Sor Sasipa gym, Petboonchu FA Group (six affrontements, 2 victoires pour Singdam, 4 victoires pour Petboonchu), Saketdao Phetpayathai (quatre affrontements, 3 victoires pour Singdam, 1 victoire pour Saketdao), Wanchalerm Uddonmuang, Kongsak Sitboonmee, Nongbee Kiatyongyut, Nopparat Kiatkamtorn, Jomthong Chuwattana, Attachai Fairtex (trois affrontements, 2 victoires pour Singdam, 1 victoire pour Atttachai), Petmongkong Sit Or, Superbon Lookjaemaesaiwairee, F16 Rachanon !
SINGDAM KIATMUU9
AVEC SINGDAM
AVEC L’ENTRAÎNEUR EN CHEF DU CAMP KIATMUU9
SINGDAM CONTRE WANCHALERM AU STADIUM DU LUMPINEE
SINGDAM DANS LE MAGAZINE KARATÉ BUSHIDO
Somrak Kamsing (N° 1 du Lumpinee et du Radja, Médaille d’or en boxe anglaise aux Jeux Olympique), j’ai interviewé cette superstar du Muay en 2008, dans son camp le Somrak Gym. Somrak je l’avais déjà vu au camp Jocky Gym, il était venu un jour pour rendre visite à ses anciens partenaires de ring.
Somrak est très sollicité, lorsque je suis allé dans son camp, il y avait une équipe de journalistes japonais qui était en train de l’interviewer, ils avaient carrément un traducteur pour réaliser l’interview avec Somrak. Somrak est connu dans le monde entier.
Après avoir terminé son interview avec les journalistes japonais, Somrak a bien voulu faire une interview avec moi. Il m’avait dit avec un anglais à la thaï « J’espère que ce ne sera pas trop long, car j’ai mon boxeur Ningmongkon qui combat au Lumpinee ce soir, et je dois partir tôt avec les embouteillages dans Bangkok. Parce qu’avec les japonais et son traducteur, c’était long pfff..». Je lui ai répondu immédiatement « Maï mii penha, phom phout phassa thai, sampat mai daï naan (Pas de problème, je peux parler le thaï, l’interview ne sera pas longue…) ». Somrak a éclaté de rire et m’a répondu en levant son pouce « Dii maak (Très bon !) ».
J’ai bien rigolé durant l’interview avec Somrak, cette légende des rings est un gros plaisantin. Il m’avait même fait une petite dédicace en vidéo pour notre site web sur le Muay qui se nommait à l’époque « KO NEWS MAG ». Avant d’être SIAMFIGHTMAG, c’est ce nom que portait notre site web.
Un an plus tard, j’ai revu Somrak. Dans l’avion qui allait de Paris pour Bangkok, j’ai fait la connaissance de deux jeunes champions. Albert Chey et Damien Alamos, ils partaient tous les deux en Thaïlande pour s’entraîner au camp de Somrak. Nous avons fait une partie du voyage ensemble et nous avons prit ensuite un taxi à l’aéroport de Bangkok pour aller dans le centre ville de Bangkok.
Au camp de Somrak, avec Albert et Damien, nous avons fait une bonne bouffe avec Somrak et une soirée sympa au stadium du Lumpinee. Au stadium du Lumpinee, j’ai bu pas mal de bière avec Somrak et son boxeur Sayseelek (Un poids lourds thaï qui a combattu dans le circuit japonais K1 Poids Lourds), ils avaient une belle descente. Somrak je l’ai croisé ensuite plusieurs fois dans les grands stadiums de Bangkok, c’est un champion qui a toujours du monde autour de lui…
Albert Chey, je l’ai revu en Thaïlande pour son combat au stadium du Lumpinee, il faisait partie de l’équipe de France ainsi que Damien Alamos, qui ont combattu pour le France contre Thaïlande en encadrement des ceintures du Lumpinee disputées par Farid Villaume et Kamel Jemel.
Albert Chey est maintenant un bon ami que j’ai vu souvent en France. Albert Chey a été l’un des meilleurs boxeurs français des années 2000 et 2010. Il a fait une carrière exemplaire, il a remporté en professionnel les titres de champion de France, champion d’Europe et champion du Monde. Il a gagné sa ceinture mondiale WMA contre le thaïlandais Thong Puideenaidee qui a été champion du Lumpinee, champion du Radja et champion de Thaïlande !
