SAMI KEBCHI
Interview du promoteur SAMI KEBCHI
by Serge TRÉFEU (2022)
(Photos Karaté Bushido, Pascal Le Cossec)
Bonjour Sami comment vas-tu, qu’est ce que tu es devenu depuis que tu as arrêté l’organisation des combats de boxe ?
Je vais très bien. J’ai arrêté les organisations de boxe, il y a maintenant une dizaine d’années, parce que j’ai eu des contacts avec le Qatar pour travailler avec eux sur la candidature du Qatar à la coupe du monde de foot 2022. Aussi, parce que le milieu de la boxe, surtout la boxe Thaï, m’a un peu déçu…
Qu’est ce qui t’a déçu lorsque tu étais organisateur ?
C’est un milieu ingrat. Lorsque tu es le seul promoteur à avoir organisé deux fois à Bercy à guichet fermé, à avoir organisé des galas de boxe en pieds et poings à Dubaï et à Las Vegas, je pense que j’aurais mérité un peu plus de reconnaissance
Tu as été le premier à organiser des événements en boxe pieds et poings à Las Vegas ?
Oui et à l’époque quand j’ai organisé au MGM de Las Vegas il n’y avait même pas de fédération. C’est la fédération de boxe anglaise de Mark Raidner qui a monté une fédération de boxe Thaï pour pouvoir organiser des combats de boxe Thaï. C’est pour cela que nous avons été obligés de mettre des coudières en protection aux combattants de boxe Thaï. Parce que la fédération de boxe anglaise ne voulait pas qu’ils combattent avec les coups de coude sans protection. La fédération de boxe Thaï a été créée spécialement pour mon premier gala à Las Vegas
C’était un défi pour toi de réussir à organiser des matchs de boxe Thaï au MGM ?
J’ai toujours été un rêveur. Et quand tu as rempli Bercy, le Zénith, organisé à Bangkok à l’anniversaire du Roi sur la place Sanam Luang avec 300 000 personnes, à Abu Dahbi, à Dubaï, à Saint-Martin, un peu partout dans le monde. Pour moi, le final, ce devait être Las Vegas. Las Vegas c’est Muhammad Ali, Mike Tyson, Hagler, Holyfield, les légendes de la boxe, c’était logique d’organiser aussi à Las Vegas dans cet endroit mythique !
Le tout premier gala que tu as organisé c’était en 1990 à Paris, à l’Aquaboulevard, tu t’en souviens ?
Oui bien sûr. C’est grâce à une belle rencontre que tout à commencé. Je m’entraînais dans la salle de Louis et Michel Acariès et les gens de Canal Plus sont venus faire un reportage sur un grand combat en boxe anglaise qui allait avoir lieu, Chavez contre Ramirez à Las Vegas.
Il y avait Charles Biétry (Journaliste sportif, directeur des sports de Canal +) et Michel Denisot (Animateur et producteur de télévision, directeur général adjoint du groupe Canal +) qui m’ont vu frapper dans un sac de frappe avec des coups de pieds et ils m’ont posé la question « qu’est ce que c’était ce sport ». Je leur ai répondu que c’était de la boxe américaine (Full Contact).
Ils ont voulu en savoir plus, ils m’ont invité à dîner. Lors du dîner, Charles Biétry m’a proposé d’organiser un gala de boxe américaine avec mon combat en direct à la TV. Comme il y avait de l’alcool à table, j’ai pensé qu’ils étaient un peu « bourré ». Mais non, ils étaient sobres parce que Charles Biétry m’a rappelé pour monter le projet d’un championnat du monde en boxe américaine.
Voila, j’ai donc fait ce gala à l’Aquaboulevard où j’ai combattu en même temps. Je n’ai pas fait un grand combat car organiser et combattre c’est compliqué. Je pensais que ce serait juste pour un seul gala avec Canal Plus. Mais quelques jours après le gala, Charles Biétry m’a appelé et m’a invité à Monaco. Il m’a demandé de recommencer, de faire un autre gala. Nous avons explosé l’audimat sur Canal Plus !
Tu as fait combien de combats avec Canal Plus ?
J’ai fait deux combats, le premier à l’Aquaboulevard et le deuxième à la Halle Carpentier. J’ai boxé un adversaire pas très dur. Mais avec l’organisation du gala je n’avais pas dormi de la nuit. J’ai fait 12 rounds et cela été très dur physiquement…
Combattre et organiser en même temps c’est difficile ?
Oui, c’est pour cela que j’ai préféré arrêter les combats. Charles Biétry m’a proposé de signer un contrat pour organiser avec Canal Plus. Ensuite, comme je ne connaissais pas le métier, c’est Louis et Michel Acariès, et Charles Biétry qui m’ont appris le métier d’organisateur
Comment s’est passée votre collaboration entre toi et Charles Biétry pour l’organisation des galas, c’est toi qui a donné des idées pour les événements ?
Alors Charles ne savait rien, c’est moi qui décidais de mettre tel ou tel boxeur à l’affiche. Quand j’ai mis le combat Kaman contre Roufus à Bercy, personne ne connaissait Rick Roufus
Comment es-tu arrivé à dénicher ces champions peux connus du grand public ?
