SIAM FIGHT MAG

Le magazine ultime ou vous trouverez tout sur le Muay Thai.

KAMEL KHEMILI

Temps de lecture : 17 minutes

INTERVIEW DE KAMEL KHEMILI

PAR SERGE TREFEU (2012)

machaine sport - kombat sport

Serge TREFEU : Bonjour Kamel et merci d’avoir accepté cette interview pour Siamfightmag, comment vas tu ?

KAMEL KHEMILI : Bonjour, ça va très bien, c’est moi qui te remercie d’être venu assister à la conférence de presse de MCS (Ma Chaine Sport), et de faire l’honneur de m’interviewer

Depuis combien de temps tu es dans le milieu du pieds-poings ?

Depuis 1998, décembre 1998, la sortie de « BOXES MAGAZINE » N°1, qui était un magazine que j’avais conçu dont j’étais le rédacteur en chef. C’était le premier magazine a s’intéresser à la boxe anglaise, aux sports pieds-poings dans la forme Kick Boxing, Full contact, Muay Thai, et au MMA !

BOXES MAGAZINES

Boxes Magazine était un magazine qui ressemblait au magazine actuel « PunchMag » ?

C’était un autre magazine, à l’époque il y avait Punchmag qui existait déjà et qui s’appelait « Uppercut », il existait depuis un moment, c’était un précurseur, mais nous avons été plus inspiré par « Les nouveaux gladiateurs » qui était le vrai précurseur des formes de combats comme le MMA. Ce magazine était dirigé par Jean-Paul Maillet avec comme rédacteur principal Jean-Jacques Desplanque qui est venu justement travailler avec nous sur Boxes Magazine. Jean-Jacques s’occupait du MMA et de la boxe pieds-poings, et moi de la boxe anglaise et de la boxe pieds-poings…

Combien de temps a duré ce magazine ?

Le magazine Boxes fonctionnait très bien, vraiment très bien, mais on avait été trop ambitieux sur un format qui était grand, qui était un 24 x 32, une pagination qui était un peu trop excessive, 80 pages, une qualité de papier assez onéreuse, nous voulions un beau papier, donc au final on c’est un peu planté. C’était la première fois que je faisais ça, j’étais dans un groupe de presse qui n’avait pas non plus le savoir faire dans la boxe. Ils étaient spécialisés dans d’autres domaines et ils m’avaient fait confiance pour lancer ce magazine de boxe. Mais les coûts et la façon dont ils travaillaient à l’époque ont beaucoup joué car ils n’étaient pas habitués à avoir des budgets pour des déplacements. J’avais été notamment à New-York pour assister au combat Holyfield contre Lewis pour la réunification des titres poids lourds, c’était en mars 1999. Ensuite au mois de mai, j’avais demandé un billet d’avion pour aller en Thaïlande, pour assister aux combats de Mourad Sari et Stéphane Nikiéma au stadium du Lumpinee. Alors, ils ont commencé à avoir beaucoup de frais, beaucoup de chose les ont effrayé. Donc voilà, le magazine a duré de décembre 1998 à juillet 1999. Mais sans être prétentieux, je pense que le magazine était de qualité suffisamment bonne pour que je gagne le respect et la confiance des combattants au Top de cette époque là. A savoir, Stéphane Nikiéma, Mourad Sari, Kamel Jemel, Jérôme Le Banner, enfin toutes les vedettes de cette époque, dont deux, Jérôme Le Banner et Kamel Jemel, qui sont encore des vedettes en activités aujourd’hui. Cela m’a permis de les fréquenter vraiment et de nouer des liens d’amitié avec beaucoup d’entre eux. Le magazine c’est donc arrêter en été 99…

Tu connais un peu toutes les formes de boxes ?

Je me suis intéressé à toutes les formes de combat dit de « Ring » ou de « Cage », les sports de percussion en faite. Par l’intermédiaire de ce magazine je me suis intéressé à la boxe anglaise qui est la première des boxes qui m’a séduit. Elle m’a séduit dans les années 90. Je suis venu au sport de combat en 1992, en novembre 1992, en découvrant à la télé le premier match d’Evander Holyfield contre Riddick Bowe (combat de l’année en 1992). A ce moment là, je tombe amoureux de la boxe, et puis je tombe amoureux aussi de Canal Plus de cette époque, du Canal Plus de Charles Biétry. Et forcement, je m’intéresse aux soirées organisées par Sami Kebchi, qu’on peut dire, était à l’époque, le plus grand promoteur au monde en pieds-poings. Je suis donc rentré dedans avec des « Kaman », « Dekkers », « Roufus », cela m’a séduit tout de suite…

Est ce que tu as déjà pratiqué un sport de combat ?

J’ai pratiqué la boxe anglaise. J’ai d’abord commencé les Arts Martiaux par le judo, on commence tous par le judo, cela fait moins peur aux parents. J’avais des amis qui pratiquaient le Taekwondo, j’ai pratiqué aussi avec eux. Puis la boxe anglaise à Pantin. C’était au CMS Pantin, pour te dire franchement, je ne suis pas resté longtemps, car j’ai vu que ce n’était pas pour moi, je n’ai pas l’abnégation des boxeurs, ni leurs qualités, c’est pour cela que je respecte énormément les boxeurs. Mais j’ai pris quelques crochets, j’ai eu des mâchoires douloureuses, j’ai mangé de la purée pendant quelques jours (Rire)

Comment tu as débuté à la télévision ?

