PHILIPPE CANTAMESSI
Interview de PHILIPPE CANTAMESSI
par Serge TREFEU (2015)
Bonjour Philippe, tout d’abord je te remercie pour cette interview, comment vas tu ?
Je suis triste d’apprendre la disparition de Pascal Iglicki. Je salue sa mémoire et je présente mes condoléance à sa famille et à ses proches…
Tu es l’un des pionniers de la boxe thai en France, au début des années 80, ce sport n’était vraiment pas connu, comment tu as découvert ce sport ?
J’ai commencé en 1979 à pratiquer le karaté avec Gilles Belloni dans son club de Sceaux dans les Hauts de Seine. Je voulais rencontrer des jeunes de mon âge et me faire des amis car je venais d’arriver dans cette partie du département du 92. À cette période, Gilles a vite évolué vers une autre forme d’expression du combat qui était plus centrée sur la compétition et le contact total. J’ai été un peu lent à me lancer dans l’aventure, étant handicapé par accident de moto d’une certaine gravité, au début de celle-ci. Je n’ai pas participé malheureusement au stage que Gilles et Jacques Mairesse ont organisé en invitant le Champion d’Europe de Kick Boxing « Patrick Brizon » de Clermont–Ferrand.
J’ai cependant été présent lors du deuxième stage en 1980 qui consacra la venue du célèbre Pud Pad Noï Worawoot et de son coach Pornthep Maisondeth du Jocky Gym. Ce dernier devint mon professeur de Boxe Thaï et mon ami.
Gilles, Jacques Mairesse et Yan Le Nabour étaient partis, auparavant se former dans un club à Bangkok.
Qu’est ce qui t’a attiré en particulier dans la boxe thai ?
L’aventure était nouvelle et passionnante et j’avais une attirance pour l’Asie et son monde imaginaire comme tous les adolescents lecteurs de Hugo Pratt et son héros « Corto Maltesse » !
CANTAMESSI, UN CHAMPION « SEUL » SUR LE RING…
Tu avais pratiqué un autre sport avant de faire de la boxe ?
Je n’ais jamais été investi dans un sport particulier. Après mes débuts en Boxe Thaï je me suis initié et perfectionné en Boxe anglaise avec mon professeur et ami Gérard Lefort qui me consacra du temps en me prodiguant des cours et des leçons particulières et à qui je rends hommage car il vient de nous quitter.
En parallèle, Gilles Belloni m’a dirigé en 1982 vers la salle de Monsieur Jean Paul Gobet à la porte de la Plaine avec Paul Tchoué et par la suite en 1985 vers la salle du Gymnase Léopold Bellan de Monsieur Jean Bretonnel avec Freddy Skouma, Antoine Fernandez, Philippe Michel, Pascal Leplat, Pascal Ducros, etc …
Tu as débuté la boxe thai avec le célèbre entraîneur Gilles Belloni, au club Belloni Gym, c’était l’un des tous premiers clubs de boxe thai dans la région parisienne où se trouvait-il ?
Gilles a profité de la mise à disposition d’une remise que son père possédait à Bagnolet derrière le célèbre marché des « Puces de Montreuil ». Le club était situé en mitoyenneté du Café restaurant de ses parents. Plusieurs élèves avaient participé aux travaux…
Quels étaient les compétiteurs au Belloni Gym qui s’entraînaient avec toi à l’époque ?
Jean Pierre Mieckaze, Alain Perroteau, Francis Alvado, Jacques, Jean et Yvan Lopez, François Kappeler, Gérard Maillot, Philippe Grondin, Mohamed Adoui, Stéphane Nikiéma, Jaid Seddak, Claude Forest, Jean Jacques Sebag, Olivier Raclin, Gérard Guinet, Robert Rite, Christian Bhafir, Robert Paturel, Stéphane Ferrara, Mouss Diouf et ceux qui m’excuseront pour mes oublis…
Est ce qu’il y a des boxeurs de l’époque, des champions français ou des champions étrangers qui t’ont inspiré pour la suite de ta carrière ?
J’idéalisais Toshio Fujiwara (Premier non thaïlandais à remporté une ceinture du stadium du Radja) comme dans un rêve !
