VUYISILE COLOSSA (AFRIQUE DU SUD)
Interview de VUYISILE COLOSSA par Serge TREFEU (2010)
SERGE TREFEU : Bonjour Vuyisile, tu es originaire d’Afrique du Sud, tu as grandi dans quelle ville ?
VUYISILE COLOSSA : J’ai grandi dans la petite ville appelée Welkom dans la Province Free State, bien connue pour ses mines d’or !
A quel âge as-tu commencé la boxe ?
J’ai commencé ce sport en janvier 1998, j’étais toujours au lycée et j’avais 16 ans
Qu’est ce qui t’a attiré dans ce sport ?
J’ai grandi en observant des films et après j’essayais de faire les coups de pied vu dans les films. En 1995 j’ai pensé à m’entraîner mais il n’y avait pas de club où aller à l’époque. Alors j’ai fais des sports différents comme le football, le rugby, le cricket, le hockey, l’athlétisme, la danse Latino-Américain et le basket-ball…
Tu as commencé dans quel club ?
Quand j’ai commencé à m’entraîner mon club était au lycée. J’ai eu l’habitude de suivre des cours de combats avec un instructeur qui s’appelait Henry Austin, un policier local. Je me rappelle mon premier jour, après que le principal scolaire est annoncé à l’assemblée du matin si quelqu’un voulait faire du kick boxing tous les mardis et jeudis à 18 H, je suis resté et j’ai attendu jusqu’au soir. Mon premier jour je me suis entraîné avec mon uniforme scolaire, je m’en rappelle toujours, c’est un bon souvenir !
Le kick boxing n’est pas très bien développé en Afrique du Sud, dans ta ville il y avait beaucoup de club de Kick Boxing ?
En réalité le kick boxing était très populaire parmi la communauté blanche comme la boxe anglaise elle était plus favori par la communauté noir nous avons jamais entendu parler de kick boxing en grandissant !
Où j’ai grandi il n’y avait qu’un club et j’étais le seul noir à m’entraîner. Mais il y avait des tournois, c’est la que j’ai vu beaucoup de kick boxeurs…
Avec des champions comme Mike Bernardo et Virgil Kalakoda, est-ce que le Kick Boxing et la Boxe Thaï se développe plus maintenant. Est-ce qu’il y a souvent des grands galas de kick boxing en Afrique du Sud ?
Oui Mike Bernardo a mis le kick boxing sud-africain en avant !
Il y a beaucoup de tournois. Le kick boxing en Afrique du Sud est depuis longtemps dans le pays, c’est juste que nous avons manqué de reconnaissance et des occasions d’entrer dans les circuits Mondiaux à cause des questions politiques…
Au début de ta carrière est ce qu’il y a des boxeurs qui t’ont influencé dans ton style de boxe ?
En 2000, c’était la première fois que je voyais le K-1GP, il était diffusé sur une des chaînes, à l’époque je me rappelle, j’observais M. Perfect Ernesto Hoost.
Depuis j’ai continué à m’entraîner en essayant d’imiter les combinaisons que je voyais. L’entraînement est devenu plus un amusement. Puis mon instructeur a obtenu des vidéos d’ancien K-1 GP et aussi la vidéo de Rob Kaman à l’entraînement. Depuis je suis le kick boxing hollandais !
Tu as fais une bonne carrière en amateur. Combien as-tu fais de combats, combien as-tu de victoire, de nul et de défaite en amateur ?
J’ai fais 20 combats. 15 victoires et 5 défaites
As-tu remporté beaucoup de victoire par K.O en amateur ?
12 KO
Quels sont les titres que tu as remportés en amateur ?
Champion Ring Contact Fighting Art en Welter. Et j’ai été sélectionné pour représenter l’Afrique du Sud à Vienne en Autriche en 2001
En 2002 tu as reçu un prix important pour ta carrière exemplaire en amateur, tu peux nous parler de ce prix et que représente-t-il pour toi ?
Oui en 2002 j’ai été choisi et j’ai gagné les Récompenses de la Jeunesse du Premier Ministre, il était dédicacé dans le domaine sportif pas seulement en kick boxing mais aussi dans d’autres sports que j’ai fais à l’époque. Mais je pense que c’était surtout pour le kick boxing, mes victoires dans divers tournois. Et aussi comme un athlète qui a bien représenté les Couleurs sud-africaines. C’était un grand moment, cela m’a donné de l’espoir…
Ensuite tu passes professionnel, qu’est ce qui t’a poussé à devenir professionnel en Kick Boxing ?