J’ai eu la chance de connaître beaucoup de monde. Ensuite, tu essayes de trouver des idées qui sortent de l’ordinaire
Tu peux nous citer un exemple d’idée de rencontre hors normes que tu as eu ?
Par exemple, le combat entre Ramon Dekkers et Jo Prestia. Jo Prestia avait arrêté de combattre, cela faisait deux ans qu’il ne boxait plus.
J’ai eu l’idée de monter ce combat entre Jo Prestia et Ramon Dekkers car la boxe de Jo correspondait bien à la boxe de Dekkers. Je savais que cela allait faire un match formidable.
Il fallait juste que je parle à Jo. Au début, il ne voulait pas parce qu’il avait arrêté la boxe. Je lui ai fait une proposition financière qu’il n’a pas accepté. Il m’a ensuite fait une proposition. J’accepte sa proposition, on s’est mis d’accord car je savais que c’était quelqu’un d’honnête, qu’il n’y avait pas que l’argent qui l’intéressait. Il voulait faire un grand combat. Et les deux matchs qu’ils ont fait ont été anthologiques !
Tu étais un peu comme le grand promoteur Songchai en Thaïlande qui savait quels combats entre les meilleurs allaient plaire aux publics ?
Oui exactement, il y avait des combats qu’il fallait absolument faire. Quand j’ai fait Dida contre Peter Cunningham, Dida n’était pas encore très connu. J’ai donc eu l’idée de le faire rencontrer ce champion américain qui était une star du Kick Boxing. Cunningham avait arrêté la boxe depuis deux ans, il faisait du cinéma. Cela a été très compliqué pour signer ce combat. J’ai dû donner 50 000 dollars plus les billets d’avion en business class pour faire venir un champion qui avait arrêté sa carrière. Mais Dida et Cunningham ont fait un match mémorable en Kick Boxing, 12 rounds avec un titre de champion du monde, le public a adoré !
Ce n’était pas évident de trouver des bonnes oppositions, des matchs explosifs à rebondissements dont le public attendait ?
Oui tout à fait mais j’ai su trouver de belles oppositions, c’est pour cela que mes galas étaient toujours pleins. Et aussi, la différence avec certains promoteurs c’est que moi j’étais « spectateur », j’organisais des combats que je voulais voir. C’était vraiment de la passion, c’était donc plus facile de trouver des grands combats
Tu peux nous donner un exemple d’un combat que tu voulais absolument voir et que tu as monté ?
Le combat de Moussa Sissoko contre Aurélien Duarte, je voulais voir ce combat car je savais que cela aller faire une confrontation explosive. Et ce match a été superbe. Stéphane Nikiéma contre Moussa Sissoko, ce fut aussi un combat d’un autre monde. Krongsak contre Nikiéma, c’était des combats que je voulais voir.
Après, malheureusement, il y a eu des combats dont je pensais que cela allait faire des grands matchs et ça n’a pas été le cas…
Quel combat par exemple ?
Dany Bill contre Jo Prestia, j’ai été un peu déçu de la prestation, il y en a eu d’autres…
Comment as-tu eu l’idée de prendre les meilleurs champions de chaque discipline pour les mettre sur un plateau ?
Le problème c’est que j’avais pris la salle de Bercy. Quand je suis entré pour la première fois dans cette salle, je me suis dit « comment je vais faire pour remplir cette immense salle ». J’avais déjà organisé à la Hall Carpentier mais j’étais un jeune organisateur, de plus la fédération était contre moi, c’était vraiment compliqué. J’ai donc eu l’idée de faire des combats dans plusieurs disciplines.
J’ai été voir la fédération de boxe française pour leur proposer de faire des combats avec Sébastien Farina et François Pennachio qui étaient les deux stars de la BF de l’époque. J’ai vu aussi le président de la fédération de Kick Boxing qui était Francis Hamdaoui. Ils m’ont tout de suite suivi quand je leur ai dit que j’avais la télévision Canal Plus en direct pour des combats à Bercy
Tu n’as eu aucun problème avec ces fédérations ?
Non aucun problème, sauf avec la fédération de boxe Thai…
Pourquoi cela posait un problème avec cette fédération ?
Pour eux, ce n’était pas logique que j’ai réussi à avoir un contrat avec Canal Plus en exclusivité. A l’époque, il n’y avait que les matchs de foot qui étaient diffusés en direct à 20h30. Aucun sport n’avait des directs à ce créneau horaire.
Pouvoir diffuser de la boxe pieds et poings sur l’une des plus grosses chaînes TV française en direct, c’était exceptionnel. De plus, j’avais aussi avec moi une chaîne TV anglaise et une chaîne TV allemande, j’ai été le premier promoteur à avoir des chaînes étrangères en direct. A part Bangkok qui avait une chaîne de TV en direct, il n’y avait personne en boxe Thaï. Les combats des hollandais à Amsterdam, ils n’étaient pas en direct.
