INTERVIEW BRASCO aka SCO
INTERVIEW DE BRASCO
By Nicholas READ (2017)
Nicholas READ: Bonjour Brasco, merci de m’accordez cette interview, une interview qui va plaire à tous les passionnés de rap et de Muay Thai, tu peux te présenter à nos lecteurs qui ne connaissent pas Brasco ?
BRASCO: Danm Danm Siam Fight Mag comment ça va !
Je suis Brasco qui se fait appeler maintenant “Sco”, je suis un rappeur français originaire des Antilles (Guadeloupe) depuis les années 90, je me suis fait connaître en faisant de multiple apparitions. J’ai sorti mon 1er album en 2008 (Vagabond) qui a eu un gros succès d’estime grâce aux morceaux comme « Vagabond », « 8000 Km » et « D’une Blessure à l’autre » avec Sarah Riani
CLIP: 8000KM
CLIP: VAGABOND
CLIP: D’UNE BLESSURE A L’AUTRE
Quel est ton métier exactement ?
Je suis un artiste passionné, je touche un peu à tout donc mon métier est basé uniquement dans l’artistique, la musique, le cinéma, la photo et la réalisation…
Je sais que tu pratiques le Muay Thai depuis quelques années, comment tu as découvert cet Art Martial Thaïlandais ?
Depuis tout petit étant bagarreur et fan d’arts martiaux, je regardais beaucoup de combats de boxe à la télé, genre UFC dans les années 90, pour après le reproduire dans la rue, mais ce n’était pas la même !
J’ai eu un gros kiff pour le Muay Thai par la suite dû à tout ces films d’actions asiatiques que je dévorais, entre la boxe Anglaise et Chinoise, le Karaté, le Taekwondo et l’Aïkido, j’ai choisi le Muay Thai, sans le pratiquer au départ mais le Muay m’intéressait plus que les autres disciplines
D’où te vient cette passion pour le Muay Thai ?
C’est mon côté guerrier et ma passion pour le sport de combat, le faite de combiner en plus des poings et des pieds, les coudes et les genoux et même de maîtriser le corps à corps afin de déstabiliser son adversaire pour le faire tomber, je trouve que le Muay est complet et radical dans son genre
Avant de découvrir le Muay Thai est ce que tu avais déjà fait un autre sport de combat ?
J’ai commencé à faire de l’anglaise puis du MMA et après le Muay Thai
C’est un sport très dur, il y a les coups de coude, les coups de genoux, tu aurais pu choisir une autre forme de boxe, pourquoi le Muay Thai ?
C’est pour la beauté de ce sport, les techniques, le fait que sa frappe sec, sans chichi et parce que je me suis dit que c’est un sport qui peut être efficace pour se défendre en cas de pépin dans la rue, bien que je ne suis pas du genre à chercher les embrouilles mais on ne sait jamais…
En quelle année tu as commencé la boxe, c’était dans quel club et avec quel entraîneur ?
J’ai commencé à pratiquer le Muay avec une petite base d’anglaise. Mais au départ je ne savais pas à qui m’adresser pour pratiquer; c’est partie en faisant une collaboration avec Mathieu Nicourt pour un clip en 2010 que j’ai commencé à pratiquer le Muay. Mathieu Nicourt est un boxeur MMA et propriétaire du F.F.A (Free Fight Academy) à Vitry. Il m’a proposé de venir faire un cour et les cours étaient en deux parties, une partie MMA, tout ce qui est au sol et une partie Muay Thai. Au début, je faisais les deux et au final je me suis dit que je préférais me concentrer sur le Muay d’abord et ensuite on verra pour tout ce qui est technique au sol
Tu peux nous parler du club où tu t’es entraîné ?
J‘ai tourné dans pas mal de clubs, quand j’ai quitté la F.F.A pour me spécialiser dans le Muay, j’ai été au Phénix 13 Paris après chez les Mahmoudi Gym, entre temps, j’étais souvent de passage à L’UMB et maintenant je suis au Paris 5 Muaythai (Club du champion thaïlandais Krongsak)
Comment tu as découvert ces clubs de boxe thaï ?
Pour le Paris 5 Muay Thai, c’est en faisant la rencontre du coach Eddy que j’ai su que ma place était parmi les siens, j’en apprend tous les jours et le fait qu’il soit d’origine thaïlandaise et laotienne, je me sens encore plus proche de ce sport…
Tu te souviens de tes premiers entraînements ?
Ah oui, la misère, je me blessais tout le temps, je savais à peine faire un middle. Mais la passion à fait que j’ai été assidu à l’entraînement, pour te dire, j’ai commencé avec des gars qui ne pratiquent plus aujourd’hui. Mais aussi avec certains qui sont devenus boxeurs pros
Est ce que tu t’entraînes régulièrement ?
Quand je n’ai pas d’impératif pour mes projets musicaux oui, c’est devenu une drogue et je prends même ça comme quelque chose qui fait partie de moi
Est ce qu’il y a des champions dans ce club, est ce que tu les connaissais avant de venir dans ce club ?
Il y a des jeunes champions que j’ai appris à connaître et plein de champions qui viennent et qui partent comme un peu partout
Tu mets les gants avec les champions ?
Bien sûr, je tourne avec des pros et des champions, je suis dans une optique de « plus tu es fort et plus j’ai envie de t’affronter » quand il s’agit de faire un sparring
Qu’est ce qui t’a donné l’envie de faire de la compétition ?
