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MOURAD SARI

Temps de lecture : 15 minutes

INTERVIEW DE MOURAD SARI

By Serge TRÉFEU (2016)

(Merci à Nash Ular)

SERGE TRÉFEU : Bonjour Mourad, comment ça va ?

MOURAD SARI : Très bien, merci

Tu as grandi dans quel coin de la France ?

Je suis né à Gennevilliers dans le 92, j’habitais derrière le magasin carrefour mais je ne suis resté que 2 ans dans cette ville, ensuite j’ai grandi à Argenteuil qui est une ville de la banlieue parisienne dans le 95

Dans quel quartier d’Argenteuil tu étais ?

Dans le quartier de la Cité Jaune en face de l’hôpital

C’est dans ce quartier que tu as découvert la boxe ?

Oui avec des gars de mon quartier par le biais d’une association mais au début je m’entraînais à la maison et dans ma cave de l’immeuble…

Ensuite tu as été dans un club ?

Oui dans le club Tip Team qui a ouvert avec comme entraîneur Bruno Benlabed (Champion d’Europe de boxe thaï)

BRUNO BENLABED AVEC MOURAD SARI

Il y avait beaucoup de monde dans ce club ?

Oui le local était petit mais il y avait tous les gars de mon quartier !

A quel âge tu as commencé la boxe ?

J’ai commencé assez tard la boxe vers l’age de 18 ans, 17 ans et 10 mois pour être exacte, c’est un peu tard quand je vois mon pote Kamel Jemel (Champion du Monde de boxe thaï, Champion d’Europe de boxe thaï) qui était déjà dedans à l’age de 13 ans, mais bon voilà…

Tu avais fais d’autres sports de contact avant la boxe ?

Oui j’ai fais un an de karaté

Comment tu as connu la boxe thaï, il y avait des champions que tu connaissais qui t’ont inspiré pour ce sport ?

Je ne connaissais rien de la boxe thaï mais vraiment rien du tout, j’ai fait ce sport parce que des gars de mon quartier en faisant. Parce que à la base je n’étais pas vraiment sportif, j’ai fait ce sport pour me défouler. Puis après, on m’a proposé de faire un combat et on n’y a été voilà…

Comment c’est passé ton premier combat ?

Mon premier combat on me l’a proposé à 14h de l’après midi pour boxer le soir, je te jure, c’était comme ça, je m’en rappelle c’était à la Hall Carpentier dans un grand gala, j’ai gagné aux points contre un mec de Nanterre

Quel a été ton premier titre important ?

Mon titre de champion de France, à l’époque, j’avais boxé le finaliste des championnats de France classe A Philippe Sapan que j’ai battu aux points. Après, il a voulu sa revanche donc on s’est retrouvé pour la ceinture de champion de France classe A dans un gala à Aubervilliers et j’ai gagné

C’était en quelle année ?

En 1992

Ensuite, tu as remporté une ceinture de champion d’Europe ?

Oui contre Christian Garros en 1995

Christian Garros tu l’as battu deux fois, je crois ?

Oui, je l’ai rencontré deux fois, une fois pour la ceinture de champion d’Europe et une fois dans le Tournoi des 50 000 dollars

En quelle année tu as été la premier fois en Thaïlande ?

C’était en 1994, j’ai combattu dans un grand gala dans le nord de la Thaïlande à Chiang Raï, il y avait Dany Bill, Stéphane Nikiéma, Guillaume Kerner, Farid Villaume, j’ai rencontré un thaï que j’ai battu par KO. Ce n’était pas mon premier thaï mais la première fois que je combattais en Thaïlande…

Comment c’est passé ta première fois en Thaïlande, tu t’entraînais dans un camp ?

Non je ne m’entraînais pas dans les camps quand j’allais en Thaïlande. Le seul camp où je me suis entraîné sérieusement c’est le camp Pinsinchai à Bangkok mais je ne restais pas dans le camp, je m’entraînais le matin et l’après midi, ensuite je rentrais dans mon hôtel

Tu n’es pas resté de longues périodes dans un camp en Thaïlande ?

Non, non je ne voulais pas rester longtemps, d’abord l’entraînement c’est très dur là-bas, la chaleur c’est la folie, et puis ma famille me manquaient trop, ma mère me manquait trop (Rire). Un jour, je te promet, j’étais dans un restaurant, je voulais taper ma tête contre la table et rentrer direct chez moi, je n’en pouvais plus…

Tu n’étais pas comme les champions, Dany Bill, Stéphane Nikiéma, Guillaume Kerner, Fabrice Payen, Jean-Charles Skarbowsky qui restaient très longtemps dans les camps ?

Non, eux ils restaient pendant de longues périodes dans les camps. Moi, le seul camp où je suis resté le plus longtemps c’est le camp Pinsinchaï, j’y suis resté un mois. J’ai fait aussi un camp à Pattaya qui était dans un immeuble au troisième étages, un camp que Stéphane Nikéma avait repris pendant un moment. Je me suis entraîné rapidement juste avant un combat en Thaïlande au camp Jocky et au Kietbanchong mais c’était juste pour le physique aux paos, je ne faisais pas de sparring…

Combien tu as fais de combats en Thaïlande ?