Quand à Damien Alamos, il est entré dans l’histoire en devenant le deuxième étranger à conquérir la ceinture du Lumpinee (Après Morad Sari) et le seul étranger à avoir défendu son titre avec succès. Damien Alamos a été aussi champion du monde WMC et WPMF, et champion d’Europe WPMF. Il fait partie également des rares étrangers dans le monde qui ont combattu dans le célèbre stadium TV7. J’étais présent, le jour de son combat victorieux au stadium TV7 contre Aphisak KT Gym, il y avait également son oncle l’entraîneur Rodrigo Alamos. J’ai fait un reportage sur Damien dans son camp fétiche, le Singpatong Gym à Phuket. Ce champion méritant a eu droit à un article complet sur ses combats et son entraînement en Thaïlande, un article que j’ai réalisé pour le magazine Karaté Bushido.
DAMIEN « SINGKHAO » ALAMOS
DAMIEN ALAMOS AVANT SON COMBAT AU STADIUM TV7
DAMIEN ALAMOS AVEC RODRIGO ALAMOS
AVEC DAMIEN ALAMOS
DAMIEN ALAMOS DANS LE MAGAZINE KARATÉ BUSHIDO
AVEC ALBERT CHEY
Somrak Khamsing (parfois appelé Somluck Khamsing) est une véritable légende vivante en Thaïlande. Son palmarès est phénoménal autant en Muay Thai qu’en boxe anglaise. Ses techniques de Muay Thai étaient spectaculaires parfois proches du Muay Boran (Ancienne boxe).
En boxe anglaise, il est le premier boxeur thaïlandais à remporter une médaille d’Or aux Jeux Olympiques. Comme le grand champion Samart Payakaroon, Somrak s’est essayé au cinéma et à la chanson ce qui le rend encore plus célèbre dans son pays.
Somrak Kamsing a effectué plus de 300 combats en Muay Thaï avec seulement une dizaine de défaites. Mais il n’a jamais remporté de ceinture des grands stadiums de Bangkok. Il a été classé N°1 pendant longtemps aux stadiums du Lumpinee, du Radja et de la TV7, dans la catégorie des 126 lbs (- 57 Kg). Il a battu tous les champions de son époque, Somrak était tellement fort que pour pouvoir continuer à combattre il devait affronter des combattants dans la catégorie supérieur, en 130 lbs.
En 1995, il a fait son dernier combat en Muay Thai et a battu par KO le champion du Lumpinee en 130 lbs de l’époque Suweetlek Sor Sakarat.
Somrak a battu pratiquement tous les grands champions de sa génération tels que Chamophet Ha Phalang, Boonlay Sor Thanikul, Panomrung Sitbanjong, Kukrit Sor Nia Arm, Tanongdetch Kietpayathai, Chatchanoy Chaoraoy, Sakchai Wongwienyai, Sukkasem Dechaowalit, Semanoy Thor Boonloet, Deaneuha Deanmolee, Pimaï Or Yuthanakorn, Namkabuan Nonkeepahayut !
Somrak a participé à ses premiers Jeux Olympiques en boxe anglaise amateur en 1992, à Barcelone il a battu le canadien Michael Strange et a perdu contre l’espagnol Faustino Reyes.
En 1996, il a remporté la médaille d’Or en – 57 Kg aux Jeux Olympiques d’Atlanta en battant le bulgare Serafim Todorov en finale, il est devenu le premier boxeur thaïlandais à remporter une médaille d’or !
Somrak a participé également aux Jeux Olympiques de Sydney, en 2000, et d’Athènes en 2004. A Sydney, il atteindra les quart de finale où il sera battu par l’américain Rocky Juarez. En 2004, il est éliminé au premier tour par le canadien Benoit Gaudet. Somrak a fait environ 200 combats en boxe anglaise amateur avec près de 150 victoires.
Cet extra terrestre des rings a remis les gants à 40 ans. Il a rencontré l’ancienne terreur Jomhod Kiatadisak avec une défaite et une victoire, ainsi que l’ancien grand champion Wanpadet Sakhroumay avec deux victoires. En 2013, il a remporté le tournoi Toyota Marathon, en battant en finale le redoutable champion australien Victor Ngabe !
SOMRAK KAMSING
AVEC SOMRAK
DAMIEN ALAMOS, SOMRAK, ALBERT CHEY
SOMRAK KAMSING ET SAGAT PETCHYNDEE (INTERVIEWÉ EN 2011) AU STADIUM DU RADJA