Depuis toujours la finalité pour moi c’était la télé, non pas comme la génération d’aujourd’hui peuvent le vouloir à travers des « Secret Story » pour rentrer à la télé. Mais parce que je suis un amoureux de ces sports. Et mon but, si j’ai une prétention c’est de n’être pas trop mauvais à les mettre en valeurs. Et le meilleurs outil pour les mettre en valeur, quoi qu’on en dise, c’est la vidéo, donc c’est la télé. Bien sur que des belles photos c’est génial, bien sur qu’un beau papier bien écrit c’est super, parce que tu as une liberté dans la presse écrite que tu n’as pas dans l’audiovisuel. Mais l’audiovisuel ça marque, ça frappe, cela choc plus, ça touche plus de gens. Pour lire un magazine il faut aller le chercher dans un kiosque. Alors que tu peux zapper à la télé et tomber, comme je l’ai fais moi, sur un match Holyfield vs Bowe, un soir de 92, et d’un seul coup tu es capté par une image, par une ambiance, par un commentaire, par quelque chose de fort. Donc j’avais pour projet d’aller sur la télé. Et par le biais des gens que j’avais rencontré en faisant le magazine, j’ai rencontré des gens en Hollande qui m’ont mis en contact avec des japonais du Pride. C’est comme cela que je me suis retrouvé, dès le mois de septembre, après la fermeture en été du magazine Boxes, à travailler pour « Multivision ». Un groupe dirigé à l’époque par Nicolas Rotkoff qui est aujourd’hui le patron du groupe MCS. A l’époque, il s’occupait de TPS, TPS Sport en particulier. Il m’a donc donné ma chance sur Multivision avec le Pride qui était un produit que personne ne connaissait encore en France. Je connaissais le MMA par l’intermédiaire du magazine Boxes, parce que à ce moment là j’aidais Jean-Jacques Desplanque sur des articles en MMA, on était assez mobile, je m’étais donc intéressé au Pride qui était assez émergent. Et d’un seul coup je voyais tous les grands noms, tous les grands combattants qui étaient à l’UFC dans les années 90. Je me retrouvais là, avec la petite cerise sur le gâteau, avec celui dont tout le monde parlait, le frère de Royce Gracie qui avait gagné le premier UFC, Rickson Gracie, dont tout le monde disait qu’il était le meilleurs de la famille Gracie. Je n’avais pas eu l’occasion de le voir combattre, et là, il était au Pride. Je me suis dis on fonce c’est un bon produit. C’était les prémices du Pay-Per-View en France, et ça a super bien marché, on l’a fait pendant cinq éditions, du Pride 1 au Pride 5 !

Tu as travaillé pour la chaine Canal Plus ?

Non mais à l’époque de Canal Plus, je travaillais avec Sami Kebchi, je pouvais l’aider sur les contrats avec les boxeurs. C’était en 1999. En 2000 j’ai travaillé avec lui sur les deux organisations qui ont eu lieu à Las Vegas. Le fait est que je me débrouille pas trop mal en anglais et en contrat, parce que j’ai fais du droit dans mes études. Donc voilà, Sami m’a demandé de lui donner des coups de main. On a fait le MGM Grand en mars 2000, je n’étais pas seul à l’aider, il y avait des gens comme Fabrice Allouche et Hadj Bettahar qui l’aidaient aussi. Par contre sur le gala au Venetian à Las Vegas, quelque mois plus tard, je me suis retrouvé tout seul, j’ai donc vécu toute cette aventure. J’ai aidé aussi beaucoup de boxeurs, et d’aider des boxeurs cela m’a amené à rencontrer une autre personne importante dans ma carrière. C’est Jean-Marc Mormeck (Double Champion du Monde WBA-WBC en poids lourds-légers). A l’époque il quittait la France pour aller s’entraîner aux États-Unis, et c’est Kamel Jemel son ami qui m’a mis en relation avec lui. C’était important de bien s’entendre avec une personnalité comme lui. Ensuite il m’a demandé de lui filer un coup de main sur sa migration aux États-Unis et ses contrats avec Don King (Promoteur). Je me suis retrouvé d’un seul coup propulsé dans le haut milieu de la boxe. Moins de dix ans avant je regardais les soirées de boxe sur Canal Plus à 4 H du matin, chez moi, et en 2004 je me retrouvais à Fort Myers en Floride, chez Don King avec Jean-Marc Mormeck, c’était une superbe aventure !

SAMI KEBCHI, JEAN-MARIE MERCHET, ANDRE ZEITOUN, KAMEL KHEMILI, CYRIL DIABATE, MOURAD SARI, LA FAMILLE DU MUAY THAI AU VENETIAN DE LAS VEGAS

Tu as assisté a beaucoup de galas de Sami Kebchi ?