Plus tard cette année j’ai décidé d’être un combattant professionnel parce que j’ai voulu être payé pour mes combats et aussi aller dans le monde entier.
C’était bon au début mais après que tu as rencontré tous les bons combattants, il est plus dur d’arriver à combattre dans le pays parce que tu n’as plus personne. Alors je combattais que de temps en temps durant l’année. Il n’y a pas beaucoup de combattant professionnel en kick boxing comparé aux amateurs…
C’est difficile d’être professionnel en Kick Boxing en Afrique du Sud ?
Même aujourd’hui les administrations de Kick boxing ne veulent toujours pas travailler ensemble et cela tue le sport
Après seulement quelques combats en professionnel tu fais un championnat du Monde de boxe thaï (WAKO Pro) en 2003 face à l’anglais Neil Woods, tu connaissais ton adversaire avant de l’affronter ?
En 2003 je suis allé combattre en Angleterre et je n’ai eu que 3 semaines pour me préparer car c’était seulement mon deuxième combat avec les règles de la boxe thaï.
Je devais combattre normalement avec les règles du K1 et Neil Woods à l’époque était champion K1 Max d’Angleterre. Je l’ai su juste en voyant un magazine quand je marchais dans un centre commercial. Je me suis dis que de toute façon je le prendrais !
Il m’a arrêté aux troisièmes rounds avec un low kick, c’était la première fois que je recevais un tel coup, j’ai perdu ce combat…
En 2006 tu rentres dans le circuit du K1 Max. Comment tu as intégré ce circuit ?
En 2005 c’est la première fois que j’ai vu Virgil Kalakoda, il faisait ses débuts au K-1 Max. J’ai pensé d’où vient ce type que je n’ai jamais vu combattre en Kick Boxing dans le pays. J’ai donc rejoins le club de Steve à Cape Town parce que je voulais aussi combattre au K1 Max et ce depuis 2003.
Quand je suis arrivé Virgil allait combattre au Japon. J’ai commencé à m’entrainer avec lui. Il ne me connaissait pas et ne savait pas que j’étais depuis un moment dans le kick boxing. Cela c’est bien passé entre nous, je suis devenu son sparring-partner et son ami.
Quand nous sommes allés en Corée, j’étais dans son coin et j’ai profité pour parler avec les promoteurs coréens. Je leur ais dis que j’étais un combattant et que je voulais combattre aussi au K1 Max ici. Ils m’ont donc invité en 2006 et 2007. Si je n’avais pas parlé aux promoteurs je serais encore un sparring-partner…
Quels sont les grands combattants du K1 Max que tu souhaiterais le plus affronter ?
Le K-1 Max au Japon c’est un rêve de se battre là-bas, j’ai toujours voulu combattre avec Masato et Andy Souwer, contre lesquels je pense cela ferai un bon combat…
Tu combats maintenant souvent en Asie notamment à Hong Kong et Macao, tu aimes combattre en Asie ou c’est parce que tu es installé maintenant à Hong Kong que tu combats souvent là-bas ?
Hong-Kong est bon pour moi avec le style de vie et le sport de Combat parce que depuis 2002 cela a été la première fois que j’ai combattu 8 fois en un an en tant que professionnel ici. Donc je suis à Hong Kong depuis mars 2008 et c’est super !
Tu es déjà allé en Thaïlande pour t’entraîner ?
Je n’ai jamais été en Thaïlande ce sera ma première fois là-bas parce que je vais participer bientôt au show Enfusion, je suis excité d’y aller, je cherchais toujours une bonne raison pour y aller, maintenant j’y serai…
Tu as affronté deux fois l’un des plus forts champions actuels dans ta catégorie, le thaïlandais Yodseanklai. A Hong Kong tu perds aux points de justesse. Puis à Paris tu as fais un super combat et tu t’inclines de nouveau aux points face à lui. Beaucoup de combattants sont tombés face à la puissance de Yodseanklai. Mais toi tu as résisté à ces terribles middle kicks et tu la même bousculé avec ton anglaise. Selon toi qu’est ce qui t’a manqué pour le battre ?