J’ai fais 25 combats en Thaïlande

Tu as combattu souvent à l’Anniversaire du Roi ?

Oui j’ai dû boxer sept ou huit fois à l’Anniversaire du Roi. Mon premier combat à l’Anniversaire du Roi c’était en 1994, j’ai rencontré Sensing Muangsurin, je l’ai battu par KO. J’ai même combattu à l’Anniversaire de la Reine au mois d’août, j’avais rencontré le thaïlandais Bagio que j’ai battu par KO. Il était bon ce thaïlandais, il était très grand pour son poids, il mesurait plus d’1m80 !

MOURAD SARI CONTRE RAMBOJEAW A L’ANNIVERSAIRE DU ROI EN 2004 (DÉFAITE AUX POINTS DE SARI)

Est ce que tu as combattu plusieurs fois dans les grands stadiums de Bangkok, le Lumpinee et le Radja ?

Au Lumpinee, j’ai boxé six fois et au Radja deux fois

Tu te souviens un peu des thaïlandais que tu as affrontés ?

Il y en a eu beaucoup, j’en ai boxé au moins une cinquantaine de thaïlandais, je ne me rappel plus trop, j’ai boxé Orono, il m’a battu en Thaïlande après je l’ai battu à Las Vegas, j’ai rencontré Jemthai qui était N°1 en Thaïlande à l’époque, Somchai, battu par KO, Samaï on s’est rencontré trois fois, j’ai boxé plusieurs grands noms que j’ai mis KO comme Thedkiet, Den Muangsurin, Kaolan. J’ai boxé aussi Nuengtrakarn, Sakmongkol, Samkor, je les ai battu aux points, trois fois avec Nuengtrakarn, il m’a battu deux fois et je l’ai battu une fois, deux fois avec Sakmongkol, il m’a battu une fois et je l’ai battu une fois. J’ai battu le jeune thaï Samranchaï, j’ai boxé Jongsanan aussi, j’ai perdu aux points contre lui. J’en ai rencontré plein, je me souviens aussi d’un champion qui était super fort, il était champion du Radja dans deux catégories à l’époque, c’est Seankeng Pinsinchai je l’ai rencontré dans un gala de Kouider à Nanterre, j’avais fais un combat de folie contre lui, il m’avait battu aux points. Pour ce combat nous avons reçu le trophée du meilleur combat de la soirée. C’était un boxeur du Général Pinsinchai et après ce combat, le général Pinsinchai il m’a fait boxer direct en Thaïlande où j’ai rencontré le N° 4 et N° 5 du Radja que j’ai battu. Buakaw aussi je l’ai boxé, nous avons fait un match nul…

MOURAD SARI CONTRE NUENGTRAKARN

MOURAD SARI CONTRE SAKMONGKOL

MOURAD SARI CONTRE SAMRANCHAÏ

Seankeng quand tu l’as rencontré il avait la ceinture du Radja ?

Oui c’était en 1995 il était champion du Radja en 140 lbs. En fait, c’était Joss (Jocelyn Christophe, Champion d’Europe) qui devait rencontrer Seankeng, il devait faire son dernier combat face à lui mais il n’a pas pu faire le combat. Alors ils m’ont appelé deux jours avant le combat pour que je rencontre Seankeng…

Tu as été prévenu vraiment « au pied levé », tu étais bien préparé pour affronter un tel champion ?

Oui j’étais bien préparé à cette époque, je m’entraînais durement, j’étais toujours prêt à faire un combat n’importe quand, n’importe où, je boxais souvent, pas de problème. Je me rappelle une fois j’avais boxé trois fois en un mois, en France, en Suisse, j’avais remporté mes trois combats par KO. Par contre, après quand j’ai commencé à boxer en kick boxing dans les années 2000, je m’entraînais beaucoup moins, je me préparais juste avant le combat, parfois c’était un peu juste car les combats étaient trop espacés, là je manquais de ring…

Après ton combat contre Seankeng tu as rencontré le N° 4 du Radja, il ne te manquait plus qu’à affronter le N° 2 et le N° 1 pour disputer la ceinture du stadium du Radja ?