Oui j’ai beaucoup été dans les réunions de Sami Kebchi. J’aidais Sami, j’étais de l’autre coté du décor, j’ai vu comment on organisait. Et je t’avouerais comme je suis un passionné à la base, comme beaucoup de gens dans ce milieu, comme tous les gens dans ce milieu, je ne pense pas qu’il y ait des gens par opportunisme, donc comme je suis un passionné, j’avais une boulimie de tout connaître, de tout savoir. Et Sami Kebchi m’a permis de découvrir l’envers du décor. Comment on monte une réunion, comment on arrive à gérer des personnalités complexes comme les boxeurs. J’en ai côtoyé suffisamment pour dire que ce sont des « formules 1 », des mécaniques de précision, des bolides de pointe. Mais en même temps fragiles, comme une Formule 1, quand je dis fragile c’est physiquement. Ils peuvent se blesser, ils peuvent ne pas être prêt pour le jour J. Emotionnellement aussi ce sont des gens qu’ils faut savoir gérer…

Tu as donc fais le tour des sports de combat ?

Oui je pense, et je suis revenu au « affaire » il y a un an. J’ai revu Nicolas Rotkoff avec qui j’avais travaillé en 99. Et à l’époque j’avais vu un produit qu’il passait sur leur chaine, sans vouloir le dénigrer, qui n’était pas d’une excellente qualité à mon goût, le WCK, qui est honnête, mais quand on connaît, on sait que ce n’est pas le Top. Il n’y a pas les meilleurs combattants thais, les meilleurs combattants européens. Et comme au cours de mes nombreux périples j’ai noué des amitiés à travers le monde. J’ai travaillé avec Songchai (Promoteur) en Thaïlande, j’ai travaillé aux États-Unis avec Don King, j’ai travaillé au Japon avec les gens du K1. Et j’ai beaucoup travaillé aussi en Hollande, je compte parmi mes amis les organisateurs du « Slamm ». Avec eux on a fait en sorte de récupérer leur catalogue qui avait été un peu exploité sur Eurosport. Mais Eurosport en avait extrait que les meilleurs combats. Et la scène pugilistique hollandaise est suffisamment riche pour présenter aussi les espoirs ceux qui sont en début de réunion. Aussi pour y amener ma pâte , ma façon de voir les choses. Je savais déjà que j’allais faire appel à quelqu’un que j’ai rencontré très rapidement en février 99, lors d’une soirée d’Erick Roméas (Promoteur), à la Nuit Des Champions, c’est André Zeitoun, qui selon moi est le consultant parfait. Parce qu’il a toutes les qualités, il s’exprime bien, il connaît son sujet, il apporte une note d’humour, c’est une personnalité unique, il est apprécié d’énormément de gens. Bien sur on ne peut pas faire l’unanimité, mais c’est une personne correcte…

Vous commentez ensemble sur MCS (Ma Chaine Sport) ?

Absolument c’est mon consultant, c’est mon « Jean-Claude Bouttier » à moi !

C’est le duo Bouttier- Lustyk version Muay Thai ?

Bouttier et Lustyk ce sont des références, malheureusement on ne fait pas encore l’unanimité comme eux dans notre discipline. Mais on essaye humblement, on essaye de transmettre notre passion, et d’écouter aussi. Car aujourd’hui tout a évolué, il y a beaucoup de participation dans les forums sur le net. Alors il y a à boire et à manger, il ne serait pas bon de tout lire et de tout prendre en considération parce qu’on serait affecté. Mais il serait aussi idiot d’ignoré ce que les gens ont à dire, que ce soit quelque chose de positif ou négatif, il est bien de l’entendre. On a vu un peu ce qui était reproché à nos confrères sur d’autres chaines qui manquaient peut être de rigueur dans ce qu’il faisait. C’est à dire que lorsque des gens viennent voir du muay thai à la télé, ils viennent avant tout chercher de l’information, s’intéresser à une histoire, qu’on leur raconte quelque chose. C’est ce que l’on essaye de faire avec André. Il est encore une fois le consultant parfait parce qu’il amène une autre dimension. Il a tellement d’anecdote, une connaissance technique, il a entraîné tellement de grands champions, rencontré tellement de gens, lorsque lui, il dit quelque chose forcement je l’écoute…

KAMEL KHEMILI SUR MCS (MA CHAINE SPORT)

Le publique du pieds et poings et surtout du Muay Thai est assez pointilleux, il y a en général beaucoup de connaisseur, ce n’est pas comme le foot ou le tennis, ils ne pardonnent pas facilement les éventuels erreurs commises par les commentateurs ou les journalistes, tu essayes donc avec André Zeitoun d’être au maximum au plus prêt de l’info ?