Moi et Yod on n’a fais de bonnes batailles. Oui à Hong-Kong quand j’ai combattu avec lui le combat était supposé aller à un extra-round mais ce n’est jamais arrivé, après j’ai perdu le dernier round du combat, 10-9,10-9, 8-10.
Pour le combat de Paris, j’ai attendu cette fois et je l’ai laissé faire. Il a fait ce qu’il fait le mieux me donner des middlles durement pour voir si je me casserai, rien n’est arrivé. C’était le test pour voir si je peux prendre ces coups de pied dont chacun a été payant. Il a donné ses middles avant qu’il ne soit fatigué et il a terminé par des low kicks, c’était un super combat Yod est un grand champion !
Aimerais-tu le retrouver une troisième fois ?
Oui je boxerais avec lui de nouveau sans problème, puisque personne ne veut se battre avec lui je le rencontrerais encore, cette fois il doit y avoir un K.O, des deux côtés !
Tu as rencontré aussi Narupol qui est un très bon technicien. Tu perds aux points face à lui. Qu’est ce qui t’a gêné le plus dans sa boxe, ses genoux, son corps à corps ?
Le combat avec Narupol j’ai été déçu parce qu’on m’a dit que nous combattions en règle K1. Mais dans le combat il n’arrêtait pas de faire du corps à corps, alors je demandais si on ce boxe en règle Muay thaï ou en règle K-1. On a fait le combat en entier comme ça, il a gagné mais pas selon les règles que l’on était supposé combattre, je trouve cela injuste. Un jour je le rencontrerai de nouveau et on verra…
Lors d’un tournoi à Hong Kong tu as rencontré le russe Dmitry Valent (7 fois Champion du Monde et actuel Champion du Monde WKN), tu perds aux points face à ce grand champion. Tu aimerais le rencontrer de nouveau avec une ceinture en jeux et que penses-tu de cet adversaire ?
Dmitry est un très bon combattant !
Le combat a été une décision partagé, ensuite il est devenu champion en titre. C’était mon premier tournoi à quatre dans les règles du Muay thaï.
Bien sûr je me battrai avec lui de nouveau et bientôt au même tournoi, même que l’on s’attend des deux côtés à un K.-O. !
Tu as battu à Hong Kong le champion français Abdoul Touré (Champion d’Europe), aimerais tu affronter des champions français en France. Dans ta catégorie il y a beaucoup de champion, Farid Villaume, Yohan Lidon, Abdellah Mabel, Sofiane Allouache, Jonathan Camara, Gregory Choplin, tu les connais ?
Oui je les connais et vraiment la France a toujours de bons combattants, je devais combattre Lidon en Afrique mais le combat a été annulé.
Oui Abdoul c’est un bon combattant, il a juste fait une erreur dans le combat c’est tout,
je le mets K.-O., c’était le combat.
Oui bien sûr je voudrais combattre avec n’importe lesquels des champions français ce sera bon pour le sport et les fans de voir ces batailles, elles seront pleines d’actions jusqu’à la fin !
Quels sont tes techniques favorites que tu aimes faire en combat ?
Mes techniques dans le combat dépendent du combattant que j’ai en face. Parce que les combattants sont différents et faut s’adapter en conséquence
Tu as une très bonne anglaise, tu as déjà combattu en boxe anglaise ?
Tout le monde me dit que mon anglaise est bonne, mmmh! Pas encore parfais je travaille à cette Perfection.
Non je n’ai jamais combattu en anglaise mais je me suis entraîné avec des professionnels et même des champions du monde Sud Africain. J’ai l’habitude de m’entraîner avec eux et je le ferais sur le ring.
La boxe est dans mon cœur et je ferais n’importe quel combat mais ma passion est dans le kick boxing…
Quel sont les titres que tu as remporté jusqu’à aujourd’hui ?
Je suis Champion Ring Contact Art International en 2002. Champion Afrique du Sud poids super léger en 2002. Actuel Champion d’Afrique du Sud en Kick Boxing Pro (PKC) poids moyen. Et actuel Champion d’Afrique du Sud de boxe Thai en poids moyen
Quel est ton meilleurs souvenirs de boxe jusqu’à maintenant ?