J’avais déjà battu le N° 5 du Radja, après j’ai battu le N° 7 et ensuite j’ai battu par KO avec un crochet au corps le N° 4 du Radja mais je ne me souviens plus des noms de ces thaïlandais. Ensuite, je devais boxer Taximeter, un grand champion très fort en anglaise, et si je gagnais contre lui j’aurais pu combattre contre Seankeng pour la ceinture du Radja. Taximeter avait perdu aux points contre Seankeng pour la ceinture du Radja, il était classé N° 1 au Radja et comme moi j’avais battu le N° 4, je pouvais affronter Taximeter. Mais le combat ne s’est pas fait car on ne s’est pas entendu sur la bourse avec le Général Pinsinchaï, il voulait nous donner juste 7000 francs (1100 €), et on lui demandait au moins 12 000 francs (1800 €) avec les billets d’avion et l’hôtel mais il n’a pas voulu, il a rien lâché…

MOURAD SARI A BATTU DES GRANDS CHAMPIONS EN THAÏLANDE. SON NOM ÉTAIT CONNU DANS LE MILIEU DU MUAY THAI. CE QUI LUI A VALU UNE COUVERTURE A « LA UNE » DANS L’UN DES MAGAZINES SPÉCIALISÉS LES PLUS CÉLÈBRES DU PAYS

Samkor aussi étais un redoutable adversaire, tu l’avais rencontré en France ?

Oui à Levallois mais on n’était déjà « fatigué » tout les deux. J’ai bien aimé ce champion, je me souviens la première fois que je l’ai rencontré il venait de boxer Montagne et il m’a prit direct dans ses bras comme un ami, tu sais les thaïs c’est rare qu’ils se prennent d’amitié avec toi, et lui je ne le connaissais même pas…

Tu as fais beaucoup de tournois à l’époque, tu aimais bien combattre dans les tournois ?

Oui mais c’était en Kick Boxing, je n’aimais pas trop, j’ai boxé dans les tournois parce que à l’époque il y avait des problèmes avec la fédération de boxe thaï, donc j’ai été dans le Kick Boxing. Après, cela ne m’a pas dérangé de boxer en Kick dans les tournois. Mais je préférais de loin combattre en boxe thaï

MOURAD SARI CONTRE RIAD REKHIS EN 2003 POUR LA FINALE DU GRAND TOURNOI EN KICK BOXING, TOURNOI REMPORTÉ PAR MOURAD SARI

Quel a été ton adversaire le plus dur que tu as rencontré dans ta carrière ?

Den Muangsurin, très fort. Buakaw aussi mais je l’ai rencontré quand j’étais sur la fin et en Kick Boxing. Ce n’était pas ses coups qui m’ont fait mal mais c’était un roc, quand je le tapais j’avais l’impression que je tapais dans de la pierre. J’ai fait un match nul contre lui mais bon faut pas se le cacher il avait gagné. Il avait gagné c’est sûr mais attention je t’explique comment c’est passé l’avant combat, pour mes derniers combats je boxais en 75 Kg et Buakaw voulait absolument que je sois en dessous de 71 Kg sinon il n’acceptait pas le combat. Le jour de la pesée, son promoteur il est venu se mettre à genoux pour vérifier mon poids, je pesais 69 Kg 800 et lui il pesait 71 Kg, si j’avais dépassé 71 Kg, ils annulaient le combat !

Contre Samaï c’était très dur aussi, lui quand il frappait ce n’était pas pour rigoler, sa jambe gauche était puissante, il faisait mal lui, très mal. Samaï il était fort, il y en a pas beaucoup qui l’ont battu…

MOURAD SARI CONTRE BUAKAW

Samaï tu l’avais rencontré trois fois ?

Oui la première fois je l’ai rencontré au Bataclan, c’était en direct en Thaïlande à la TV, en France ils m’ont déclaré perdant et en Thaïlande ils m’ont déclaré vainqueur. La deuxième fois, je l’ai battu pour une ceinture de champion du Monde à l’Arena de Gagny, et la troisième fois il m’a battu par KO pour la finale du tournoi des 50 000 dollars. En demi-finale du tournois, Garros il m’avait déjà tué, il m’avait bien entamé, j’étais mort, je n’en pouvais plus et Samaï il m’a fini…

MOURAD SARI CONTRE SAÏMAÏ

Combien de ceintures de champion du Monde tu as gagné ?

J’en ai remporté sept, et je te dis franchement elles sont toutes dans un sac dans mon garage (Rire). J’ai vraiment tiré un trait sur tout ça…

Tu te souviens contre quels adversaires tu as remporté ces ceintures ?

Je ne m’en rappel plus trop, contre Saimaï déjà, aussi Den Muangsurin et Orono, un autre thaï dont je ne me souviens plus le nom, les autres je ne m’en souviens plus

Tu as été le premier étranger à remporter la fameuse ceinture du Lumpinee, en 1999, quel souvenir tu gardes de ce moment mémorable ?