Oui mais je ne connais pas trop bien les autres sports. Pour être honnête je ne m’intéresse pas trop aux autres sports. J’ai suffisamment de matière dans ce que j’aime, dans les sports de combats. Je ne suis pas très foot. Je peux regarder du rugby, de l’athlétisme, mais pas beaucoup. Et c’est vrai que les gens du Muay Thai sur internet sont assez intransigeant et oublient parfois qu’il y a d’autres facteurs qui rentre en compte. C’est comme quand tu regardes un jeu télévisé, et tu dis, moi la réponse je l’aurais donner. Sauf que quand tu es sur place, que tu as les lumières dans la « tronche », que tu as fais deux heures de queue dans une salle d’attente, il y a une part de stress ou d’autre chose qui peuvent te perturber. Je vais prendre pour exemple le gala Best Of Siam, toute la soirée j’ai parlé du gala d’Aubervilliers alors que c’était Bagnolet, alors je m’en suis voulu après quand j’ai réalisé mais j’espère que les gens sont assez indulgent pour m’avoir corrigé sans me tomber dessus. Parce que c’est vrai que mon boulot aujourd’hui c’est d’être journaliste et producteur sur Ma Chaine Sport. Cela veut dire que je négocie, je vais chercher les contrats, je vais chercher les images, je dois penser à bien verrouiller les droits, je m’occupe du montage, je m’occupe de la planification, il y a beaucoup de chose que les gens ne voient pas derrière. Quand on s’installe au micro on n’est pas forcément à 100 % sur le truc. C’est pour ça qu’André est là, c’est ma béquille, il arrive, il est frais. Parfois, des événements quand on n’est pas en direct, je l’ai vu, mais je n’ai pas participé au montage. Évidemment j’essaye de parler au maximum, quand on triche cela s’entend, j’essaye de garder une fraîcheur, et c’est vrai que dans ces moments là je laisse un peu André parler. Lui par contre se fait un point d’honneur à ne pas savoir à l’avance. Quand il arrive en cabine, il est dans les conditions du direct. Cela me permet justement de m’accrocher à sa fraîcheur. Mon rôle je le définis plus comme un ambianceur, j’essaye de mettre de la dynamique, je travaille en amont mes fiches le plus que je peux. Pour les combattants thaïlandais c’est parfois difficile. Et je te remercie d’ailleurs la dernière fois sur Dernchonlek, tu m’as corrigé, et je le prends très bien car je n’ai pas la prétention d’être infaillible, ni d’être le meilleurs dans tout. Et des gens comme toi ou André vous êtes bien plus connaisseurs que moi. Voilà, donc j’essaye d’apporter mon expérience, d’être présent dans les salles pour capter une ambiance, capter une atmosphère qui moi m’ont toujours séduite. J’ai été au bord du ring, aussi dans les vestiaires. Et souvent dans les soirées de boxe, je préfères être dans les vestiaires qu’au bord du ring, j’y prend plus d’adrénaline, plus d’émotion, c’est cela que j’aime retranscrire. Une fois encore je n’ai rien inventé, selon moi quelqu’un comme Charles Biétry a inventé ce genre de chose. C’est lui qui a amené cette dimension supplémentaire. J’ai été élevé au biberon par ce genre d’émission, je m’en suis imprégné, donc voilà, j’essaye de retransmettre ça, donner une ambiance. Après quand cela devient trop pointu forcement le consultant saura toujours meilleurs que moi, donc je ferais encore des erreurs…

Tu as travaillé d’ailleurs avec Charles Biétry sur le fameux DVD « Kick Boxing Anthology » réalisé par Fabrice Allouche, tu peux nous en parler ?

Fabrice Allouche avec qui je travaillais à l’époque, et qui travaillais avec Sami Kebchi aussi, avait eu envie de rendre hommage aux combattants à travers les meilleurs combats de Canal Plus qui étaient passés sur cette chaine. Malheureusement à l’époque il n’y avait pas Youtube ou Dailymotion pour retrouver tout ces combats. Donc on c’était dit que cela serait bien de créer des DVD qui montrerait des combats comme Dida vs Dekkers, Kaman vs Roufus, des combats dont je suis tombé amoureux à l’époque. Quand le projet est arrivé entre mes mains, j’ai eu mon mot à dire sur la personne que je souhaitais avoir à mes côté. Et honnêtement j’avais pensé depuis toujours à Charles Biétry. Une fois encore, « sans lui ciré les pompes », c’est quelqu’un que j’admire, que je respect, un grand professionnel. A l’époque il était « retraité » dans sa maison en Bretagne. Mais dès qu’on lui a soumis le projet, par amitié pour Sami Kebchi, par amitié pour la famille Allouche, pour l’amour qu’il a pour ce sport, il a tout de suite accepté. On a donc fait deux DVD ensemble, et j’ai travaillé avec une « Rolls-Royce ». Tu as quelqu’un qui s’y connaît sur le fond et qui sur la forme est tout simplement le meilleurs !

Tu as été souvent en Thaïlande ?