Le résultat de tout mon apprentissage, j’ai voulu voir ce que je donnais vraiment sur le terrain
Peux-tu nous parler de ton combat à l’UMB FIGHTING 2 qui a eu lieu le 17 Mai 2014 à Perpignan ?
J’étais impatient et pressé de donner ce que j’avais appris. Mais j’ai compris qu’il fallait bien gérer, vu que c’était mon 1er combat. Au début, je réfléchissais trop, je me disais que je vais faire si ou ça. Mais au final, quand je me suis retrouvé en face de mon adversaire c’est mon instinct qui a pris le dessus. Et avec du recul, je me suis dit que c’était bien mais pas encore au point. Il fallait que je corrige mon instinct de bagarreur et que je garde surtout mon calme…
C’était ton premier combat en classe B ?
Oui mon 1er combat, exact
Combien tu as fait de combat ?
7 combats en galas et interclubs
On parle souvent d’adrénaline avant de monter sur scène, est ce que tu as eu la même sensation avant de monter sur le ring ?
Impatient de monter sur le ring, c’est à peu près le même genre de stress que j’ai eu avant de monter sur scène. C’est à ce moment là que j’essaie de faire le vide pour bien montrer ce que je sais faire
Est ce que tu es déjà parti en Thaïlande pour t’entraîner dans des camps ?
Oui, je suis parti à Bangkok dans le camp Meenayothin Gym et je compte bien y retourner
L’accueil au camp Meenayothin s’est bien passé ?
J’ai passé de très bon moment dans ce camp, j’ai été bien accueilli, je me suis très vite adapté à la culture
Qu’est ce que t’a apporté ton séjour en Thaïlande au niveau du Muay Thai ?
La discipline, la sérénité, le faite d’être coupé du monde et de te concentrer juste sur les entraînements te permet de progresser à fond
As-tu une petite anecdote à nous raconter qui t’es arrivée en Thaïlande ?
Quand je suis arrivé les thaïlandais du camp était impressionné par ma taille et ma corpulence, du coup ils ont cru que j’allais combattre Buakaw ou faire le Thaï Fight ou un gros gala de ce genre, c’était flatteur, malheureusement je n’avais pas assez d’expérience. Mais je me fais appeler « Soko Punisha » à cause de ma puissance et de mon acharnement !
Tu connais des champions Thaïlandais ?
Oui bien sûr, grâce à mon coach j’ai rencontré personnellement Krongsak, Aikpracha avec qui j’ai mis les gants, Saenchai, Sudsakorn, Sittichai et pleins d’autres. Mais je ne me rappel plus des noms…
Brasco avec Aikpracha
Aujourd’hui, tu continues toujours à t’entraîner ?
Oui, toujours à fond !
Je compte faire le championnat de France l’année prochaine, selon mon organisation dans mon bizness musical
Tu assistes parfois à des galas de Muay Thai ?
Oui souvent, d’ailleurs j’ai raté le dernier gala Best of Siam mais d’habitude j’y vais
Tu connais des grands champions d’aujourd’hui ou de l’époque, quels sont ceux que tu apprécies ?
Saenchai qui est quelqu’un de simple et de humble, après des champions français je pourrai t’en citer pleins que j’aime en terme de technicité
Est ce qu’il y a des champions qui t’ont marqué ?
Saenchai, pour moi c’est l’un des meilleurs avec ses coups spéciaux qu’il fait et sa manière de déstabiliser son adversaire, sa fluidité, on dirait qu’il est dans son salon, le mec toujours à l’aise face à n’importe quel adversaire et à son âge aussi on sent l’expérience. Un combattant qui m’a marqué aussi c’est Ramon Dekkers. Après, en France, il y en a que je respecte comme Dany Bill à l’ancienne, Fabio Pinca que je trouve fort, Jimmy Vienot, Bobo Sako, Johane Beausejour, Aziz Hlali, et le fameux Youssef Boughanem !
Que penses-tu du niveau du Muay Thai en France aujourd’hui ?
Il y a du « level » c’est sûr. Mais c’est dommage que la France met encore certains freins par rapport à ce sport, je trouve qu’il n’est pas assez reconnu
Le Hip Hop et le Muay Thai font souvent bon ménage, tu connais d’autres rappeurs qui pratiquent le Muay Thai ou qui aiment cet Art Martial ?
Oui j’en connais un que je trouve très fort, il s’appelle Tom Wallace « Wall Ace ». Un très bon rappeur et un très bon boxeur de Lyon, il a été champion de France en 2009 FMDA et champion d’Europe 2013 WFC plus un titre international, il a déjà plusieurs ceintures à son actif, il est à fond, je le suis et lui donne la force !
Quelle est ton actualité dans le Hip Hop ?
J’ai sortie 2 mixtape pour mon retour en tant que “ Sco”, en mars et en juin 2017 et là je sors un album concept à partir de septembre 2017 qui va s’appeler “Sco Punisher”
Quels sont tes projets avenir dans la musique ?
L’album “Sco Punisher” et après on verra, j’envisage de changer de style de musique, vu que je suis un artiste qui touche à tout
Tu peux nous donner le titre d’un album Hip Hop Américain et Français à faire découvrir à nos lecteurs ?
Mon Album “Sco Punisher” déjà qui sortira à la rentrée et si les lecteurs veulent écouter du bon son sans se prendre la tête qu’ils écoutent la dernière compilation de DJ Khaled qui s’appelle “Grateful”, il a réuni tous les gros artistes américains du moment pour son projet !
Merci beaucoup pour cette interview et bonne chance pour tes projets !
Merci à Siam Fight Mag ! En espérant un jour vous voir assister à l’un de mes combats !