Oui bon souvenir mais ce fut dur, pour le poids surtout. Je suis arrivé en Thaïlande à 71 Kg et il fallait que je descende à 63 Kg 500, la préparation a été dure, c’était une période où il faisait une chaleur infernale à Bangkok, il devait faire 40 degrés. En plus, il y avait Sami Kebchi (Promoteur) qui me mettait la pression, il y avait Stéphane Nikiéma qui se préparait avec moi, il était bien prêt, il me faisait faire des trucs de fou, j’étais mort, on n’arrêtait pas d’aller courir, je m’entraînais avec la combinaison sudisette pour suer, je n’en pouvais plus…

MOURAD SARI CONTRE SOMCHAÏ POUR LA CEINTURE DU LUMPINEE EN 140 LBS, VICTOIRE DE SARI

LE GRAND PROMOTEUR SONGCHAI RATANASUBAN AVEC LE VAINQUEUR DE LA CEINTURE DU LUMPINEE EN 140 LBS, MOURAD SARI

MOURAD SARI ET STÉPHANE NIKIEMA ONT PARTICIPÉ ENSEMBLE A L’AVENTURE DU LUMPINEE STADIUM

 

YOUCEF TOTOF, FABRICE ALLOUCHE, KAMEL KHEMILI, MOURAD SARI, HAKIM KEBCHI, STÉPHANE NIKIEMA, AU PETIT RESTAURANT DU STADIUM LUMPINEE AVANT LES COMBATS DE SARI ET NIKIEMA POUR LES CEINTURES DU LUMPINEE, MOURAD ET STÉPHANE ÉTAIENT À LA DIÈTE COMPLÈTE, ILS NE MANGEAIENT RIEN

Le jour du combat au Lumpinee, tu n’as pas été trop affaiblie avec cette perte de poids ?

Non j’étais bien mais c’est pour perdre du poids que j’ai vraiment souffert. J’ai souffert aussi comme ça pour un autre combat pour perdre du poids c’était contre Orono pour la revanche car je voulais le battre absolument. Parce que la première fois qu’il m’avait battu c’était à la Fête du Roi en 99, et j’avais un problème personnel, je n’avais pas pu m’entraîner, je l’ai boxé sans entraînement, j’étais déjà mort avant de monter sur le ring. Après, je l’ai battu aux États-Unis, je m’en rappel Orono après le combat il m’avait dit « Sari, fini, fini » (Rire)

MOURAD SARI CONTRE ORONO

Orono c’était aussi un grand champion, c’est à Las Vegas que tu l’as battu ?

Oui c’était un coriace lui aussi. Je me souviens d’une petite anecdote à Las Vegas, il y avait Jérôme Le Banner, Kamel Jemel, il y a Sakmongkol qui arrive avec Orono, on se prend tous en photo. Et il y a la star Floyd Mayweather (Champion du Monde de boxe anglaise WBC, WBA, IBF, invaincu) qui arrive pour prendre une photo aussi, après Floyd il m’attrape et il me met un coup de genoux pour rigoler, c’est des bons souvenirs !

Avec Sami Kebchi (Promoteur), il me présentait souvent des acteurs et des chanteurs connus mais je m’en foutais. Par contre, une fois aux États-Unis, il y avait le commentateur Christian Delcourt et il me présente George Foreman (Champion du Monde Poids lourd WBA, WBC, IBF), là je l’ai attrapé direct comme si c’était mon ami (Rire)

Et en Thaïlande tu as quelques anecdotes à nous raconter ?

Bah tu sais moi en Thaïlande je ne sortais pas trop, j’allais à la pesée et puis je partais direct, j’allais dans mon hôtel où j’aimais bien rester, je faisais mon footing le matin, c’est tout, je ne bougeais pas trop…

Tu étais un peu comme Ramon Dekkers, tu venais en Thaïlande pour faire ton combat puis tu repartais tout de suite ?

Oui exactement, je ne restais jamais longtemps, les camps tout ça, cela ne m’intéressais pas. En plus, les camps quand les gens ils te racontent qu’ils se sont bien entraînés, c’est pas vrai, la plupart du temps dans les camps les thaïs ils ne te calculent pas. Je me rappelle la première fois que j’ai boxé en Thaïlande quand j’étais au camp Pinsinchai pour m’entraîner, les boxeurs ils te regardent mais ils ne s’entraînent pas avec toi, le teneur de paos il te fait travailler un peu aux paos et puis il te dit va au sac de frappe, il te calcule pas. Par contre, après que j’ai fait mon combat tous les thaïs ils sont venus me voir, il m’appelait « Sari, Sari », ils s’entraînaient tous avec moi. Pour qu’ils fasse attention à toi il faut vraiment que tu restes très longtemps dans le camp et que tu boxes souvent, comme Skarbowsky qui est resté longtemps, et encore, ils s’en foute de toi. La Thaïlande c’est bien pour les vacances, j’y suis retourné avec ma copine, c’était plus cool (Rire)

Quel est ton plus beau souvenir dans ta carrière ?

La ceinture du Lumpinee, c’est mon plus beau souvenir. Je me souviens de la tête des militaires qu’ils faisaient quand j’ai gagné, je te promets, ils ne pensaient pas que j’allais gagner. Même Songchai (Promoteur) il ne pensait pas que j’allais gagner la ceinture. Parce que le thaï que j’ai rencontré Somchaï il venait juste de battre Orono et ils pensaient tous qu’il allait me battre !

Combien de combats tu as fais durant ta carrière ?