La première fois que je suis allé en Thaïlande c’était en mai 99 pour les ceintures du Lumpinee de Morad Sari et Stéphane Nikiéma, ceinture qu’aurait du gagner mon ami Stéphane Nikiéma, j’étais vraiment écœuré du vol manifeste dont il a été victime face à Nuengtrakarn. Puis je suis retourner à Bangkok en décembre 99 pour mon premier anniversaire du Roi. Je ne me souviens plus exactement du plateau qu’il y avait ce soir là, ce dont je me souviens c’est de la fin du gala. A l’époque il y avait Canal Plus qui diffusait la soirée mais qui ne prenait évidemment que certain combat car ils n’avaient que deux heures de programme. Donc il y avait certainement Mourad Sari, Totof, je crois aussi Stéphane Nikiéma. Et le souvenir que j’en ai, c’est déjà l’événement en soit qui est absolument impressionnant. J’ai assisté à deux événement dans ma carrière qui m’ont vraiment impressionné. C’est ce premier 5 décembre à Bangkok ou d’un seul coup on est entouré de 200 000 personnes, la cérémonie avec les bougies elle est chargée d’émotion, les gens qui tiennent des bougies à perte de vue, c’est le gigantisme et la spiritualité de cette événement qui m’ont vraiment impressionné. Et le deuxième événement qui m’a impressionné c’est la finale du K1 en 2002, au Japon, avec Jérôme Le Banner contre Ernesto Hoost. Un combat qui avait fini avec la double fracture de l’avant bras de Jérôme Le Banner. C’était la première fois que j’assistais à une finale de K1, et là j’étais bien tombé car Jérôme était allé en finale. Il y avait aussi l’équipe de Canal Plus qui était là, qui suivait JoeyStarr pour un reportage. Il était venu supporter Jérôme. Alors l’entrée de Jérôme Le banner dans un stade de 80 000 personnes, monté sur une grue, une grue qui l’amène au raz des gens, dans l’enceinte du Tokyo Dome, avec Jérôme qui lève les poings en l’air, franchement j’avais les poils qui se hérissait. Voilà, donc le 5 Décembre à Bangkok ça m’a fait un choc aussi. J’y suis retourné pour la fête du Roi l’année d’après et puis encore une autre fois. Je suis allé aussi chez Stéphane Nikiéma qui habitait à l’époque à Pattaya. J’ai découvert la Thaïlande comme ça, beaucoup avec Stéphane Nikiéma qui est un grand champion. Avec Kamel Jemel il ne faut pas oublier la longévité de leurs carrières. Quand j’ai revu Stéphane que je n’avais pas vu depuis six ans, je l’ai revu au gala Best Of Siam à la Hall Carpentier au mois de juin, c’est un mec qui ne vieillit pas, qui n’a pas grossi, qui est toujours en pleine forme. C’est quelqu’un qui aurait mérité d’avoir plus de reconnaissance. Mais ce que je dis là c’est valable aussi pour beaucoup de combattants du pieds-poings. Parce qu’il y a une telle dévotion, une telle souffrance pour pas grand chose, ils ont tous mon respect…

MOURAD SARI, KAMEL KHEMILI, STEPHANE NIKIEMA AU LUMPINEE STADIUM

As tu une anecdote à nous raconter qui t’est arrivé en Thaïlande ?

En 99, le 5 décembre à la fête du Roi, à minuit, tout le cordon de sécurité autour du ring s’en va. Plus de diffusion télé, ni pour Canal plus, ni pour la chaine thaïlandaise. Le cordon de sécurité n’est plus là, les militaires, le staff, sont partis. Et il nous reste un combat, et c’est Skarbowsky, donc forcément on ne peut pas partir, alors on reste. Et Jeannot commence comme d’habitude, décontracté, avec André Zeitoun dans son coin. On commence à sentir que derrière nous la foule elle pousse, elle pousse, elle se rapproche de plus en plus. Honnêtement, moi qui suis pour la première fois là dedans, je suis à la limite de craindre pour ma vie. On commence à prendre des bouteilles en plastique dans la tête. Moi je prenais aussi des photos à cette époque pour des magazines, pour Impact, je pigeais pour quelques magazines. Et là, à chaque fois que je prenais une photo, on se prenait une bouteille sur la tête. Et à un moment je me retourne, et les gens qui étaient à plus de cinq mètres, derrières le cordon de sécurité, d’un seul coup j’avais leur souffle dans ma nuque. Et là « Badaboum », Jeannot nous fait encore une « Skarbowsky », un uppercut et un crochet, et le thai s’écroule KO. Alors là, je me dis « on est mort ». J’étais déjà en train de m’imaginer comment me planquer sous le ring pendant que cela ce calme. Mais à la grande surprise générale, le publique thaïlandais n’est pas du tout belliqueux, pas du tout agressif, au contraire admiratif, ils se mettent tous à applaudir Jeannot. On a quitter la place, sous les « Hourras » de la foule qui était à notre contact avec Jeannot qui venait de terrasser pour la énième fois un thai, bras en croix sur le ring. C’est une anecdote dont je me souviens particulièrement parce que plus jamais cela ne c’est repasser comme ça…

Est ce qu’il y a un combat en particulier qui t’as marqué ?

Des combats j’en ai vu tellement. Quand tu vois Mourad Sari prendre la ceinture du Lumpinee, évidement aujourd’hui l’exploit est un peu atténuer par la conquête et la défense de Damien Alamos de sa ceinture du Lumpinee, la barre est encore un peu plus haute, et tant mieux pour lui, bravo à lui. Mais en 1999, on savait que c’était un exploit que devait réaliser les deux français. Et Mourad l’a fait. J’ai vécu ça avec eux. A l’époque au Lumpinee les catégories étaient limitées en poids, c’était au maximum en – de 66 Kg. Donc Stéphane est descendu de 72 Kg à 66 Kg, et Mourad qui était à 66 Kg est descendu à 63 Kg. J’ai vécu avec eux les derniers instants de préparation, je les ai vus vraiment souffrir. Mourad avait du poids à perdre, il louchait devant une canette de coca le soir au restaurant. C’est là que tu mesures vraiment le sacrifice qu’ils font, jusqu’où ils poussent leurs corps, jusqu’au dernier retranchement. Alors forcement quand tu connais les boxeurs personnellement, que tu les aimes, tu les apprécies, et bien le lendemain c’est un peu toi aussi qui monte sur le ring, tu montes avec eux, tu souffres avec eux, tu es heureux avec eux. Et je ne peux pas parler aussi de Kamel Jemel, qui est sans faire de jaloux, peut être la personne la plus formidable que j’ai rencontré, de par son parcours, par ce qu’il a fait, par son sérieux, et qui humainement est quelqu’un qui a de grande qualité. Chaque fois qu’il montait sur le ring, que ce soit à Bercy, que ce soit en Thaïlande, et qu’il faisait son « jet de dragon » en crachant de l’eau en l’air, cela faisait quelque chose. Et avec Kamel Jemel on sait qu’il a y toujours une « guerre », qu’il gagne, qu’il perde, en face de lui, il a un ténor, il va lui faire la misère jusqu’au bout. Kamel vient d’ouvrir sa salle à Rosny. Voilà, ce sont des combats comme ça qui m’ont énormément marqué…