Mais je ne sais pas pourquoi les gens de la boxe Thaï pensaient que je n’étais pas du milieu, que je n’étais pas digne d’organiser des combats de boxe Thaï. Ce que je leur reproche, c’est qu’ils auraient dû penser au sport avant leur intérêt.
Pendant un an j’ai dû faire venir des juges étrangers pour pouvoir organiser. Ils m’ont même interdit une réunion au Palais des Sports à Levallois, un événement qui allait avoir lieu en direct sur Canal Plus. Il y a encore les images sur Canal Plus où Charles Bietry dit à l’antenne que c’était un scandale. Car deux heures avant le début du gala, la fédération avait envoyé des huissiers pour nous interdire l’ouverture de la salle. Heureusement, à l’époque, on a pu contacter le ministre des Sports qui nous a donné les autorisations. Des autorisations que nous avons eu 30 minutes seulement avant l’ouverture de la salle de Levallois…
Effectivement c’était très tendu, c’était pour quel gala ?
C’était pour le show avec deux championnats du monde de Kick Boxing entre Peter Cunningham et Dida Diafat, et Rob Kaman contre Marek Piotrowsky, il y avait aussi des combats en boxe Thaï avec notamment Nikiéma et d’autres champions, c’était en novembre 1992
Pourtant c’est en partie grâce à la diffusion sur Canal Plus que la boxe Thaï est devenue très populaire en France auprès du grand public ?
Je pense que s’il n’y avait pas eu Canal Plus au départ, aucunes chaînes de TV n’auraient suivi ensuite. Après, c’est un peu facile de dire que c’est seulement grâce à Canal Plus. Parce que dans les années 90 on avait vraiment un potentiel énorme pour faire des grands combats, il y avait énormément de grands champions. On avait trois ingrédients qui ont permis de faire de belles choses, les grands boxeurs, Canal Plus et moi.
Mais il faut savoir que ce n’était pas facile d’organiser des grands shows dans les années 90. Organiser un combat entre les stars Kaman et Roufus qui te coûte 300 000 dollars, sans compter Bercy et les autres combats, ce n’était pas évident à monter. En sachant que Canal Plus, la première année, ne m’a pas donné d’argent, ils ont commencé à me donner de l’argent la deuxième année…
A l’époque, est ce que les boxeurs touchaient de meilleures bourses que maintenant ?
Je ne sais pas parce qu’on m’a toujours critiqué pour les bourses. Mais quand tu fais un tournoi à 100 000 dollars à Bercy et que tu donnes au vainqueur 100 000 dollars, plus les primes au premier tour, au deuxième tour, au troisième tour et les combats d’encadrements. Et j’en ai organisé des tournois comme ça avec des bourses importantes, le tournoi des 50 000 dollars, le Grand Tournoi. Les combattants dans mes galas, je pense, ont touché des très bonnes bourses par rapport à d’autres promoteurs. J’avais la chance d’avoir Canal Plus et des amis qui avaient des grosses sociétés comme sponsor, c’était logique, c’était le business que les boxeurs soient biens payés.
Mais c’était aussi compliqué de trouver des sponsors pour ce sport. J’ai travaillé pour cela, je me suis donné les moyens de trouver des grands partenaires, j’ai beaucoup voyagé pour avoir des rendez-vous avec des grosses sociétés, j’ai eu la chance que le feeling soit bien passé
Tu as souvent organisé en Thaïlande, est ce que cela été compliqué de travailler avec les officiels thaïlandais ?
Non parce que j’ai eu la chance d’avoir organisé avec un seul promoteur, Songchai Ratanasuban. C’était un promoteur très intelligent, cela été facile d’organiser avec lui parce qu’il a tout de suite compris que son sport allait être diffusé et vu par des millions de personnes sur des chaînes étrangères !
Tu aimes beaucoup la Thaïlande et le Muay Thai, je crois que tu t’es même entraîné là-bas et que tu as été quelques fois un juge officiel durant des événements ?
Oui c’est vrai j’adore ce pays. J’aime leur sport national la boxe Thaï et toute la culture qui va autour de ce sport. Je me suis entraîné dans un camp à Bangkok et effectivement j’ai été juge officiel pour des titres mondiaux disputés par Ramon Dekkers à l’anniversaire du Roi, c’était Songchai qui me l’avait demandé
Tu as longtemps travaillé avec le fameux speaker Daniel Allouche, comment vous vous êtes rencontrés ?
Quand j’ai eu l’opportunité de travailler avec Canal Plus et que j’ai commencé à avoir des idées de galas, j’ai été voir Daniel pour lui exposer mes projets. Il présentait un combat dans un gala en 1988. Et Daniel a été le premier qui a cru en moi. Je me souviens qu’il m’avait dit « Si tu as Canal Plus avec toi, tu vas remplir des salles entières ».
Daniel et aussi les frères Desjardins, René et Antoine, ils ont toujours été avec moi. C’étaient des passionnés, c’étaient les seuls qui étaient contents qu’il y ait Canal Plus en direct pour de la boxe Thaï. Ils étaient heureux que leurs boxeurs puissent combattre dans des galas avec la TV en direct et des stars du show-biz autour du ring. Dans mes galas, il y a toujours eu des peoples, des stars de cinéma, des grands sportifs, des hommes d’affaires.