Est ce que tu as combattu rapidement, tu te souviens de tes tous premiers combats ?
Par le fait de mon absence pour une convalescence poste accident de moto, mon premier combat en 3 rounds de 3 minutes c’est produit à la salle Wagram. Je l’ai perdu contre un élève de Roger Paschy qui fut également l’organisateur des premières rencontres de Boxe Thaï. J’étais très impressionné et pétrifié par le public et la salle, je suis rentré dans le combat dans le dernier round…
Combien tu as effectué de combats ?
28 Combats de boxes thaïlandaise avec 17 Victoires, 9 défaites et 2 nuls
Est ce que tu as remporté beaucoup de victoire par KO ?
Plus d’une dizaine, il me semble me souvenir
Dans quelle catégorie tu combattais ?
A Bangkok entre 50,802 et 53,525 kg (118 livres) : poids coqs
Au début de ma carrière dans les années 1980 entre 57,152 et 58,967 kg (130 livres) : poids super-plumes.
En 1986 entre 58,967 et 61,237 kg (135 livres) : poids légers
Et pour le dernier combat à Levallois Perret contre Sora Yara un élève de Sam Berrandou du Club Lumpinee de Saint Denis, à 31 ans, en poids super-légers, entre 61,237 et 63,503 kg (140 livres)
Tu as remporté un titre de champion d’Europe, c’était en quelle année et contre qui ?
Le 27 Juin 1983 à l’Elysée Montmartre contre Mac Clenon dans la catégorie poids légers, un anglais du club de Manchester dirigé par Maitre Toddy. Ronnie Green ne pouvait se présenter pour cette réunion des 1ers Championnats d’Europe de Boxe Thaïlandaise organisés par Roger Paschy, Gilles Belloni et Richard Dieux. Et puis fin 1983, ce fut la défense du titre dans la catégorie poids légers contre Ronnie Green à Amsterdam avec un match nul en conservant le titre !
En 1984, j’ai remporté le titre des poids super-plumes contre le Hollandais Tekin Donmez à la salle Japy et le 28 Septembre 1985 j’ai défendu ce titre avec succès contre le Hollandais Orlando Vieira au Ludo Circus Forum de Rosny Sous Bois !
LES PREMIERS CHAMPIONNATS D’EUROPE DE BOXE THAÏ EN FRANCE
Tu as été le premier français qui c’est entraîné au fameux camp Jocky Gym à Bangkok. Tu peux nous raconter comment se sont passés tes premiers entraînements dans ce camp authentique ?
J’ai effectué 5 séjours au Jocky Gym. La première année ce fut en 1981, nous étions plusieurs français du Club Belloni Gym de Bagnolet et du Club Brizon Gym de Clermont-Ferrand. Pour le second séjours ce fut mon premier combat à la télévision thaïlandaise. J’ai effectués 3 autres séjours par la suite. J’étais avec François Kappeler en 1983 et seul combattant pour les derniers. Le rythme des entraînements étaient épuisant pour un organisme européen et les conditions de fatigue importantes. J’ai contracté un début de gangrène sur une mauvaise blessure à la main pour le dernier voyage. Cela a entraîné mon forfait pour un match prévu contre Ronnie Green et organisé par Mohamed Jami du Yamatsuki…
STAGE EN THAÏLANDE AVEC L’EQUIPE DU BELLONI GYM, ABDEL FERRERA, JEAN FRANCOIS KEPPLER, PATRICK BRIZON, EVE LOPEZ, DIDIER LEBORGNE, MICHEL LUSOLI, JEAN FRANCOIS ODOUL, PHILIPPE CANTAMESSI, JEAN LOUIS LAFARGUE, JOCELYN FAYE, GILLE BELLONI, JACQUES LOPEZ, ROBERT RITE, JEAN PIERRE MIECAZE
Est ce que tu dormais dans le camp, comment cela se passait avec les thaïlandais, car tu devais être l’unique « Farang » à t’entraîner ?
Non j’ai eu la chance d’être hébergé à domicile par mon ami et professeur Pornthep Maisomdet. Sur mon site Youtube vous pouvez visionner le film reportage “Muay Thai” réalisé par Pierre Jonquère en 1985 et dont l’action se déroule au “Jocky Gym et au stadium du Ratchadamnnoen !