J’ai fait 104 combats avec environ 89 victoires

Combien de victoires par KO ?

59 victoires par KO

C’est beaucoup de victoires par KO, pourtant tu n’étais pas un puncheur mais plutôt un gros frappeur ?

Oui exact, en général je ne mettais pas mes adversaires KO sur un coup mais après plusieurs coups…

Tu avais une bonne anglaise, tu te préparais avec des boxeurs Pros en anglaise pour tes combats ?

Oui un peu, j’ai tourné avec Khalid Rahilou (Champion du Monde de boxe anglaise WBA), un peu dans le club des Acariès, mais pas plus…

Quelle technique tu aimais le plus en combat ?

Je misais surtout sur ma jambe gauche et mon crochet gauche

Est ce que tu suis encore l’actualité des pieds et poings ?

Non j’ai déconnecté complètement. On m’invite parfois à des galas mais je n’ai pas trop envie d’y aller. J’ai gardé quelques contacts avec des anciens comme mon pote Kamel Jemel, j’ai des amis dans la boxe encore comme Benatia, des mecs de Nanterre aussi, Nash il est gentil comme gars

MOURAD SARI EN THAÏLANDE AVEC SON « POTE » LE GRAND CHAMPION KAMEL JEMEL (TEE-SHIRT BLEU FONCÉ)

Que penses tu de la boxe thaï aujourd’hui ?

Je ne peux pas trop te dire car je ne regarde plus beaucoup les combats. Mais en plus, je crois maintenant qu’il y a des combats en trois round, ce n’est plus de la boxe thaï. La dernière fois que j’ai vu un combat je ne voyais pas trop de technique, pas de blocage, pas d’esquive, j’ai l’impression que c’est moins technique maintenant mais peut être que je me trompe…

Tu veux ajouter quelques chose ?

J’aimerais remercier tous mes amis de la boxe, je dis un grand merci à Kamel Jemel, Jérôme Le Banner et les frères Berbachi

Merci beaucoup Mourad pour cette interview !

Merci à toi

Mourad Sari dit le « Gaucher d’Argenteuil«  est un homme tranquille qui a su rester fidèle à lui même. Pourtant, il est l’un des nak muay Européen les plus titrés et son palmarès est impressionnant. C’est une véritable légende du Muay Thai français qui a écrit l’histoire en devenant le premier étranger à remporter la ceinture mythique du stadium Lumpinee en 1999 en battant le thaïlandais Somchaï Sor Nantana par KO.

Ce grand combattant n’était pas un styliste mais un redoutable frappeur qui a éteint la lumière à plus d’une cinquantaine de ses adversaires. Sa boxe basique était terriblement efficace. Il maîtrisait à merveille les esquives, les blocages et les saisies, de plus, c’était un guerrier avec un mental phénoménal qui ne reculait jamais !

Mourad Sari a rencontré les plus grands champions de sa génération. Il fait partie des champions étrangers qui ont le plus rencontré de champions thaïlandais, il a battu des grosses pointures du Royaume du Siam telles que Orono Por Muang Ubon (Champion du Lumpinee), Sakmongkol Sitchutchok (Champion du Lumpinee), Saïmaï Chor Suen (Champion du Lumpinee), Kaolan Kaovichit (KO) (Champion du Lumpinee), Samranchaï 96 Peenang (Champion de Thaïlande), Den Muangsurin (KO) (Champion du Lumpinee), Thedkiet Sitepitak (KO) (Champion du Lumpinee), Samkor Kietmontep (Champion du Lumpinee), Nuengtrakarn Por Muang Ubon, Sensing Muangsurin (KO), Sakadoien Detlat, Vihoknoï Chor Malithong (KO), Somchaï Sor Nantana (KO) !

Mourad Sari a également affronté des tueurs de la discipline comme Buakaw Por Pramuk (Match nul), Rambowjeaw Por Tubtim, Jongsanan Fairtex (Champion du Lumpinee), Seankeng Pinsinchai (Champion du Radja) et bien d’autres…

Le gaucher d’Argenteuil a aussi battu des grands champions étrangers que sont les français Kader Marouf (KO), Yassine Benahdj, Manu N’Toh, Eddy Saban, Christian Garros, François Pennachio, Stéphane Nikiema, Wilfrid Montagne, Riad Rekhis, l’américain Hector Pena, le hollandais Youssef Akhnikh !