Daniel et les frères Desjardins, contrairement a beaucoup dans le milieu de la boxe Thaï de l’époque, n’étaient pas intéressés par l’argent, c’étaient des vrais passionnés.
Mais il y aussi des boxeurs qui m’ont soutenu et qui ont toujours été loyaux avec moi comme Morad Sari, Totof, Jérôme Le Banner et Yohan Lidon, aussi Omar Benamar qui m’a aidé, jusqu’à aujourd’hui j’ai encore des coups de fils d’eux, les autres plus rien…
Que penses-tu de l’état de la boxe pieds et poings aujourd’hui en France ?
Je pense malheureusement que le MMA a pris beaucoup de pouvoir et d’ampleur. La boxe Thaï et le Kick Boxing n’ont pas réussi à continuer leur belle époque…
Et de la boxe Thaï actuellement ?
Je pense que la nouvelle fédération et le président qu’il y a actuellement font du bon boulot. J’aurai voulu travailler avec ces gens-là il y a trente ans. Et peut-être que l’on aurait continué jusqu’à aujourd’hui. J’ai l’impression que cette fédération est plus professionnelle, elle fait plus attention au sport qu’à des problèmes d’égo…
Quel est ton plus beau souvenir d’organisation ?
J’en ai beaucoup. Le premier c’est d’avoir organisé à Bercy à guichet fermé, c’était fabuleux. Les premières fois où j’ai organisé dans les jardins du Roi à l’anniversaire du Roi à Bangkok, ce fut mémorable.
Quand j’ai fait Abu Dahbi aussi, c’était impressionnant parce que le Prince nous avait tout donné. Et l’un de mes meilleurs souvenirs et ma plus grande fierté c’est d’avoir intégré avec mes petits moyens la boxe pieds et poings à Las Vegas. D’avoir pu organiser dans les deux plus grands hôtels du monde le MGM et le Vénitien et d’avoir eu mon nom sur tous les panneaux publicitaires de ces grands hôtels. Également, d’avoir organisé en Afrique à Malabo en Guinée Équatoriale. Je n’ai jamais écouté les critiques, ce qui m’intéressait c’était de travailler sur le terrain. Tout ce que j’ai eu, je me suis donné les moyens de l’avoir en travaillant durement !
Aujourd’hui, est-ce que tu souhaites organiser de nouveau, quels sont tes projets ?
J’ai voulu revenir il y a deux ans pour faire un grand événement mais malheureusement il y a eu le Covid. Aujourd’hui, j’essaye de faire un grand combat d’influenceur et de mettre un combat de boxe Thaï derrière pour pouvoir redonner de l’énergie à ce sport. Parce que pour moi c’est le sport le plus beau du monde. Après le football et les grands combats de boxe anglaise organisés par les Acariès (Rire) !
Quand vas-tu organiser cet événement ?
Je ne peux pas trop en parler encore car je ne sais pas exactement quand je vais faire cette organisation. J’ai aussi un autre projet sur la boxe qui avance vite et bien mais je ne peux pas encore en parler…
Est ce que cela sera en France ou à l’étranger ?
Non pas en France à l’étranger
Tu ne veux plus organiser en France ?
Si j’arrive à faire deux ou trois grosses réunions à l’étranger avec des influenceurs qui vont me donner ce que veulent les chaînes de TV. Alors, je reviendrais en France pour faire une belle organisation
Tu vas travailler avec une chaîne de TV ?
J’ai des contacts avec des chaînes TV et surtout je suis en contact pour essayer de monter une plate-forme sur internet et vendre tous nos événements dans le monde entier. Comme ils font aux États-Unis avec l’UFC, ils vendent en Pay-Per-View (Télévision à la carte) en direct. En France cela va être un peu plus compliqué. Mais je pense qu’à l’étranger on va pouvoir vendre. Après, il faut que je trouve des bons combats, des belles confrontations avec des boxeurs qui sortent un peu de l’ordinaire
Est ce que tu suis les événements qui se produisent actuellement en France ?
Non je ne suis plus trop. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, ce sont les émissions sur les télés réalités, les combats d’UFC, je pense que maintenant les combats de boxe classique n’intéressent plus le grand public.
Ce que j’aimerais fabriquer, par exemple, c’est d’avoir un combat choc entre deux champions et de leur mettre chacun une caméra avec un journaliste qui les suit pendant un mois avant le combat. On les verrait à l’entraînement et pendant leur vie quotidienne, créer une sorte d’émission de télé réalité. Parce que maintenant les spectateurs veulent connaître les personnes avant de les voir boxer. Ils veulent tout savoir sur le boxeur, sa façon de s’entraîner, sa façon de vivre, comment il est avec sa famille, avec ses amis etc..
Tu penses que c’est un concept qui va plaire au grand public ?