Quels sont pour toi aujourd’hui les combattants français en Muay Thai que tu apprécies ?

Le travail de Nasser Kacem à Lyon est absolument formidable. La team Nasser j’aime beaucoup. Avec la crème que sont Pinca, Lidon, qui sont jamais décevant. Je sais qu’en ce moment Yohan est plutôt sur une succession de défaite. Mais c’est le mec qui arrive toujours ultra préparé, prêt à ce donner à fond. En plus c’est des mecs qui sont « beau gosse ». Ils ont révolutionné le muay thai quelques part. Et c’est vrai que nous on a lutté, et je m’appelle Kamel cela ne dérange pas de le dire, on a lutté contre une image où quand on arrivait et qu’on disait boxe thai, et qu’on s’appelait Rachid, Karim, Kamel, on nous cloisonnait très vite dans la « boxe de cité », la « boxe de racaille ». Ce qui n’est absolument pas le cas parce que les racailles ne font pas de la boxe, elles glandent en bas de la tour et elles attendent minuit soit pour dealer soit pour « taper » un scooter. Les mecs qui vont s’entraîner comme Mourad Sari dans le sous sol de leur cave à Argenteuil, ce sont des mecs qui savent ce que c’est que l’effort, qui savent ce que c’est que le respect et l’humilité. Malheureusement dans l’esprit du grand publique cela été dur à faire comprendre. Çà commence à changer, malheureusement il a fallu que cela passe par des boxeurs comme Fabio Pinca, Yohan Lidon, ou Wilfried Montagne avant eux. Comme ils l’appellent aux États-Unis c’est le « White Hope » (l’espoir blanc). Cela été indépendant de leur volonté. Mais je pense qu’ils ont aidé à ouvrir le Muay Thai à un publique plus large. En tous cas ils ont un peu moins effrayés les télés. J’aime beaucoup aussi Mehdi Zatout qui est dans la lignée de Kamel Jemel, qui a d’autres qualités. On dit souvent qu’ils sont similaires, c’est vrai ils ont des points de similitudes mais ils sont aussi différents. Il y en a un qui est plus guerrier, l’autre qui est plus artiste. En tous cas j’aime beaucoup ce que fait Mehdi, j’aime beaucoup le caractère de ce garçon, qui est toujours dans la gentillesse, jamais dans la prétention. Et puis quelqu’un comme Damien Alamos, j’aime bien aussi. Je sais que cela « jase » sur les forums, il ne fait pas l’unanimité. Mais si c’est si simple, alors allez y, faite le, allez combattre en Thaïlande au Lumpinee. S’il est là où il est ce n’est pas par hasard, il faut respecter. C’est déjà bien dommage qu’il ne soit pas exposé médiatiquement, vu l’exploit qu’il a réalisé. Quelque soit la discipline, quiconque réalise ce qu’à fait Damien Alamos mérite d’être dans un journal. Il est passé sur France 3 chez nos confrère de Tous le Sport, et c’est tant mieux, c’est génial qu’ils aient fait un sujet sur lui. Quand on arrive à aller dans un pays, à s’imposer de cette façon, en plus quand il n’y a pas d’antécédent, c’est un exploit. Et Damien Alamos a réalisé un exploit. Il a de nombreux rendez-vous dans les semaines à venir, et j’espère qu’il va confirmé, et qu’il fera taire les sceptiques. Au-delà des sceptiques qui n’appartiennent qu’à notre propre microcosme, finalement on se « bouffe » tous un peu entre nous. Quand je lis parfois des trucs sur les forums, c’est un peu trop acide. Enfin j’espère que Damien sera récompensé car il mérite. On m’ont dit aussi le plus grand bien de Djimé Coulibaly. J’ai eu au téléphone il y a deux jours Angélique Pitiot qui est à Saint-Pétersbourg pour les championnats du Monde IFMA. Elle a perdu au deuxième tours, et elle m’a appris que Djimé Coulibaly avait malheureusement aussi été sortie, j’attendais de voir un peu ce qu’il faisait dans ces championnats du Monde…

KAMEL JEMEL, KAMEL KHEMILI, MEHDI ZATOUT, UN TRIO DE CHOC !

Tu as travaillé aussi je crois avec la « MPL » (MuayThai Premier League) ?