SOFIANE ALLOUACHE, ABDELAH BERRANDOU (ENTRAÎNEUR DE SARI), MOURAD SARI, MOHAMED BERRANDOU (ENTRAÎNEUR DE SARI)

MOURAD SARI CONTRE MOHAMED BOURKHIS (DÉFAITE AUX POINTS DE MOURAD SARI)

MOURAD SARI CONTRE LE JAPONAIS IOTANI (VICTOIRE PAR KO AU 1ER ROUND DE SARI)

MOURAD SARI CONTRE WILFRID MONTAGNE (VICTOIRE DE SARI)

MOURAD SARI


Date de naissance :
20 juin 1973

Poids : 65 Kg- 70 Kg

Hauteur : 1m78

Nombre de combat : 104. 89 victoires (59 KO). 14 défaites. 1 nul

Titre : Champion du Lumpinee en – 63 Kg 500 (1999), champion du Monde de boxe Thaï en – 67 Kg (1997, 1998, 1999, 2000), champion d’Europe de boxe Thaï en – 67 Kg (1995), champion de France de boxe Thaï en – 63 Kg 500 (1992, 1994), Vainqueur du Grand Tournoi en – 70 Kg (2003)

LE GAUCHER D’ARGENTEUIL EN ACTION

BIOGRAPHIE PUGILISTIQUE DE MOURAD SARI

Mourad a commencé la boxe thaï au sein même de son quartier à Argenteuil. La salle, le Tip Team, qui vient de s’ouvrir dans sa cité n’est qu’un local à vélos aménagé mais les jeunes qui la fréquente sont tous des morts de faim qui sont pris par le virus du Muay. L’entraîneur qui vient donner les cours n’est autres que Bruno Benlabed, ancien champion d’Europe de boxe thaï. Sari et Benlabed vont faire un bout de chemin ensemble…

Tous les soirs, Mourad va à la salle. Les journées sont dures car Mourad travaille la journée comme mécanicien dans une entreprise de réparation d’ascenseur, et des ascenseurs en panne il y en a un paquet dans les HLM d’Argenteuil. Pendant deux ans, il travail la journée et s’entraîne le soir mais à un moment il doit faire un choix entre son travail et la boxe à haut niveau, il choisit de se consacrer uniquement à la boxe pour essayer de gagner sa vie avec ce sport…

Au début, Mourad s’entraîne pratiquement qu’avec les gars de sa cité. Ses partenaires de sparring sont nombreux, il lui font acquérir une condition physique irréprochable. Puis, des boxeurs comme Mohamed Bouilha et Abdelah Berrandou, qui deviendra son entraîneur plus tard, viennent souvent mettre les gants avec lui. En parallèle, il met les gants au PSG Boxe avec Khalid Rahilou (champion du monde de boxe anglaise) comme sparring partenaire de luxe.

Après avoir été champion de France classe A en 1992 et 1993, il effectue en 1994 son premier combat en Thaïlande dans un énorme galas au nord du pays à Chiang Raï devant plus de dix milles spectateurs. Mourad Sari fait un combat spectaculaire et met KO au 4 ème round le champion Saensing Muangsurin.

En 1995, il s’incline aux points après un match mémorable contre le champion du Radja de l’époque Seankeng. Tout de suite après, en Thaïlande, il rencontre au Stadium du Radjadamoen de Bangkok le redoutable Sakadoien Detlat qui est classé N° 7 du Radja qu’il bat aux points. Sari avait déjà battu le N° 5 du Radja, ensuite il a battu le N° 4 du Radja par KO, c’est grâce à ses victoires qu’il est rentré dans le classement officiel du stadium du Radja. Peu d’étranger à cette époque peuvent se vanter d’avoir été dans le classement de ce prestigieux stadium…

Aussi, en juin 1995, il prend la ceinture de champion d’Europe au tenant du titre, le solide Christian Garros. C’est son premier titre majeur.

L’année suivante, il bat le superbe technicien Yassine Benhadj.

Le 1er juin 1996, au Zénith, à Paris, dans un gros gala avec Jérôme Le Banner en tête d’affiche, Mourad rencontre le frappeur Kader Marouf qui est champion du Monde de Kick Boxing, Mourad met KO au deuxième round le rugueux Marouf.

En 1997, dans l’Arena de Gagny, c’est la consécration car il retrouve pour une revanche l’invaincu en Europe, le champion du Lumpinee Saïmaï qui l’avait battu aux points l’année auparavant au Bataclan. Saïmaï était un épouvantail des rings, il s’est révélé en battant en 1994 le légendaire Ramon Dekkers. Ensuite, il a battu les meilleurs champions français tels que Jo Prestia, Dida Diafat (Deux fois) et Christian Garros. Mais Mourad Sari fait un combat fabuleux face à Saïmaï et décroche le titre mondial !

C’est aussi en 1997 qu’il participe à son premier tournoi de boxe thaï organisé au Canet-Rocheville, “le tournoi des 50 000 dollars”, où il perd malheureusement en finale par KO contre le Thaïlandais Saïmaï.

Mourad Sari avait bien souffert pour ses deux premiers combats du tournoi en affrontant d’abord le super technicien François Pennachio (Champion du Monde de Kick Boxing et de Boxe Française) puis le solide Christian Garros qui venait de battre le champion Van De Heuvel par KO.