C’est mon idée, je ne sais pas si je vais y arriver ou pas. Mais je crois qu’aujourd’hui le public n’est pas intéressé par un combat « normal ». La preuve avec le combat qu’il y a eu entre Mayweather et McGregor. McGregor n’avait jamais combattu en boxe anglaise, ils ont fait la plus grosse audience et rapporté des millions de dollars. Sa prouve que les téléspectateurs veulent du spectacle, c’est le spectacle avant tout. Et surtout, le public veut connaître complètement les boxeurs !
Le monde de la boxe doit-il s’adapter au monde des influenceurs, des réseaux sociaux ?
Je viens d’une autre génération et si je reviens pour faire une grosse organisation je suis obligé de m’adapter à ce phénomène. Ce qui marche c’est le spectacle, les influenceurs, les télés réalités, et je pense que la matière on peut l’avoir avec certains boxeurs que j’ai vu dans des vidéos et sur les réseaux sociaux
Tu as fait combattre beaucoup de grands champions, quels sont ceux dont tu te souviens ?
J’ai pratiquement fait combattre tous les champions des années 90 et 2000. Avec certains le feeling ne passait pas trop et d’autres cela passait mieux. Mais cela ne m’a pas empêché de les faire combattre, des champions comme Stéphane Nikiéma, Dida, Skarbowsky, Morad Sari, Dany Bill, Jaid, Kerner, Pinca, Lidon, c’étaient des boxeurs exceptionnels. Mais il y en a eu tellement…
Est ce que tu as des regrets de ne pas avoir fait combattre certains boxeurs ?
Le seul c’est Farid Villaume que j’ai fait boxer sur sa fin de carrière et que je regrette de ne pas avoir eu au départ de sa carrière. Je pense que l’on aurait pu faire des grands combats avec lui
Est ce que tu veux ajouter quelque chose ?
Je voudrais dire qu’il y a eu des bons organisateurs durant toutes ces dernières années, des promoteurs comme Erick Roméas et d’autres, heureusement qu’ils étaient là sinon la boxe pieds et poings auraient été très mal. C’est dommage que ces organisateurs n’aient pas la chance d’avoir aujourd’hui des chaînes de TV et des gros sponsors qui les payent comme à mon époque. C’est très compliqué de gagner de l’argent aujourd’hui pour un organisateur de boxe pieds et poings…
Merci Sami pour cette interview et j’espère que l’on verra bientôt tes projets !
Avec plaisir, oui j’espère que mes projets se feront bientôt parce ce sport m’a tellement fait vibrer et procuré tellement d’émotions !
Sami Kebchi a grandi dans une cité d’un quartier populaire d’Épinay-sur-Seine, une banlieue du département 93. Ses parents, des immigrés algériens se sont installés en France pour travailler durement.
Sami Kebchi est un véritable Self-made man, partie de rien, il a dû se battre longtemps pour devenir un homme d’affaires dans le milieu de la boxe.
Sami Kebchi, qui pratiquait le Full Contact, s’entraînait dans la salle de sport des célèbres promoteurs de boxe anglaise Louis et Michel Acariès à la Porte de Versailles. Un jour, Sami Kebchi a eu la chance de rencontrer le commentateur Charles Bietry et Michel Denisot (Directeur de Canal Plus) dans cette salle de boxe.
Charles Bietry était à l’époque le directeur des Sports de la chaîne Canal Plus. Il était venu dans la salle des frères Acariès pour une émission de télévision consacrée au fameux combat entre les stars mexicaines Julio César Chavez et José Luis Ramírez, un match qui a eu lieu le 29 octobre 1988 à Las Vegas. Charles Bietry a vu Sami Kebchi qui frappait dans un sac de frappe en donnant des coups de pieds. Intrigué, il lui a demandé quel était ce sport qu’il pratiquait. Charles Bietry et Sami Kebchi se sont ensuite retrouvés au restaurant pour parler de la boxe américaine (Full Contact), un sport qui n’était pas encore très connu en France. Charles Bietry voulait organiser un combat en boxe américaine qui serait diffusé sur la chaîne Canal Plus avec Sami Kebchi. C’est ce jour-là qu’est né le début d’une longue et fructueuse collaboration entre les deux hommes !
Le premier gala organisé par Sami Kebchi fut un show à l’Aquaboulevard, en 1990, avec un championnat du monde en direct sur la télévision Canal Plus. Un événement présenté par le célèbre speaker The Voice Daniel Allouche. Sami Kebchi avait rencontré Daniel Allouche dans un gala où il présentait le championnat du monde de Kick Boxing de la française Dany Roca en 1989 à Forges les Eaux. Daniel Allouche et Sami Kebchi ont ensuite travaillé ensemble pendant 20 ans sur les plus grands événements de boxe pieds et poings des années 90 et 2000.