Oui j’ai travaillé l’année dernière pour la Premier Laegue, une ligue morte né hélas, il n’y a eu que trois rendez vous. C’est un problème de gestion honnêtement. Il y a eu énormément de dépense. Pour faire une parenthèse, aujourd’hui beaucoup d’organisateurs pensent que le succès financier passe par les États-Unis. Mais le problème c’est qu’aux États-Unis ils n’ont absolument pas cette culture. Ils sont passés directement de la boxe anglaise au MMA. Le MMA étant un produit absolument calibré pour eux. Avec des publicités pour des marques de bière, des Hells Angels dans les coins, c’est un produit extrêmement américain. Avec des conférences de presse à la limite du catch, des looks, des tatouages. Donc pour le Muay Thai, je ne dis pas qu’ils y viendrons jamais mais il ne faut pas être trop pressé. Et vouloir des contrats de type UFC Fox. Voilà, la Muay Thai Premier League a proposé pour sa première date, en septembre 2011, un super fight avec Buakaw. J’ai travaillé avec Clifton Brown, le canadien qui a monté cette league. Et ils se sont dit quand les américains vont voir Buakaw, ils vont forcément tomber amoureux. Et non, il en faut plus que ça. C’est un travail de longue haleine aux États-Unis. Toujours est-il que pour cette première MuayThai Premier League on a fait appel à moi pour recruter une équipe française. J’avais donc contacté Mehdi Zatout pour la catégorie des 66 Kg, Yohan Lidon pour celle des 72 Kg, Angélique Pitiot chez les féminines. Et puis chez les poids lourds, Kamel Jemel m’avait recommandé Abderahmane Coulibaly, quelqu’un que j’avais découvert et qui m’avait complètement séduit. Mais en 95 Kg en Muay Thai c’est assez compliqué de trouver des adversaires. Mais j’aime beaucoup Abderahmane, j’aime beaucoup son entraîneur Klébert Maillot qui fait un super boulot, et qui est quelqu’un d’adorable. On rencontre un peu de tout dans ce milieu, il y a des caractères, des personnalités, eux ce sont des gentils. C’est des mecs qui viennent, ils sont préparés, ils font chier personnes. Si ont c’est entendu sur un contrat, ils viennent et ils le respect. Donc voilà, j’ai eu l’occasion lors de ces trois dates de la MPL de travailler à la première à Los Angeles, la deuxième à Venise il n’y avait pas de français donc je ne me suis pas déplacé, et puis la troisième dates c’était à la Haye, en Hollande. Là, il y avait Yohan Lidon qui faisait son premier tour contre Vladimir Moravcik. Normalement Yohan devait commencer son premier tour à Los Angeles contre Yodseanklai. Cela aurait été une belle revanche par rapport à la Guinée où le combat était arrivé à son terme assez rapidement. Là, Yohan avait énormément progressé, donc on c’est dit Yohan va prendre sa revanche. Mais Yodeseanklai c’est blessé on a du annuler, on a fait rentrer Moravcik. Et Yohan a fait un combat contre Moravcik que tout le monde a vu perdre face à Yohan, ils l’ont donné gagnant, cela lui a permis d’être classé dans la WMC, ce que n’est pas Yohan. Et l’autre français c’était Abderahmane Coulibaly qui avait fort à faire ce soir là puisqu’il était opposé à l’australien Nathan Corbett (champion du Monde WBC et WKN). L’australien qui est dans cette catégorie l’épouvantail absolu. Et là, Abderahmane qui est pourtant quelqu’un d’introverti et de timide dans la vie, au premier coup de gong, il est parti en coup de genoux sauté, il a commencé à lui faire la guerre. Mais il a été touché au foie, il est allé au tapis, et personne ne lui en aurait voulu s’il ne c’était pas relevé car il était vraiment éprouvé. Mais il c’est relevé, il est reparti à la guerre, il a fait douter Corbett. Corbett que j’avais vu à Los Angeles qui était venu à bout de son adversaire en moins d’un round. Mais Abderahmane a complètement déréglé la machine australienne, il était exténué. Mais il a retouché Abderahmane au foie, et ont sait tous que les coups au foie ne sont pas les plus impressionnant mais les plus durs pour récupérer. Abderahmane a perdu aux points. Mais il est aller au bout de lui même. J’ai une photo d’un photographe qui était au bord du ring. On voit Abderahmane couché, on voit dans le coin neutre en face, Nathan Corbett, on voit bien que Abderahmane tente de se relevé, mais on voit surtout dans les yeux de Nathan Corbett qu’il espère tellement qu’il ne se relève pas. C’est la force des photos de figer des moments comme ça. C’est pour ça que c’est aussi important qu’il y est encore de la presse écrite et des sites de boxe comme le tien qui font la part belle aux photos. Parce qu’à travers les photos il se passe beaucoup de chose. Et donc voilà, Coulibaly aujourd’hui n’est pas tellement mis en avant, et c’est bien dommage car à 95 Kg, ce gars est une « bombe atomique » !