Sari et Garros ont fait une véritable guerre, un terrible combat dans lequel il y eu ensuite une polémique sur la victoire de Mourad Sari. En effet, au deuxième round Mourad Sari fut touché durement par une série de poing de Garros, au bord du KO, Mourad Sari a été sauvé par le gong. Dans la précipitation, le promoteur Sami Kebchi est monté sur le ring en jetant une serviette sur le ring au moment même où le gong a retenti. Logiquement, le combat aurait dû se terminer. Mais les juges et l’officiel ont décidé de continuer le match…

Pour le troisième round, Mourad Sari a bien récupéré, avec un mental hors du commun, il revient encore plus fort dans le match. Les juges optent pour un extra round qui amène les deux boxeurs jusqu’au bout d’eux même dans ce match de folie. Mourad Sari est déclaré vainqueur aux points.

Le français, lorsqu’il rencontre le thaïlandais Saïmaï en finale, est extrêmement éprouvé par ses deux précédents matchs, alors que le thaïlandais est un peu plus frais car il a battu le champion Joël César par KO puis son compatriote Jomhod aux points. Le courageux Mourad Sari, trop fatigué, n’a pu stopper les assauts puissants du thaïlandais qui l’a mis KO avec ses poings dès le premier round…

Le 24 avril 1998, le gaucher d’Argenteuil rencontre le champion du Lumpinee Den Muangsurin à Thiais pour un championnat du monde. A cette époque, Den Muangsurin était encore une terreur des rings qui avait battu tout les européens, seul le grand champion Dany Bill avait gagné face à lui.

Ramon Dekkers déclarera plus tard que le thaïlandais qui l’avait battu deux fois (En Thaïlande en 1993 et à Macao en 1995) était l’un des plus durs adversaires qu’il avait rencontré. Après un combat très âpre, Mourad Sari bat Den Muangsurin par KO technique au 3ème round !

En 1998, Mourad Sari rencontre aussi un monument du Muay Thai, le champion du Lumpinee Thedkiet Sitepitak qu’il bat par KO au 3éme round !

Mourad Sari combat régulièrement en Thaïlande dans les prestigieux stadiums du Radja et du Lumpinee, ainsi que plusieurs fois à la fête du Roi. C’est au cours de cette célèbre organisation, qu’en 1998, il bat par KO le thaïlandais Vihoknoï qui était alors classé numéro 1 du stadium Lumpinee.

Mais c’est en mai de l’année 1999 qu’il atteint le sommet que tout grand nak muay souhaiterais obtenir un jour.

En effet, le promoteur Sami Kebchi a réussi l’exploit d’organiser au Stadium du Lumpinee, deux combats pour la ceinture du Lumpinee entre deux thaïlandais et deux français !

Stéphane Nikiema et Mourad Sari sont les deux prétendants au fabuleux titre qui fait rêver tous les boxeurs de Muay Thaï de la planète.

Le champion Nikiema se fait malheureusement voler le titre par une décision aberrante contre le thaïlandais Neungtrakan. Mais Mourad Sari effectue un combat exemplaire et bat par KO au 4 ème round le thaïlandais Somchaï. Le français devient ainsi le premier occidental à conquérir une ceinture du Stadium Lumpinee !

La même année, en décembre 99, de nouveau à l’anniversaire du Roi, Sari affronte le taureau Orono. Il perd aux points mais le retrouve l’année suivante dans une superbe réunion à Las Vegas pour un championnat du Monde, Mourad Sari prend une belle revanche en battant le thaïlandais aux points.

Mourad Sari n’est pas un adepte des longs séjours dans les camps thaïlandais. Il s’entraînera toutefois près d’un mois au camp Pinsinchai à Bangkok. Mourad Sari qui a beaucoup combattu au pays du Siam avec 25 combats au total, s’est entraîné et a tourné dans plusieurs camps du pays.

Dans les années 2000, il s’oriente plus vers le kick boxing et notamment les fameux “Grand Tournoi” qui font fureur à cette période.

Mourad Sari va combattre aussi au Japon en style K1, en novembre 2000 il rencontre la star montante du pays le puncheur Masato (Vainqueur du K1 Max 2004).

Lors de la préparation dans le vestiaire quand les officiels ont amené les gants, Mourad a dit “il sont petit ces gants, on dirait des gants de frappe, le premier qui touche sera KO…”. Les deux boxeurs ont été tout les deux touchés au 1er round mais malheureusement c’est Mourad Sari qui sera foudroyé par un crochet gauche à la mâchoire au 2éme round…

C’est aussi en 2000 qu’il a rencontré une légende du Muay, Jongsanan Fairtex (Double Champion du Lumpinee, Champion du Monde) surnommé « The Woodman », Mourad Sari va perdre aux points face à ce tueur des rings.

Mais au dôme de Bercy, en 2001, Mourad Sari fait un match magnifique contre le grand champion thaïlandais Kaolan Kaovichit (Champion du Lumpinee en 126 lbs et en 135 lbs, Meilleur boxeur de l’année en 1998) qu’il bat par KO !