Pour le reste rien ne m’a été facile. Avant mon départ au Japon, ma fiancée Lucile qui devait me précéder à Tokyo est venue me rendre visite. Je n’ai pas eu la permission de l’accompagner pour visiter Bangkok car j’avais un combat à préparer. Et pour conclure mon histoire, je ne connais pas la Thaïlande car je n’ai jamais quitté le camp sauf pour aller combattre ou repartir en France…
FILM « MUAY THAI » DE PIERRE JONQUÈRE AVEC PHILIPPE CANTAMESSI
Plus tard, Stéphane Nikiéma (Champion du Monde, Champion d’Europe) est venu aussi s’entraîner au Jocky Gym, tu connais bien Stéphane car il était au club Belloni Gym, est ce que tu t’es entraîné avec Stéphane au Jocky Gym ?
Oui je connais bien Stéphane. Stéphane, dès ses débuts était doué d’une intelligence et d’une compréhension de la Boxe Thaïlandaise qui fut très instinctive et brillante. Nous n’avons jamais eu le plaisir de nous retrouver au Jocky mais j’ai été informé de son parcours exceptionnel en Thaïlande. C’est une longue et riche carrière de boxeur qui peut nourrir son enseignement avec ses expériences et ses années de pratique !
Tu as testé d’autres camps d’entraînements en Thaïlande ?
Non, j’avais une obligation morale qui s’appelle l’amitié !
Quels étaient les champions thaïlandais les plus connus à cette époque ?
Samart Payakaroon, Diesel Noi, Saensak Muangsuring, Attapong, Somsong, Nonglek !
Tu fais parti également des pionniers étrangers qui ont combattu dans les stadiums de Bangkok, des premiers étrangers qui ont affronté les champions thaïlandais chez eux, tu peux nous parler de cette première aventure ?
Oui ce fut à la télévision en direct, pour les congés estivaux du mois d’Août 1982 à Bangkok avec une sacrée équipe de combattants français, composée de Patrick Brizon, le Champion d’Europe de Kick Boxing à Amsterdam en 1979 et également un ami disparu, Jean Pierre Mieckaze, mon ami et camarade de club et mon aîné, un homme généreux et malheureusement disparu, Jocelin Faye un camarade des débuts et François Kappeler, le champion d’Europe de Kyokushinkai !
Combattre au stadium du Ratchadamnnoen dans une grande soirée, dans les années 80, c’était vraiment un exploit pour un combattant étranger comparé à maintenant, quels souvenirs tu gardes de tes affrontements dans ce stadium mythique ?
Le big bang du décalage du rêve et de la réalité. J’existai enfin, à cet endroit mythique de la boxe Thaïlandaise pour concrétiser mes folles ambitions. Un public fantastique et un haut niveau de professionnalisme de tous les acteurs du show !
1983, CANTAMESSI AFFRONTE LE N° 4 DU STADIUM DU RADJA
Tu as combattu dans d’autres Stadiums à Bangkok ?
Non
Tu as été l’un des premiers français a affronté le grand champion Watthana Soudareth (Champion du Monde, N°1 du Lumpinee) qui commençait une nouvelle carrière en Europe en 1982. Comment c’est passé ton affrontement avec cette star des années 80 ?
Le premier combat que nous avons disputé en 1982 était dans les 5 premiers de ma courte carrière, selon mon souvenir. Ce fut un KO aux jambes pour moi. Je n’ai jamais plus perdu de cette façon depuis car j’ai retenu cette cuisante leçon. Une série de 4 combats nous ont opposé pour 2 défaites (1 KO aux jambes et 1 décision défavorable), 1 nul et oui c’est possible et 1 victoire. Un combattant qui était une référence et un OVNI pour nous les occidentaux !
CANTAMESSI CONTRE SOUDARETH
Quels sont les combattants thaïlandais que tu as affrontés ?
Onze rencontres avec 3 combats à Bangkok m’ont opposé aux combattants du royaume du Siam pour 6 victoires, 1 nul et 4 défaites.