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Mon boss, Nicolas Rotkoff et Julien Suire, rédacteur en chef de MCS, sont très content, car cela a très bien marché le Muay Thai. Mais nous, on le savait car on ne continuerai pas ce métier. Il y a un publique, il y a une demande et il n’y a pas tellement d’offre. La saison dernière à très bien marché, donc on reconduit cette année. On n’avait commencé à faire des étapes à travers le monde, notamment en Angleterre, donc on va continuer comme ça, on va poursuivre. Nous sommes en contrat avec le « Slamm » en Hollande, et il va y avoir un prochain Slamm assez vite que l’on diffusera, cela sera le Slamm 8. Et puis je travaille beaucoup aussi avec mon ami Stéphane Fox, à Bangkok, de la WMC et de l’IFMA. On va proposer beaucoup de soirée qui sont sous leur égide, qui se passe à travers le monde, qui montre beaucoup d’intérêt en montrant des grands combattants comme Aikpracha ou Sayok. En plus derrière, il y a une grosse campagne de com. Enfin tout est fait pour la promotion du Muay Thai. Surtout avec l’objectif d’être au Jeux Olympique assez rapidement. Donc la WMC fait un super boulot, Stéphane Fox et son équipe font un super boulot, et nous on essaye de le relayer ici. Enfin à partir du 11 octobre on pourra aussi me retrouver sur Kombat Sport, la chaîne de tous les combats. Disponible en clair sur Canalsat, cette chaîne que les aficionados espéraient depuis des années, diffusera 24h/24 et 7j /7,notamment en live, des programmes de sports de combat, et des arts martiaux. Des compétitions bien-sûr, mais aussi des documentaires, des émissions et des séries. La boxe pieds-poings et le Muay Thai seront bien évidemment de la partie, en espérant satisfaire le plus grand nombre de fans et mettre en valeur tous les combattants et leurs disciplines.

Puis j’essaye de faire comme toi tu fais aussi, de voir des personnalités du Muay Thai. En juin on avait l’acteur Nicolas Duvauchelle sur le plateau de MCS. On a la chance d’avoir un « Talk Show » sur MCS qui s’appelle « Les extrémistes », qui fait évidemment la part belle aux sports mécaniques, aux sports de glisse, parce que c’est ça vocation première, mais qui nous ouvre ses portes quand on a quelque chose à promouvoir. Donc voilà, on a inauguré ça au mois de décembre avec André Zeitoun et Mehdi Zatout. Si tu te souviens bien aussi dans le DVD Kick Boxing Anthology, on n’avait Eric et Ramzy, Béatrice Dalle, Kool Shen, JoeyStarr, c’est important d’avoir des peoples qui peuvent ouvrir la boxe à d’autres. Et montré aujourd’hui que la boxe thai est pratiquée par tout le monde. Par une population extrêmement hétéroclite, que l’on ne peut pas la classer socialement, parce qu’il y a des gens qui sortent du boulot en costard-cravate et qui vont à la salle d’André, qui vont dans les salles de boxe. Donc je partage cette vision avec toi qui est de démocratisé, popularisé, peopolisé, la boxe thai. Pas artificiellement, mais parce que cela existe effectivement. Il y a beaucoup de gens qui aiment la boxe thai, qui trouve quelque chose à cette discipline, une philosophie, une évacuation, un défoulement, et c’est bien de le mettre en avant. Quand on voit au gala Best Of Siam à Carpentier des acteurs comme Gérard Lanvin, Bruno Putzulu, Gérald Darmon, au bord du ring, qu’on voit aussi dans les soirées de boxe anglaise, on se dit que c’est des mecs qui aiment vraiment ça. Et c’est agréable de les voir dans des réunions de boxe thai. C’est peut être bête mais quand les gens voient ce genre de personnalité, cela les mets en confiance, ils se disent qu’eux aussi peuvent venir dans la salle, qu’ils n’ont rien à craindre. Alors quand ils viennent dans une salle, qu’ils franchissent le pas, quand ils sentent la nam muay (Huile chauffante), qu’ils voient les combats, en général, il ne faut pas beaucoup de combats de boxe pour qu’ils tombent « accro » !

VIRGINIE HILSSONE, KAMEL KHEMILI, NICOLAS DUVAUCHELLE, ANDRE ZEITOUN

LA NOUVELLE CHAINE DES SPORTS DE COMBATS « KOMBAT SPORT » !

Merci beaucoup Kamel pour cette interview et je te souhaite le meilleurs pour tes projets avenirs

Merci à toi, et tu m’avais appelé la dernière fois parce que je m’étais trompé, et tes conseils seront toujours les bienvenus. Parce qu’on va traiter beaucoup de Thaïlande, on ne peut pas parler de boxe thai sans parler de Thaïlande. On va parler de beaucoup de combattants thaïlandais. Je m’excuse par avance pour les puristes que cela va offusquer car je ne les connais pas tous. Mais je ne manquerais pas de me tourner vers toi pour en apprendre d’avantage, et je t’en remercie par avance…

 

KAMEL KHEMILI 

Kamel Khemili est un journaliste sportif plus que passionné par son métier, de plus c’est quelqu’un de polyvalent qui a des compétences dans de nombreux domaines. Son amour et sa passion pour la boxe et les sports de combats l’ont amené à vivre de belles aventures à travers les quatre coins de la planète. Fort de son expérience de plus de 14 ans dans le milieu de la boxe, il nous transmet dorénavant, par le biais de la télévision, tout son savoir-faire et sa passion. Kamel nous promet encore de grand moments audiovisuel de boxe pieds-poings, et cette médiatisation des sports de combats ne peut être que bénéfique pour ce sport. Merci Kamel pour tes efforts sincères à la promotion du Muay Thai !

@ « Siamfightmag retransmet avec exactitude les propos des personnes interviewés qui n’engagent qu’eux même »

LE MUAY THAI SUR MCS