Mes meilleurs souvenirs de combats sont quand j’ai le sentiment d’avoir fait le combat que je voulais faire, parce que avant tu as beaucoup de stress, et quand tu l’achèves tu es dans le meilleur sentiment au monde, d’avoir réalisé quelque chose de grand, que tu gagnes ou tu perds le sentiment de joie est là…
Et le pire souvenir pour toi ?
Mon pire a été quand j’ai combattu avec Narupol, je venais d’arriver à Hong Kong et je n’avais jamais vécu en dehors de l’Afrique du Sud. J’ai trop bu deux semaines avant mon combat contre lui et j’aurais pu obtenir un succès, après le combat j’ai pleuré car je n’ai pas respecté mon engagement et le sport, c’est mon pire sentiment à jamais !
Quel a été ton combat le plus dur jusqu’à maintenant ?
Mon plus dur combat jusqu’ici, je pense que c’est à chaque combat que je fais.
J’aurai quelques choses personnellement qui m’affectera dans mon entrainement et dans mes performances, avec toutes les questions que l’on ne peut éviter, je suis mon plus dur adversaire pour toujours !
Qui sont pour toi aujourd’hui les meilleurs champions dans ta catégorie ?
Aujourd’hui mes grands champions que j’aime leurs styles de combat, je dirais, Arthur Kyshenko de l’Ukraine, Andy Souwer, Masato, Yod et l’actuel champion du K-1 Max (Giorgio Petrosyan), ils ont de bons styles !
D’où te viens ce surnom « The Cheetah » (Le Guépard) ?
Mon surnom « Le Guépard » vient d’un ami en Corée qui est dans l’un de leurs show « The Khan ». Lors de ma monté sur le ring, le speaker a crié « Le Guépard ». J’aime ce surnom car la province d’où je viens se surnomme le guépard !
As-tu une anecdote à nous raconter, quelques chose de marrant ou d’insolite qui t’es arrivé durant ta carrière ?
Je ne peux pas me rappeler de tout , même si j’ai une bonne mémoire, les gens que je rencontres et qui m’aident à être là où je suis aujourd’hui !
Tes prochains combats c’est pour quand ?
Mon prochain combat est en Thaïlande, c’est la semaine prochaine pour le show TV Enfusion-tv.com, après cela je dois rencontrer de nouveau YOD en Afrique cette fois!
Aujourd’hui tu t’entraînes dans quel club avec quels sparring partners ?
Je fonde mon propre club ici à Hong-Kong en ce moment, je suis occupée à m’entraîner partout aujourd’hui !
Je m’entraîne beaucoup avec un jeune combattant sud-africain Irshaad Sayed qui est un très bon combattant ici à Hong-Kong. Sinon je vais dans différents clubs pour m’entraîner.
Je me suis entraîné tout seul depuis 2004, obtenant la chance d’avoir des gens qui me tienne les paos mais je m’entraîne tout seul, c’est étrange n’est-ce pas ?
Aimes-tu le football ? Qui vois-tu vainqueur de la coupe du monde de football en 2010 en Afrique du Sud ?
Oui le football, j’aime pour la coupe du monde qui vient sur le Continent africain pour la première fois ce sera une éducation pour beaucoup !
Parce que pour le reste du monde quand vous venez d’Afrique, vous êtes très mystérieux, mais ça va être une réussite et l’histoire se fera, j’irai à la maison à ce moment-là !
Quels sont tes objectifs pour 2010 ?
2010 est l’année qui sera dans mes souvenirs, particulièrement pour ma famille.
J’ai deux jeunes sœurs qui vont à l’université cette année et je construis finalement la maison de ses rêves à ma Mère. Et je fonde mon club !
Donc l’année sera un succès pour ma Famille et moi !
Tu veux ajouter quelque chose ?
Je voudrais dire merci pour votre temps et votre support à vous les fans de sport de combat et tout le meilleur pour 2010 obtenez du succès pour vous aussi et merci pour l’interview et à SIAM FIGHTMAG !
Merci d’avoir répondu à cette interview et good luck pour la suite
VUYISILE COLOSSA
Poids : 70 Kg
Taille : 1m78
Nombres de combats : 31. 22 victoires (13 KO). 9 Défaites.
Titre : Champion Ring Contact Art International. Champion d’Afrique du Sud Kick Boxing Pro (PKC). Champion d’Afrique du Sud de boxe Thai