Sami Kebchi et Daniel Allouche ont fait un gros travail de repérage de futurs champions, ils allaient souvent dans les petits galas pour voir les graines de champions, ils ont découvert des grands champions comme Dida Diafat, Morad Sari, Jean-Charles Skarbowsky, Kamel Jemel, Johan Fauveau, et beaucoup d’autres…
Lors du gala de l’Aquaboulevard, Sami Kebchi était à la fois, organisateur et boxeur, pour cette soirée. Il a combattu contre un hollandais pour une ceinture de champion du monde en Full Contact. Une ceinture qu’il a remportée. Pour ce plateau, il y avait aussi le champion français Stéphane Nikiéma contre le hollandais Pieters en boxe Thaï, ainsi qu’un combat en Full Contact avec le célèbre champion hollandais André Masseur et plusieurs autres grands combats.
Sami Kebchi a de nouveau organisé un gala où il était à la fois combattant et organisateur. Mais il a dû faire un choix entre sa carrière de boxeur et celle de promoteur. Il a choisi l’organisation. Un très bon choix car il est devenu l’un des plus grands organisateurs de boxe pieds et poings dans l’histoire de ces sports de combat en France !
Sami Kebchi est un précurseur dans l’organisation des shows de boxe pieds et poings. Il a été l’un des premiers à mixer des plateaux de boxe avec différentes disciplines avec les meilleurs champions du moment.
Le 20 décembre 1991, Sami Kebchi a monté un show grandiose qui a rempli la salle mythique de Paris-Bercy avec 17 000 personnes et des invités vedettes comme la star du cinéma d’action Jean-Claude Van Damme, ce fut un gala magnifique.
Il y avait des grands affrontements avec notamment un championnat du monde de boxe Thaï entre la star montante Dida Diafat et le Thaïlandais Darris, un championnat d’Europe de Full Contact entre Abel El Quandili et Lucien Deroy, un championnat d’Europe de boxe Thaï entre Jaid Seddak et Rachid El Herdmi, des rencontres internationales en boxe française entre Sébastien Farina (Champion du monde de boxe française) et le champion du monde de Kick Boxing l’Allemand Murat Comert, François Pennachio (Champion du monde de boxe française) et l’allemand Mustafa Lakhsem (Champion du monde de Kick Boxing), et en boxe Thaï Farid Kenniche contre l’anglais Howell. Ainsi que le choc de l’année, le championnat du monde de boxe américaine (Full Contact) entre les légendaires champions Rob Kaman et Rick Roufus, un combat qui a marqué les annales de la boxe pieds et poings !
En 1992, Sami Kebchi a organisé de nouveau un événement exceptionnel. Au palais des sports Marcel-Cerdan à Levallois, une affiche grandiose avec « le combat du siècle » entre le Viking hollandais Rob Kaman et « Ice Man » (L’homme de glace aux 59 victoires par KO), le canadien Jean-Yves Theriault pour un championnat du monde de Full Contact. Également, un championnat du monde de boxe Thaï entre le bûcheron Jo Prestia et la terreur hollandaise Ramon Dekkers, un match revanche qui a fait lever le public.
Avec aussi, un championnat du monde de Kick Boxing entre le talentueux Dida Diafat et le solide Russe Tchemiakine. Ce plateau prestigieux comprenait également des combats avec les meilleurs champions du moment tels que Stéphane Nikiéma, Joël Cesar, Philippe Cantamessi, Farid Kenniche, Orlando Wiet, Jaid Seddak, Murat Comert, Josselin Christophe, Farouk Boudar, Sora Yora, Payaknoi !
En 1994, Sami Kebchi a de nouveau rempli le palais de Bercy avec le match revanche entre les deux stars Rob Kaman et Rick Roufus en Full Contact. Le combat choc de la soirée en boxe Thai a été l’affrontement entre la terreur hollandaise Ramon Dekkers et le champion français Dida Diafat.
Le 1er juin 1996, Sami Kebchi a organisé un fabuleux combat encore dans l’immense salle de Paris Bercy. Un championnat du monde de boxe Thai ISKA entre la future superstar des poids lourds Jérôme Le Banner et le terrible champion américain Curtis Schuster. Jérôme Le Banner a conquis le titre mondial avec panache.
Lors de ce show, il y avait aussi le match revanche entre la star française Dida Diafat et le phénoménal Peter Cunningham avec le titre mondial de l’américain enjeu. Peter Cunningham a conservé son titre. Le grand champion Rick Roufus avait également combattu, il devait affronté le solide champion belge Aziz Khatou mais il a finalement rencontré le biélorusse Igor Sharapov qu’il a battu par KO.
Sami Kebchi a fait combattre dans ses galas plusieurs fois le phénoménal Jérôme Le Banner. Notamment à Marseille, le 27 février 1999, en collaboration avec l’autre grand promoteur français M. Erick Roméas, dans le show « Les Stars du Ring », Jérôme Le Banner a foudroyé au 1er round le Hollandais Van Esdonk (2 m et 104 kg).
Le 18 mars 2000, Sami Kebchi a de nouveau fait combattre Jérôme Le Banner pour un titre mondial ISKA de Muay Thai contre le Grec Paris Vassilkos, un championnat du monde qui s’est fait à Las Vegas et gagné par le français. Il y avait aussi un championnat du monde de boxe Thaï entre le français Morad Sari et le redoutable thaïlandais Orono Por Muang Ubon, Morad Sari a battu le champion thaïlandais et conquis le titre mondial. Aussi, un match terrible entre le hollandais Perry Ubeda et la star thaïlandaise Sakmongkol Sitchuchok (Victoire de Sakmongkol).