– 1 Victoire par disqualification en 1982 pour le combat à la télévision contre un boxeur classé en boxe Anglaise aux JO du Canada en 1976
– Défaite aux points en 1983 au stadium du Ratchadamnnoen contre le numéro 4 de l’époque
– Watthana Soudareth (En 1981, 1982, 25 Avril 1983, 14 Décembre 1984)
– Vangtenoî du Narong Gym (25 Novembre 1983 au Cirque d’Hiver)
– Bounmy du Lao Boxing (Janvier 1984 Élysée Montmartre)
– Lamkong (1984 Cergy Pontoise et Salle Japy)
– Oh Saknarong (8 Avril)
– Fhaoutai (26 Mars 1986 Palais des Sports Paris)
Tu as affronté des redoutables combattants étrangers tels que le grand champion anglais Ronnie Green (5 fois champion du Monde) et les hollandais Tekin Donmez (Champion d’Europe) et Joao Vierra (Champion d’Europe), tu te souviens de tes combats contre ces adversaires ?
J’ai participé à 4 championnats d’Europe et je suis resté invaincu dans 2 catégories. Avec Ronnie Green, c’était à Amsterdam et au début de ma carrière. Ronnie c’est un grand boxeur avec de belles qualités. Je n’avais pas la côte chez nos amis bataves. Je l’ai touché et le décompte a été très long, selon mon coin. La suite fut éprouvante pour moi car je ne savais pas gérer ses techniques de projection…
Tekin Donmez, était un redoutable encaisseur !
Je n’avais pas le choix que de gagner car le matin même j’avais subit un KO réalisé par ma chère « Thaïs ». Mon berger de Beauce favorite en se précipitant brutalement m’avait percuté à la tête, en me blessant à l’œil gauche. La tuile avant le match. Avec du collyre pour les yeux et de l’inconscience tout s’est bien passé pour moi avec une décision sans contestation !
Joao Vierra était de la catégorie de Ronnie Green et de Gilbert Ballantine !
Des purs produits de la boxe pieds poings toutes disciplines. La confrontation de style m’a été favorable avec une large victoire aux points !
CANTAMESSI CONTRE DONMEZ
CANTAMESSI CONTRE GREEN
Quels sont les autres champions européens que tu as rencontré ?
Gilbert Ballantine, René Desjardins !
Quel est ton meilleur souvenir de combattant ?
Le combat de 1983 au stadium du Ratchadamnnoen contre le numéro 4 où je suis sauvé par le gong au 3 ème round. Un ancien professeur de boxe thaïlandaise de Gilles Belloni et Jacques Mairesse nous prévient avant le match par signe du bras que les coups vont venir à la ceinture. Gilles Belloni me conseille de surveiller les midle kick et bien sûr, c’est un direct au plexus qui arrive. Je suis sauvé par le gong au 3ème round. C’était la spécialité locale de mon adversaire qui était un véritable rouleau compresseur. La vidéo (TV Thaïlandaise en noir et blanc) de ce combat est en ligne sur mon site Youtube, (Rire) pas facile la boxe. Je termine exténué mais debout et combatif !
Et le pire ?
La gangrène au retour de Bangkok et l’abandon par forfait devant Ronnie Green. Pas de bourse pour financer ce dernier séjour de préparation en Thaïlande et une grande déception pour une reprise des combats après l’arrêt de ma carrière en 1986…
Ton combat le plus dur dans ta carrière ?
C’est loin et je n’ai pas gardé de souvenirs très précis car je n’ai pas eu la vie facile dans ce domaine…
Est ce que tu suis toujours les combats de boxe thaïs ?
Je remercie les organisateurs des galas de l’AFMT qui œuvrent avec détermination pour nous présenter pour l’année 2015 plus de 48 réunions de boxe thaïlandaise à travers la France !
J’assiste parfois aux rencontres parisiennes Best of Siam et au tournoi de mon ami Sam Berrandou à Saint Denis en compagnie de Christian Bafir, Mohamed Jami, Antoine Desjardins et Pascal Leplat !
Qu’est ce que tu penses de la boxe thaï aujourd’hui en France ?
Je salue l’initiative de Jo Prestia et de son équipe que j’accompagne modestement. C’est une initiative courageuse dont le but est de sortir notre discipline de son marasme et de la mauvaise image qu’elle supporte auprès d’une grande partie de la population de notre pays. Le retour de la générosité, du partage et du respect sont les conditions de notre survie.