En 2002, le premier Grand Tournoi de kick boxing est organisé et c’est l’excellent technicien Zankifo qui remporte ce tournoi. Mourad Sari était arrivé en demi-finale du tournoi, il avait battu facilement en quart de finale le biélorusse Shakoutha. Mais ensuite, il avait perdu par arrêt de l’arbitre au deuxième round après avoir été compté deux fois contre le champion Neungtrakan (N° 1 du Lumpinee en 1998 et 1999).

Sari retrouve Neungtrakan mais en Muay Thaï, à la fête du Roi, en décembre 2002, il perd de nouveau face au thaïlandais mais aux points.

Mourad Sari va prendre sa revanche avec panache en battant le thaïlandais lors du Grand Tournoi en 2003. Il bat aux points Neungtrakan en quart de finale du tournoi. Ensuite, il rencontre en demi-finale le favori du tournoi, la star Sakmongkol (Champion du Lumpinee en 1994, champion du Monde en 1996, 1998, 1999) qu’il bat aux points. Enfin, en finale, il bat le puncheur Riad Rekhis et remporte le Grand Tournoi !

En novembre, Mourad Sari retrouve le grand champion Sakmongkol pour un championnat du Monde en kick boxing à Dubaï. Le thaïlandais prend sa revanche en battant le français aux points.

En 2004, le 5 juin, c’est le choc des titans entre le vétéran des rings et redoutable champion Stéphane Nikiéma face à l’expérimenté Mourad Sari. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps, ils ont souvent combattu dans les mêmes réunions, c’est donc un combat entre deux grands champions qui se respectent qui a lieu au Zénith de Paris.

Le combat se fait dans les règles du kick boxing, une discipline qui n’est pas la préférée de ses deux adeptes du Muay Thai. Malgré tout, ils font un beau combat qui se soldera par la victoire aux points de Mourad Sari.

Le 5 décembre, à la fête du Roi, à Bangkok, Mourad Sari perd contre le thaïlandais Rambojeaw. Une décision très litigieuse car le thaïlandais avait été totalement dominé durant tout le match…

En 2005, Mourad Sari fait figure d’ancien avec ses 33 ans et son énorme passé de combattant. Mais il continu à boxer notamment dans les tournois comme le “A1 World Combat Cup” où il perd de justesse en demi-finale contre le vainqueur du tournoi, le champion Fouad Ezbiri, après avoir battu le croate Goran Borovic en quart de finale.

En mars 2006, dans le gala France/Thaïlande à Levallois, en kick boxing, il bat aux points le jeune thaïlandais Samranchaï qui est alors champion de Thaïlande et champion du Stadium d’Omnoi.

Toujours en kick boxing, en mai 2006, au Grand Tournoi de Bercy, il affronte le seigneur des rings du moment, Buakaw Por Pramuk.

Le thaïlandais est au sommet de son Art, il est champion du célèbre tournoi K1 Max en – 70 Kg, champion du Monde S1 et WMC, il vient de battre les meilleurs de sa catégorie tels que John Wayne Parr, Kobayashi Masato, Albert Kraus, Jean-Charles Skarbowsky, Mike Zambidis, Jomhod Kiatadisak (KO), Marco Pique, Virgil Kalakoda, Youssef Akhnikh (KO). Beaucoup de personnes ne donnent pas cher de la peau du français. Mais le gaucher d’Argenteuil fait front face à la machine de guerre thaïlandaise, Mourad Sari fait un superbe combat et obtient un match nul, match nul il est vrai généreusement accordé par les juges…

En novembre, Mourad Sari affronte le multiple champion du Lumpinee Samkor qui est un peu sur la fin mais toujours très dangereux. Le match a lieu en kick boxing et Mourad Sari bat le thaïlandais aux points.

Au grand dôme de Villebon, pour la “Nuit des Superfights V”, en décembre 2006, Sari rencontre le rugueux hollandais Youssef Akhnikh. Dans un combat intense, en Muay Thaï, il va dominer son adversaire qui n’a cessé d’avancer sur lui et le battre aux points après l’avoir envoyé deux fois à terre.

De nouveau au Dôme de Villebon, en avril 2007, en Muay Thaï, il affronte le talentueux Mohamed Bourkhis, spécialiste du corps à corps. Sari va s’incliner aux points…

Le 2 juillet 2007, dans un Paris Bercy plein à craqué, Mourad Sari rencontre en kick boxing le champion qui monte Wilfried Montagne. Les deux boxeurs font un grand combat dans lequel Montagne sera compté deux fois, Mourad bat aux points le sociétaire du club Lumpinee.

Sari malgré ses nombreuses années de combattant est toujours présent et son “Fighting Spirit” ne s’est pas encore éteint. En février 2008, il bat le belge Naim Dahou qui a 10 ans de moins que lui, et c’est en 2008 qu’il raccroche les gants et tourne définitivement la page à sa carrière de boxeur.

Ce champion exceptionnel, humble et courageux, a marqué son empreinte à jamais dans l’histoire du Muay Thaï français !

By Serge TRÉFEU