Le promoteur Sami Kebchi avait réussi un incroyable pari, celui d’organiser une réunion de Muay Thai et de Full-Contact dans la capitale du jeu des États-Unis, à Las Vegas, au célèbre hôtel casino MGM (Métro Goldwyn Meyer). Le show s’est déroulé dans la fameuse salle Grand Arena. Une salle qui a accueillie les plus prestigieuses réunions de boxe anglaise avec des légendes des rings comme Marvin Hagler, Sugar Ray Leonard, Thomas Hearns, Mike Tyson, Evander Holyfield, Oscar de la Hoya, Floyd Mayweather, Manny Pacquiao.
Le samedi 13 juillet 2000, Sami Kebchi a organisé dans le nouveau Temple de la boxe à Las Vegas à l’Hôtel The Venitian avec un championnat du monde ISKA entre Jérôme Le Banner et l’anglais Shawn Johnson (Victoire par KO de Jérôme Le Banner), Jean-Charles Skarbowsky contre la star Robert Kaennorasing (Victoire par KO de Jean-Charles Skarbowsky), Kamel Jemel contre Attachai Fairtex (Victoire par KO de Attachai), Wilfrid Montagne contre Dejpitak Sityodtong (Victoire de Dejpitak), Kamel Mayouf contre Kaolan Kaowichit (Victoire de Kaolan), Cyrille Diabaté contre la star du Full Contact Rick Roufus (Victoire par TKO de Cyrille Diabaté), Valérie Henin contre Crystal Bolles (Victoire par KO de Valérie Henin).
Sami Kebchi a été le seul promoteur au monde en pieds et poings à imposer le Muay Thaï dans ces antres mythiques de la boxe anglaise !
Le 7 janvier 1995, à Paris, le premier tournoi européen des “100 000 dollars” des mi-lourds a été organisé en boxe Thaï par Sami Kebchi. Sami Kebchi avait repris intelligemment la formule du tournoi des 100 000 dollars japonais qui marchait très fort au pays du soleil levant. Ce tournoi par élimination directe a été inventé par le célèbre promoteur japonais M. Kazuyoshi Ishii, le promoteur N°1 au Japon. M. Kazuyoshi Ishii a souvent travaillé avec Sami Kebchi.
La star des rings, le hollandais Rob Kaman fut le vainqueur de ce premier tournoi des « 100 000 dollars », il a battu en finale le courageux français Jérôme Turcan.
En 1997, Sami Kebchi a été également l’instigateur du fameux “ Tournoi des 50 000 dollars”. Un événement unique en France qui a ravi le public français. L’événement a été organisé la première fois, le 20 avril 1997, dans la sublime salle de Paris Bercy. Les matchs éliminatoires pour ce tournoi étaient David Hergault contre François Pennacchio (Victoire François Pennacchio), Saimai Chor Suen contre Muslim Cevir (Victoire Saimai), Danny Steele contre Alain Sansse (Victoire Danny Steele), Joël Cesar contre Ashley Guishard (Victoire Joël Cesar).
Le 22 novembre 1997, Sami Kebchi a organisé la finale du show « Tournoi des 50 000 dollars » dans la ville de Le Cannet, dans le sud de la France. Huit grands champions se sont affrontés dans un tournoi mémorable. Le tournoi comprenait les champions français Morad Sari, Christian Garros, François Pennachio et Joël César, les stars thaïlandaises Saimai Chor Suen et Jomhod Kiatadisak, l’anglais Ashley Guishard, le belge Noël Van Den Heuvel.
Saimai Chor Suen a été le grand vainqueur de ce superbe tournoi. En combat d’encadrement, il y avait deux matchs explosifs avec les légendaires Dany Bill et Ramon Dekkers (Victoire Dany Bill), ainsi que Kamel Jemel et Khaled Hebieb (Victoire Khaled Hebieb).
En 2002, Sami Kebchi a encore innové avec la création du « Grand Tournoi » en Kick Boxing. Le 6 juillet 2002, à Paris Bercy, le premier Grand Tournoi a eu lieu avec des protagonistes de gros calibres tels que les français Alain Zankifo, Morad Sari, les hollandais, Renato Haseth, Alviar Lima, Jerry Morris, le thaïlandais Nungtrakan Por Muang Ubon, l’australien John Wayne Parr et le biélorusse Dimitry Shakuta. Alain Zankifo fut le grand vainqueur de ce tournoi relevé, il a battu par KO, en finale, Nungtrakan Por Muang Ubon.