La générosité c’est l’engagement de tous les passionnés et de tous les bénévoles qui offrent aux adeptes de notre discipline leurs temps et leurs disponibilités pour l’enseignement d’un art de combat sportif et humain qui se démarque par ses valeurs d’un affrontement primaire et vulgaire opposant deux êtres dénués de moralité et de respect de la condition humaine.
Le partage, c’est d’accepter en retour pour chacun de nous avec humilité, la discipline collective de ce sport avec les exigences morales qui respectent le public, les clubs et son adversaire afin de présenter une image positive, forçant le respect et les convictions de nos détracteurs.
Le respect c’est également, ne pas vouloir absolument concrétiser pour les pratiquants un parcours sportif en les poussant vers une carrière de boxeurs professionnels.
Nous ne sommes pas en capacité de faire avancer ce type de carrière vers le haut niveau avec la double exigence de la réussite sociale et sportive de nos pratiquants.
Tu n’a pas eu envie de transmettre ton savoir après ta carrière de combattant, de devenir entraîneur, d’ouvrir un club ?
J’ai eu récemment une proposition par le biais d’un ami qui souhaite organiser une section sportive de boxe thaïlandaise. Je n’ai pas les compétences requises mais je peux apporter mon écho dans une structure future…
Quelle est ta profession aujourd’hui ?
Je gère des missions de prévention et d’ingénierie de la sécurité face aux risques professionnels et dans les établissements recevant du public
Que conseillerais tu à un jeune qui commence le Muay Thai et qui souhaite devenir un champion ?
Je lui conseille de concevoir son parcours sportif comme une aventure humaine qui lui permet de se découvrir et de modeler ses convictions face au monde et face à l’adversité.
La pratique sportive de la boxe thaïlandaise en France est avant tout une force et une réussite intérieure mais elle ne peut pas être le but d’un avenir professionnel en dehors de celui de la voie de l’enseignement.
La beauté du geste cela compte encore mais l’esprit pratique est le gage de la réussite sociale.
Tu veux ajouter quelque chose ?
Je souhaite une longue vie et une bonne chance au projet de l’Académie Française du Muay Thai. et à ses animateurs et animatrices : Teresa Sciortino, Anélia Niccolas, Jo Prestia, Sam Berrandou, Alain Tillot !
Je te remercie pour cette interview et bonne chance pour tes projets !
Je te remercie de m’avoir convié à m’exprimer à cette “tribune” de la Boxe Thaïlandaise et bonne chance à toi pour la suite de cette série d’articles consacrés à notre sport !
Philippe Cantamessi a été l’un des tout premiers boxeurs étrangers à combattre au mythique stadium du Ratchadamnoen de Bangkok, en 1982, une période où les combattants thaïlandais étaient réputés invincibles, surtout chez eux !
Mais Cantamessi a réussi l’incroyable pari d’aller défier les champions thaïlandais dans leur fief, et surtout de leur tenir tête dans la catégorie des 53 Kg, une catégorie reine en Thaïlande, ce qui est un véritable exploit pour l’époque !
Cantamessi fut aussi le premiers boxeur de Muay Thai a être médiatisé grâce notamment au célèbre publicitaire Jacques Séguéla qui était un passionné de boxe thaïlandaise !
Dans les années 80, Cantamessi a enflammé le public des premiers grands galas organisés par Roger Paschy, Gille Belloni, Richard Dieux et Patrick Bryzon. Son style de combattant agressif et technique plaisait énormément au fan de boxe thai qui l’avait surnommé « Mister Nitroglycérine » !
Ce grand champion fait partie de l’histoire de la boxe thaïlandaise en France, sa combativité, son mental de guerrier et son amour pour le Muay Thai, force le respect, un champion que la nouvelle génération devraient s’inspirer avec humilité…
LES DÉBUTS DE LA BOXE THAÏ À LA TÉLÉVISION FRANÇAISE AVEC PHILIPPE CANTAMESSI, STÉPHANE NIKIEMA CONTRE LES TUEURS THAÏLANDAIS, UNE AUTRE ÉPOQUE