Les combats d’encadrements de cette soirée étaient aussi d’un haut niveau avec Jérôme Le Banner contre le croate Sinisa Andrejasevic pour un championnat du monde de Kick Boxing ISKA (Victoire par KO de Jérôme Le Banner), Jean-Charles Skarbowsky contre Khaoponglek Luksuratham (Victoire par KO de Khaoponglek), Kamel Jemel contre Attachai Fairtex (Victoire par disqualification de Kamel Jemel) et Youcef Totof contre Djamel Yacouben (Victoire de Totof).
Dans les années 2000, Sami Kebchi a organisé beaucoup de galas inoubliables, l’un des plus mémorables a été celui organisé en mai 2007 au Palais Des Sports de Levallois avec une délégation de tueurs thaïlandais, les meilleurs champions thaïlandais de l’époque face aux meilleurs français du moment. Un plateaux remarquable avec Farid Villaume contre Yodseanklai Fairtex (Match nul), Kamel Jemel contre Attachai Fairtex (Victoire de Attachai), Fabio Pinca contre Saenchai Sor Kingstar (Victoire de Saenchai), Yohan Lidon contre Narupon Fairtex (Victoire de Narupon), Mehdi Zatout contre Tanwanek Fairtex (Victoire de Mehdi Zatout). Les combats franco-français étaient aussi explosifs avec Yassine Benhadj contre Wilfried Montagne (Victoire de Yassine Benhadj), Johan Fauveau contre Steeve Valente (Victoire de Fauveau) et Stéphane Gomis contre Pierre-Celestin Yana (Victoire de Stéphane Gomis) !
Après avoir monté des plateaux exceptionnels dans les salles les plus prestigieuses de la région parisienne telles que le cirque d’hiver de Paris, le Zénith Paris – La Villette, le stade Pierre de Coubertin de Paris, le palais omnisports de Paris-Bercy et le Palais des Sports Marcel Cerdan de Levallois-Perret, Sami Kebchi a organisé des événements aux quatre coins de la planète, en Thaïlande à Bangkok, aux États-Unis à Las Vegas, aux Moyen-Orient à Dubaï, à Abu Dahbi et à Doha, en Afrique au Maroc à Marrakech et en Guinée Équatoriale à Malabo.
Sami Kebchi a été aussi Co-organisateur avec M. Songchai Ratanasuban, l’un des plus grands promoteurs du Royaume de Siam. M. Songchai Ratanasuban a été le promoteur N° 1 dans les deux grands stadiums de Bangkok, le Ratchadamnoen et le Lumpinee, il est l’instigateur du célèbre tournoi S1 qui avait lieu chaque année à l’Anniversaire du Roi à Bangkok, le S1 est maintenant devenu un tournoi international.
Sami Kebchi et Songchai ont travaillé plusieurs années ensemble, ils ont offert aux publics des shows mémorables. C’est grâce à Sami Kebchi que les soirées grandioses de l’anniversaire du Roi à Bangkok ont pu être diffusées sur la chaîne TV Canal Plus !
Aussi, en 1999, Sami Kebchi, en association avec M. Songchai Ratanasuban, est le premier promoteur occidental qui a fait combattre deux étrangers dans la même soirée pour les titres du mythique stadium du Lumpinee.
Sami Khebchi a réussi un tour de force en organisant au stadium du Lumpinee, deux championnats avec des européens pour une ceinture du stadium du Lumpinee. Une première historique dans le monde du Muay Thai !
Seul, le légendaire champion Hollandais Ramon Dekkers avait eu l’honneur de disputer une ceinture du fameux stadium du Lumpinee. En 1990, Ramon Dekkers avait perdu aux points contre Issara Sakreerin pour la ceinture du Lumpinee en 140 lbs.
L’événement du samedi 8 mai 1999 a été retransmis en direct sur la chaîne TV Thai channel 5 et la chaîne française Canal Plus.
Morad Sari a rencontré Somchai Sor Nantana pour le titre vacant en 140 lbs que détenait le champion Saimai Chor Suen jusqu’en avril 1999. Le français a battu Somchai par KO et remporté le titre du Lumpinee. Il a été le premier étranger de l’histoire a gagné une ceinture du stadium du Lumpinee !
Le deuxième championnat du Lumpinee pour la ceinture vacante en 147 lbs a eu lieu juste après l’éclatante victoire de Morad Sari.
Stéphane Nikiéma a affronté le coriace Neungtrakan Por Muang Ubon qu’il avait battu six mois plus tôt, à Bangkok, le 5 décembre 1998 à la fête du Roi. Après avoir dominé Neungtrakan et pratiquement mis KO son adversaire dans le troisième round, l’arbitre a stoppé le match et renvoyé le français dans son coin. Les officiels thaïlandais ont prétexté que Neungtrakan avait fait un match “Lom Muay” (Payé pour se coucher). Il n’y a eu, ni vainqueur, ni vaincu. Stéphane Nikiéma a été victime de la plus grosse injustice de l’histoire du Muay Thai en Thaïlande…
Sami Kebchi a organisé tellement de galas fantastiques qu’il serait trop long de les citer tous. Cet homme charismatique et généreux à vraiment marqué l’histoire de la boxe pieds et poings en France. Dans le domaine de l’organisation, il y a un avant et un après les galas de Sami Kebchi !